Chapitre 23 : Avadys et Luisa

Severus n’avait toujours pas donné la transcription, et Avadys se sentait faiblir jour après jour. Elle tentait de ne rien laisser paraître, mais même les professeurs commençaient à froncer les sourcils lorsqu’elle toussait trop fort. Auparavant, elle crachait du sang une fois sur dix ; là, c’était presque systématique. Mais le pire n’était pas cela. Non, le pire, c’était la fièvre, l’essoufflement et sa difficulté pour respirer correctement. Trois choses qu’elle tentait aussi de dissimuler, ne voulant pas inquiéter les autres qui semblaient d’ailleurs mener leur petite vie tranquille et sereine.

— McGonagall est un monstre. Trois rouleaux de parchemin pour demain ! s’exclama Victoire en se posant comme un sac sur les bancs de la Grande Salle.

Narcissa était déjà en train de dîner, à la plus grande surprise des filles. Même si ses yeux rougis témoignaient de ses heures à pleurer, elle semblait en voie de d’acceptation. Cygnus Black s’était lui même rendu jusqu’ici pour s’entretenir avec sa fille, et depuis cette conversation, la lumière s’était rallumé dans ses pupilles. Lucius était installé à côté d’elle, menant la discussion avec Rabastan.

Avadys s’assit en face de son frère, la seule place restante. On martelait sans cesse contre son crâne, c’était affreux. Elle n’aurait pas la capacité remplir les trois parchemins de McGonagall. Pas ce soir en tout cas.

— Ça va pas ? questionna Evan.

Elle soupira.

— Très bien.

Elle avait l’impression d’avoir les joues en feu. Son corps entier était en feu. Dans deux minutes, il deviendrait glacial, et c’était le plus dur à supporter. Afin d’atténuer cette impression, elle colla le verre d’eau à sa peau.

— Tu as une sale tête, commenta à son tour Lucretia. C’est le devoir de McGonagall qui te mets dans cet état ?

— Si seulement.

— J’ai la flemme de le faire, maugréa Victoire. Tout ce que je veux c’est dormir.

— Tu veux tout le temps dormir.

— Oh, elle a parlé ! s’exclama Lucretia. La première fois depuis une semaine que j’entends la voix de Miss Black !

Narcissa rougit et enfouit un morceau de pomme de terre dans la bouche. Evan coupait avec hargne la viande dans son assiette. Lucretia versait le gaspacho dans un bol, Lucius mastiquait un morceau de pain, et soudain, Avadys fut dégoûtée par tous ces aliments. Une envie de vomir lui retourna l’estomac.

Sans prévenir quiconque, elle se leva de table et traversa la Grande Salle en courant. Arrivée dans les toilettes, elle se précipita dans une cabine pour s’agenouiller et régurgiter ce qui voulait sortir. Rien que de la bile. Elle n’avait pas mangé depuis tôt le matin.

Un râle s’échappa de sa bouche et elle s’effondra au sol, comme épuisée. Elle n’allait pas bien. Elle n’allait pas bien du tout, et elle le savait. Son estomac était détraqué, ses poumons déchirés, sa gorge irritée et sa tête bouillonnante. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine et laissa les larmes la gagner. Ça faisait du bien parfois. Se lâcher quelques instants, pleurer pendant quelques minutes, même si c’était franchement pathétique. Son corps n’était que douleur, de toute manière. Son âme ne tarderait pas à suivre la même voie.

— Ça va ?

Surprise par cette interruption, elle releva la tête. Lucretia se tenait à l’encadrement de la porte, les traits contractés par l’inquiétude. Avadys aurait voulu répondre sur de l’humour, mais elle n’en eu même pas la force.

— Je sais pas.

— On trouvera une solution. Tout s’arrangera.

On aurait dit que ces mots servaient plus à la rassurer elle qu’autre chose. Avadys n’était pas aussi optimiste. La pierre philosophale n’allait pas être la solution magique à tous ses problèmes. C’était ce que tout le monde s’acharnait à croire, mais elle, elle arrivait encore à garder un pied dans la réalité.

— Si tu le dis, soupira-t-elle en se relevant.

