𓆛; 𝐃𝐚𝐢𝐤𝐢 𝐀𝐨𝐦𝐢𝐧𝐞,
⸻𝖉𝖆𝖎𝖐𝖎 𝖆𝖔𝖒𝖎𝖓𝖊;
𝐓𝐎𝐎 𝐀𝐂𝐀𝐃𝐄𝐌𝐘.
"Dépêche toi d'entrer, tu prends toute la place, espèce de boulet."
D'un coup de pied sur le derrière, je fis entrer Daiki et m'empressais de refermer la porte d'entrée derrière nous. C'était qu'il en mettait du temps juste pour avancer. Une vraie personne âgée... Rapidement, je retirais mon surplus de vêtements.
"Je sais que ton match avec Kuroko t'as épuisé mais quand même. C'est pas la peine de faire d'avancer à deux à l'heure et-"
Relevant mon visage vers le bleuté je m'arrêtais dans mon sermon. Je n'étais même pas écoutée. Non mais sérieusement... Daiki détaillait silencieusement mon appartement, comme si il n'y avait jamais mis les pieds. Pourtant c'était qu'il y avait passé de sacrées heures dedans..
"Tu l'as bien aménagé." déclarait simplement celui-ci.
"Mhh. C'est vrai que la dernière fois que t'étais venu ici y'avait encore pas mal de cartons."
Daiki avait profité de mon émancipation pour venir squatter mon appartement et à cause de ses nombreuses visites je n'avais jamais eu le temps de tout complètement ranger. À chaque fois qu'il avait mit les pieds ici nous avons terminé sur le canapé, ou dans mon lit, à nous câliner. Une belle façon d'être productifs...
"Tu veux à boire ?"
Je m'étais adressée à lui tout en me dirigeant dans la cuisine. Celle-ci étant ouverte sur le salon, donc la porte d'entrée, je pouvais le voir déposer son sac contenant sa nouvelle paire de chaussure au sol et retirer sa grosse veste d'hiver. Il avançait de quelques pas en regardant les alentours.
"Hey. Daiki, tu vas me répondre ?" je m'exclamais brusquement.
Le concerné relevait sa tête vers moi, l'air intrigué. Il me demanda rapidement un jus de fruit et je le remerciais. Il me mettait sur les nerfs à agir comme un sourd, franchement. Ce n'était pas la première fois qu'il était comme ça.. Lors de son dernier match en été avec Kuroko, il avait été pareil le jour suivant.
Je nous servais rapidement de quoi boire. Pour lui une boisson fraîche et pour moi un chocolat chaud avec quelques guimauves dedans. Je nous installais le tout sur la table basse et demandais au bleuté de s'asseoir à mes côtés. Il m'obéissait silencieusement, prenant place en se collant presque à moi.
"Daiki je-"
"Merci, Y/N."
Il se servait gentiment, sans même me regarder ce qui me fit soupirer. Je me servais à mon tour mais ne pus m'empêcher de déclarer :
"Si tu boudes parce que tu sais que demain Momoi va te tapper crois moi, je suis dans le même état de panique. Alors c'est pas la peine de tirer cette tête."
Cet imbécile avait demandé la veille à notre amie de l'accompagner s'acheter une nouvelle paire de chaussures, et le soir même il me l'avait proposé à moi. Il avait été obligé de poser un lapin à la rose pour me faire passée en priorité. Non mais quel culot, je vous jure...
"Je repensais à notre rupture."
Sirotant ma tasse, je relevais soudainement mes yeux vers lui.
"Je veux dire.. On a beau avoir rompu depuis quelques mois, ça change rien au fait qu'on est constamment fourrés ensemble. C'est agréable, évidement. Mais les choses n'ont pas changées entre nous."
Je me renfrognais dans le fond du canapé et secouais la tête. Aomine, lui, se tournait vers moi. Ses yeux vinrent scruter mon visage sans retenue, admirant chacun de mes traits. Il lança un bref regard à ma poitrine puis relevait son regard, me faisant esquisser un sourire.
"Toi tu ne le ressens pas, mais moi si." je lui répondais. "Quand on était ensemble c'était pesant, j'avais constamment le sentiment et le besoin de prendre soin de notre couple. Mais maintenant qu'on est-"
Daiki se rapprochait de moi.
"Alors j'avais raison ?" me demanda-t-il. "Tout ça est lié au basket, hein ?"
Je me crispais et le repoussais sur le champ. Il était collant. Très collant. Cet abruti avait encore du mal avec la notion de rupture et restait extrêmement tactile avec moi, même si je le repoussais. Évidement ce n'était pas pour me déplaire, mais après c'était mon cœur qui en payait le prix.. Alors je ne pouvais que le repousser.
"Ça n'a rien à voir. Et recule, bon sang."
Je poussais un soupir.
"Daiki, je t'aime plus que tout au monde." repris-je. "Alors ton obsession pour le basket n'a rien à faire dans notre relation. Au contraire, je te soutient à cent pourcent."
Il m'offrit un sourire. J'étais après tout la seule personne à effectivement le soutenir dans ce sport vu la vision perverse qu'il en avait. Même Momoi avait arrêté de l'encourager, elle le voyait comme un monstre, tout comme le reste de la génération miracle. Je ne leur donnais évidement pas tort, mais pas raison non plus. Disons simplement que je comprenais Daiki.
"Je sais pas... Notre relation était plate, je ne ressentais plus la même passion et puis Momoi commençait à m'en vouloir de tout le temps t'accaparer."
"Parce que je séchais les entraînements ?" demandait le bleuté.