Elle épousseta sa jupe. La fatigue pesait sur ses épaules. Tout ce qu’elle désirait à présent était se coucher et dormir trois jours d’affilés.

— Tu diras à Evan que je suis montée me coucher.

— Déjà ?

— J’ai mal à la tête.

Néanmoins, quand elle passa à côté d’elle, Lucretia posa une main douce sur son bras.

— On s’inquiète pour toi. Tu as l’air de souffrir bien plus que ce que tu nous dis.

— Écoute, je suis juste fatiguée là. Remets cette discussion à plus tard.

Lucretia la regarda partir d’un air triste. Elle avait tellement envie de la comprendre, l’aider, mais elle ne savait pas comment. Avadys se fermait, et plus le temps passait, plus elle devenait hermétique. Plus rien ne la faisait rire, ses yeux n’avaient plus son étincelle d’amusement d’avant, plus cette malice d’autrefois. Elle s’était éteinte. Avalée par la douleur et la fatigue.

Quand elle revint dans la Salle Commune, Evan la questionna du regard, comme elle s’y était attendue. À vrai dire, tout le monde s’était tu, attendant son rapport.

— Elle a vomi, dit-elle en reprenant sa place. Elle s’est mise à pleurer jusqu’à ce que j’arrive.

— Et maintenant ? s’enquit son petit ami.

— Elle est montée se coucher, elle se sentait fatiguée.

— Mais il est que sept heures, remarqua Victoire.

— J’ai déjà envoyé plusieurs lettres à des médicomages renommés, tous spécialisés dans les maladies pulmonaires, expliqua Evan. Mais j’ai un accès limité à mon coffre et je... je sais pas si je serais capable de couvrir tous les frais.

— Attends, ton père n'est pas au courant ? fit Narcissa, perplexe.

— Si. Mais ça ne lui fait ni chaud ni froid. Il dit que ça lui passera.

— Tu sais que je peux toujours te faire un prêt, marmonna Lucius. Suffit de demander.

— Je sais mais ça me gêne.

Lucretia le comprenait. À sa place, demander de l’argent à son ami l’aurait dérangé à elle aussi. Plus pour sa propre dignité qu’autre chose.

— Avadys est ma meilleure amie. S’il faut juste un peu d’argent pour lui payer des soins et la soulager, je veux y participer.

Evan fixa Lucretia comme si elle s’était transformée en une pierre précieuse. Tous les autres hochèrent la tête et Narcissa, la bouche pleine, dit :

— Faut bien que les Black investissent leur argent dans quelque chose.

Avadys, de son côté, n’était pas descendue dans la Salle Commune. Certes, elle était fatiguée, mais pas physiquement. La seule personne qu’elle voulait voir se trouver à cinq couloirs d’ici. L’unique présence capable de lui remonter le morale et lui faire croire que tout allait bien. Lucretia était comme sa sœur, sa meilleure amie sur laquelle elle pouvait toujours compter, mais Lucretia avait dans ses yeux le fil de ses pensées, et quand Avadys la regardait, elle y voyait sa fin. Parce que c’était tout ce don à quoi la blonde pensait. Sa fin, ou comment la retarder. Son frère n’était pas mieux. À force de s’inquiéter pour elle, il l’étouffait. Pourquoi demander si elle allait bien s’il savait pertinemment que la réponse était "non" ? Tout ce qu’il voulait, c’était se rassurer lui même. Chercher un moyen de la guérir, même s’il en existait aucun. Il serait capable de passer son existence entière à chercher Excalibur si celle ci était capable d’éliminer d’un claquement de doigt sa maladie.

Elle arriva face à la couronne en argent et prononça le mot de passe. Une clé apparut en son centre. Elle s’en empara et l’inséra dans le verrou.

— Qu’est-ce que tu veux encore ? grommela une voix familière.

— C’est moi.

Avadys referma la porte derrière elle. Luisa apparut dans la pièce commune du milieu, ses chaussons lapin à ses pieds.

— J’ai cru que c’était Malefoy.

— Il vient souvent ici ?

— Ouais, il y laisse des affaires pour pas encombrer leur dortoir.

Elle avait déjà remarqué plusieurs livres et des chemises dans la chambre qu’il lui prêtait, mais elle pensait que c’étaient des choses dont il ne se servait pas souvent.

— Ça va ? s’enquit Luisa.

— Vous pouvez pas arrêter de poser cette question tous ? soupira-t-elle en balançant sa veste sur le dossier du canapé.

— Je dis ça pour ta tête. T’es blanche comme un linge.

— Ah ouais ? Je dirais plus verte.

Elle s’avachit sur le sofa avec dédain.

— Maintenant que tu le dis.

Luisa s’assit à côté d’elle, selon leur habitude. Avadys ne dormait plus souvent ici, mais chaque fois qu’elle avait besoin de lui parler, c’était dans cette pièce qu’elle lui parlait. Un coin tranquille ou personne ne serait susceptible de les déranger.

— Je vais mourir.

— Arrête de dire ça.

Quand elle lui avait annoncé sa maladie, juste après les vacances de Noël, Luisa n’avait pas parlé plusieurs jours de suite. Elle avait gardé un visage grave et sérieux, un sourire forcé sur les lèvres, comme si elle voulait pleurer mais que rien ne sortait. Avadys s’en était voulue pour lui faire autant de peine, mais Luisa avait rétorqué que ce n’était pas sa faute. On l’accusait déjà d’avoir tué sa mère, pourquoi l’accuser d’être en train de mourir ?

— J’arrive plus à manger. Si je meurs pas à cause de mes poumons, je mourrais de faim. Je sais pas ce qui est le pire.

— Il existe une potion pour ça. Elle permets de redonner l’appétit.

— Sérieux ?

— Je peux demander à ma mère de te l’envoyer si tu veux. On en a.

— Je... je voudrais bien essayer, oui, merci.

Au fond, elle était un peu réticente. Elle aimait bien cette sensation de vide qu’elle avait dans l’estomac. Manger la fatiguait, elle préférait ne pas perdre son temps à cette activité inutile et ennuyante. Et elle s’en sortait très bien. Son corps tenait le coup ; elle mettait les mots de tête sur le compte de sa maladie.

Seulement, Luisa paraissait heureuse de lui offrir une solution. Elle ne voulait pas l’inquiéter davantage en refusant. Et même si elle aimait ne pas manger, elle savait que, tôt ou tard, elle allait devoir s’y mettre. C’était une question de vie ou de mort.

— Tu vois que tu ne vas pas mourir.

Avadys lui sourit tristement.

— Pas tant que tu es là pour prendre soin de moi.

Luisa avança son visage du sien, et pendant un court instant, - un très court instant-, elle crut le baiser arriver. La déception l’envahit quand ses lèvres ne touchèrent que sa joue. Quelle idée. Elle devenait folle maintenant, de mieux en mieux.

— Au fait, fit Luisa, son corps tout près du sien, tu ne m’as jamais parlé de ta mère.

— Et tu choisis ce soir pour balancer le sujet ?

Elle haussa les épaules.

— Pourquoi pas ?

— Il n’y a rien à dire. Elle et mon père se sont aimé comme des fous, elle m’a mis au monde et elle est morte, fin de l’histoire.

— Et ça ne te fais pas de la peine ?

— Non.

— Non ?

Elle paraissait réellement surprise. À vrai dire, Lucretia l’avait elle aussi été quand elle lui avait raconté ses impressions pour la première fois.

— Je la hais. Je la hais pour avoir été si faible, pour avoir délaissé la vie en me mettant au monde, pour ne pas avoir eu le courage de se battre et de continuer, au moins pour moi. Pour pas que je me retrouve avec sa mort sur mes épaules. Et pour Evan. Ça aurait été plus simple si elle avait su se relever. Tout aurait été tellement différent.

— Peut-être que sa douleur était insurmontable. Pourquoi est-elle devenue si faible ?

Avadys fixa ses pieds, les lèvres pincées.