Tandis que je hochais la tête, Daiki déposait sa tasse sur la table basse et vint se coller contre le canapé. Il passait ses bras derrière sa nuque et fermait les yeux. La tête penchée en arrière, il lâchait un soupir tandis que je déposais ma tasse à mon tour.
"Je te disais que c'était à cause du basket." affirmait-il dans un grognement.
Sa remarque me fit soupirer. Quoi que je dise, ça m'énervait qu'il n'ait pas totalement tort concernant la cause de notre rupture. Après tout c'était vrai que depuis quelques temps, à cause du basket, il était devenu trop je-m'enfoutiste et ça avait énormément impacté son comportement avec moi.
Mais je refusais de blâmer sa passion, parce qu'il avait le droit d'aimer le basket comme un fou. Il était doué comme un professionnel, c'était sidérant. Et je ne voulais pas qu'il déteste ce sport à cause de ses sentiments pour moi. Ça m'aurait fait trop mal, je ne l'aurais pas supporté.
"Mais c'est rien, je comprends."
Ses yeux s'ouvrirent et ils se posèrent sur moi. Je frissonnais en posant les miens sur la main qu'il relevait. Il me fit signe de celle-ci de m'approcher et lorsque ce fût le cas, il s'empressait de me coller contre lui. De sa main, il collait mon visage contre son torse et la fit ensuite descendre jusqu'à trouver sa place sur ma poitrine.
"De toute façon Momoi dit que je suis de retour, alors on peut dire que c'est fini pour moi le repos." il soufflait. "Il va falloir que je m'entraîne dur si je veux éviter de faire à nouveau jeu égal avec ce Kagami et Kuroko." poursuivit-il.
Je déposais ma main sur son torse et caressais son pec'. Je sentais son pouce faire des cercles sur mon sein, ce qui me détendit instantanément. Le sentir contre moi me faisait me sentir aimée et en sécurité. Ça m'avait énormément manqué. Il n'avait pas agit ainsi avec moi depuis longtemps.
"Tu vois où je veux en venir ?"
"Mhh, je crois." répondis-je en lâchant un petit rire. "De toute façon rien n'a changé entre nous deux, alors.."
Daiki déposait sa tête contre la mienne, il fermait ensuite ses yeux et je me dépêchais de lui voler un baiser sur la commissure de ses lèvres avant de reprendre ma place. Cette action lui arracha un petit rire. Mon cœur suivit le mouvement et se mit à tambouriner comme jamais.
"Tu veux venir avec moi tout à l'heure ? Je vais voir Kuroko."
Frottant mon visage contre son torse, à la recherche d'une position plus confortable, je fronçais mes sourcils.
"Kuroko ?" répétais-je en relevant ma tête vers la sienne.
"Mhh. Il m'a donné rendez-vous après notre match, il m'a demandé de l'aider au basket. Et comme un imbécile j'ai pas pu refuser." soupira-t-il. "Je lui ai même tapé dans le poing, comme quand on faisait partie de la même équipe.. C'est tellement stupide."
"D'accord, je veux bien venir. Mais sache que je ne partage pas ton avis."
Rapidement, je l'enjambais. Terminant assise sur ses cuisses, je déposais une de mes mains sur sa joue, et l'autre sur sa nuque. Je le laissais bouche bée, il ne savait même pas comment réagir face à cet acte aussi soudain. Alors j'en profitais pour poursuivre.
"Tu as toujours été proche de Kuroko, Daiki." déclarais-je. "Il t'aime énormément. Et je crois que ça vous fera à tous les deux du bien de passer encore un peu de temps ensemble. Alors non, ce n'est pas stupide."
Je sentais ses mains se poser sur ma taille et glisser dans mon dos. Il se dépêchait de me serrer contre lui, déposant sa tête dans ma nuque, et de tenir le dos de ma tête dans l'une de ses mains. Je le serrais à mon tour contre moi, surprise, mais heureuse.
"Mhh, si tu le dis." me répondait-il simplement. "J'essayerai de l'aider de mon mieux."
"Je suis certaine que ça va bien se passer."
"Dis.."
Daiki se reculait pour me faire face.
"Après je pourrais revenir ici ? Ma maison est loin et Kuroko veut qu'on se voit à côté du tournoi de la Winter Cup."
Je lui volais un baiser et lui souris.
"Évidement."
Je l'enlaçais, prenant cette fois-ci les devants. Daiki soupira d'aise. J'allais le laisser un peu se reposer dans mes bras, il semblait en avoir besoin. Après tout, il s'était donné à fond il y avait quelques jours face à un de ses amis, il était à plat depuis. Il méritait bien un peu d'attention de ma part.
"Essaye de dormir un peu, je te réveillerai quand ce sera l'heure." lui murmurais-je au creu de son oreille.
"Mhh. Merci." se contenta-t-il de me répondre dans un grognement.
J'embrassais sa mâchoire, vins lui caresser les cheveux et fermais mes yeux. Je me doutais qu'il avait fait de même alors je me contentais, moi aussi, de profiter de cet instant. Je l'avais attendu depuis tant de temps, après tout.
Je me sentais apaisée, très à l'aise. Je ne voulais quitter ses bras pour rien au monde..
⸻𝖊𝖓𝖉 𝖔𝖋 𝖙𝖍𝖊 𝖔𝖓𝖊 𝖘𝖍𝖔𝖙;
@𝐞𝐢𝐣𝐨_𝐪
⸻ᅳ𝖜𝖔𝖗𝖐 𝖇𝖞;
@_𝐒𝐇𝐎𝐄𝐒𝐔𝐊𝐄_
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