— L’accouchement d’Evan avait déjà été difficile. Retomber enceinte n’avait pas été prévu. Pas du tout même. On lui a dit qu’il fallait choisir entre elle ou le bébé. Que les deux ensemble ne pouvaient pas survivre. Alors elle a choisi de mourir. Contre la volonté de mon père. Quand il a su, c’était trop tard. Elle avait déjà avalé la potion.

— Je ne trouve pas ça lâche, souffla Luisa. C’est courageux.

Un petit rire nerveux s’échappa de ses lèvres.

— J’aurais préféré ne pas exister.

— Ne dis pas ça.

— Si, je dis ça ! s’écria-t-elle. Pourquoi est-ce qu’elle s’est donnée la peine de faire ça ! Pourquoi, dis moi, si au final en se tuant elle m’a tuée moi même !

L’incompréhension s’afficha sur les traits de la Serdaigle.

— Qu’est-ce que tu racontes ?

— J’ai fais des recherches. La potion qu’elle a pris pour se tuer n’était pas sans conséquence sur le fœtus. J’ai eu de la chance de ne pas être née déformée.

— Tu veux dire que... que ta maladie est une conséquence de cette potion ?

Avadys hocha la tête.

— Elle est morte pour rien.

— Tu n’es pas "rien" !

— Je suis un boulet pour tout le monde, il faut voir les choses en face !

— Est-ce que ton frère le sait ?  demanda-t-elle en ignorant sa remarque.

— Non. À quoi ça servirait ?

— Quand on connaît l’origine de quelque chose, on peut l’éliminer.

Avadys eut un rire jaune.

— C’était du poison. Un poison sans remède. Et ce poison est dans mon sang depuis trop de temps.

Un étrange silence prit place. Luisa la dévisageait. Une peur était née dans ses yeux, la peur de la voir partir et vivre son abscence, comme un éternel hurlement de qui elle avait été. La fin était proche. Il ne leur restait plus beaucoup de temps, seulement un an, deux ans tout au plus, alors Luisa, attristée par ce constat, avança son visage du sien. Comme la première fois, elle hésita, plus du tout sûre d'elle, effrayée même par les conséquences, terrifiée par ses propres émotions, puis elle entendit son cœur murmurer "embrasse la" alors elle l’embrassa.

Un nouveau feu naquit dans la poitrine d’Avadys. Mais pas celui qui la rendait bouillonnante de fièvre, non, plutôt un feu doux, propageant sa chaleur jusque dans les tréfonds de son âme. Le baiser avait été l’étincelle ; à présent, les flammes dansaient contre son cœur.

Encouragée par la réponse de la Serpentard, Luisa l’allongea sur le canapé, toute raison envolée de son esprit. Elle la voulait elle. Pas un de ces garçons se pavanant idiotement dans les couloirs, non, elle voulait l’unique rose de Poudlard, manger ses pétales abîmées et la posséder pour la rendre sienne. Sa main caressa sa cuisse, tandis que leurs baisers s’enchaînaient, interminables. Elle remonta sous sa jupe, relevant le tissu avec délicatesse. Quand elle put enfin appuyer contre le point sensible, Avadys laissa échapper un gémissement. Un sourire glissa sur les lèvres de Luisa. Elle appuya une nouvelle fois, plus fort encore, et la Serpentard couvrit sa bouche de sa main pour s’empêcher de faire du bruit. Ses doigts se crispaient à son visage, mais tout dans son expression lui transmettait son plaisir de se trouver là. Alors Luisa passa un doigt sous sa culotte, lentement, doucement, tendrement, et, sans prévenir, le fit pénétrer. Le corps d’Avadys se courba sous une impulsion. Son souffle était saccadé, et il le fut plus encore quand elle sentit un deuxième doigt entrer en elle. Luisa mit en place un va et viens suave qui l’acheva. Un lourd gémissement franchit enfin ses lèvres. Jamais sa partie intime n’avait été si sensible. Elle sentit un liquide visqueux sortir de son entrejambe ; à l’excitation affichée sur les traits de Luisa, elle aussi l’avait remarqué. Cette dernière se pencha et enfouit sa tête entre ses cuisses. Quand sa langue vint lécher sa peau, Avadys se sentit partie dans un autre monde. Il lui était difficile de ne pas hurler, hurler sa passion pour elle, hurler son excitation, hurler toutes les émotions qui s’entrechoquaient dans sa tête. La langue s’aventura jusqu'au point le plus humide, et elle laissa échapper un râle. Après quelques secondes de douceur, Luisa se redressa, se remit à l’embrasser, et soudain, introduisit ses deux doigts en elle à la manière d’une pénétration. Les hanches d’Avadys suivirient le mouvement donné par Luisa, et les deux jeunes filles sentirent leur feu se rencontrer et ne faire qu’un entre leurs lèvres.

Soudain, la porte s’ouvrit. Luisa se redressa si vite qu’elle en eut la tête qui tournait. Avadys, quand à elle, se sentit mourir.

Evan fixait la scène bouche bée, incapable de prononcer un seul mot.

— Par Merlin, qu’est-ce que tu fous là ? s’exclama tout à coup sa sœur.

Quand il voulut parler, il n’y arriva pas, alors il se racla la gorge et dit d’une voix défaillante :

— On te cherchait partout, tu n’étais pas dans le dortoir. Je... je ne pensais pas que tu...

Avadys fit comprendre à sa compagnon qu’il était tant de partir. Celle ci se releva, les sens en alerte, s’empara de son manteau et sortit en lançant un dernier regard noir au jeune homme. Avadys, elle, s’assit. Sa main passa sur son visage, déjà fatiguée par la discussion qu’ils s’apprêtaient à avoir. La honte l’envahissait. Si elle avait pu se fondre dans le cuir du canapé, elle l’aurait fait.

— Pourquoi tu ne m’as jamais rien dit ? finit-il par demander, d’une voix un peu plus maîtrisée.

— Parce que d’une, je ne m’étais pas encore rendue compte, et de deux, si c’est pour qu’on me jette dehors juste après, je ne vois pas l’intérêt.

— Te jetter dehors ?

— Oui, Evan, s’énerva-t-elle tout à coup, parce que quand on est pas normal dans notre communauté, on vire, c’est une vérité générale !

— Écoute-moi, fit-il en s’assayant à la place qu’occupait Luisa quelques minutes auparavant, je ne laisserai personne te jeter dehors. Tu es qui tu es, et personne n’est en droit de te reprocher quoi que ce soit.

Elle ne le comprenait pas. Il ne réagissait pas comme prévu. Il aurait dû être dégoûté d’elle, en colère, déçu, pas... ça.

— Mais ça te... ça te dérange pas ?

Il fixa la fenêtre où la nuit avait pris sa place puis soupira.

— Il va falloir m’y faire, c’est tout.

Trop de gentillesse. Trop de compréhension. Trop d’émotions en quelques heures. Elle éclata en sanglot. Surpris, Evan encadra son visage de ses mains et la fixa sans les yeux.

— Tu es ma sœur, et tu le resteras, peu importe tes choix. Si tu es heureuse avec elle, alors reste avec elle.

Avadys voyait bien que ces mots lui écorchaient la langue. Et pourtant, il le faisait. Il le disait. Pour elle, parce qu’il l’aimait.
— Merci, souffla-t-elle.

Il la pris dans ses bras et lui caressa doucement les cheveux. Cette nuit là, Avadys comprit une chose essentielle : tant qu’Evan était vivant, elle ne resterait pas seule. 

NDA : Je tiens à prévenir que si vous voyez des trucs qui vous chiffone concernant l’homosexualité d’Avadys, dans les mots d’Evan ou même dans la suite, c’est volontaire. Vu le contexte (années 70, Serpentards, sang purs...), je ne peux pas faire comme si son orientation sexuelle allait être acceptée par tout le monde avec facilité. Je dis ça pour que vous sépariez bien mes idées à celles de mes personnages (on m’a déjà dis que j’étais machiste, alors je préfère remettre les choses à leur place avant que je me retrouve avec des "homophobe" dans les commentaires). Veuillez bien séparer l’auteur (qui doit être neutre et traiter de tous les thèmes en l’adaptant au contexte) à la personne que je suis. Merci pour votre compréhension.

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