Chapitre X
Les cours avaient repris depuis quatre jours. Liam avait été stressé de retrouver Zayn après ce qu'il s'était passé au chalet et à juste titre. Ce n'était pas tellement son étudiant le problème, ça venait plus de lui. À chaque fois qu'il posait les yeux sur le basané, il le voyait nu. Il avait l'image de Zayn transpirant après l'acte. Il voyait sa langue sur son corps. Il imaginait ses lèvres sur les siennes. En bref, il était accro sexuellement à son étudiant. Liam s'était même masturber en pensant à lui la veille, pour se libérer un peu de cette pression, mais évidement cela n'avait marché que pour la nuit. Il savait que Zayn en jouait aussi, mais il n'était pas trop entreprenant pour autant à son grand étonnement. Ce que craignait le plus Liam, c'était de n'être pas assez discret dans ses regards vers Zayn et que quelqu'un le démasque, comme pendant le cours qu'il était en train de donner.
- Bien, dit Liam en calmant sa respiration après avoir observé Zayn monter les marches de son amphithéâtre. Aujourd'hui je vous donne les résultats de vos partielles concernant ma matière. Il y a du très bon et du catastrophique. On va le faire dans un ordre décroissant. Zayn Malik, meilleure note avec un dix huit. Jill Brow, un quinze. Sadie Piter, quinze ...
Liam continua de dicter les notes en finissant par Hans.
- Simon Hans, je suis désolé, mais tu devras aller au rattrapage si tu veux valider ton semestre.
- Quoi ?! S'exclama Hans. Qu'est-ce que vous racontez là ?!
- Ce n'est pas moi qui est rendu cette copie Simon, alors tu baisses d'un ton et tu acceptes. Il serait peut-être préférable que tu trouves une autre matière où tu es plus à l'aise...
- Je ne peux pas !
- Alors il va te falloir bosser bien plus dur. Je t'avais déjà prévenu avant les révisions.
- Vous n'êtes qu'un sale pédé !
- Tu viens de dire quoi là ?! Liam fut choqué que son étudiant puisse lui parler ainsi.
- Vous avez bien entendu, dit Hans en se levant. Si j'ai une mauvaise note c'est seulement parce que vous m'avez mal noté et vous faites genre vous vous préoccupez de moi pour que ça passe inaperçu ! Vous n'êtes qu'une tafiole qui ne devrait pas avoir le droit d'exercer !
Liam serra les poings pour ne pas s'emporter, alors que Zayn se leva prêt à bondir sur son ennemi de toujours.
- Zayn tu t'assoies ! Lui ordonna Liam. Simon, tu es exclu de mon cours jusqu'à ce que j'ai sur mon bureau des excuses écrites et ton comportement sera noté dans ton dossier !
- Enculé !
- DEHORS !
Hans renversa sa chaise d'un coup de pied et partit sac sur l'épaule. Il n'oublia pas de claquer la porte en sortant. Liam fulminait de rage. Il s'était contenu de ne pas lui mettre son poing en pleine figure et pour cela il pouvait être fier. Etant professeur, il aurait perdu son travail et se serait sûrement retrouver plusieurs heures au poste de police. C'était à cause de ce genre de personne que Charlie avait souffert d'être homosexuel et Liam ne pouvait pas le supporter, malgré les années passées. Si Hans n'avait pas reçu de correction digne de ce nom de la part de Liam, il en reçut une de Zayn plusieurs heures après.
- Tu n'aurais jamais dû dire ça Hans ! En insultant les pédés, tu m'insultes moi et je n'aime pas ça du tout...
Hans était au sol à l'arrière du bâtiment où il sortait habituellement fumer. Zayn n'y était pas allé de main morte l'ayant pris de surprise, l'autre n'avait pas eu le temps de riposter. Il en avait en fait rien à faire si Hans l'insultait lui, mais pas Liam. Il savait que cela touchait beaucoup le châtain et qu'il ne pouvait pas répondre comme il l'aurait voulu à cause de son statut de professeur.
- Je te flinguerai un jour Malik ! Hurla Simon alors que Zayn partait. Toi et tous les autres pédés vous ne méritez que de crever !
Le soir, Liam était chez Sam en compagnie de Juliette et d’Emma.
- Tu ne devrais pas laisser passer, dit Juliette après le récit de Liam sur son altercation avec Hans.
- Je ne compte pas le faire, j'en ai déjà informé le directeur, expliqua Liam. Enfin, en partie. Je n'ai pas été très précis sur les insultes, mais un avertissement a été envoyé.
- On peut aussi s'occuper de lui à l'ancienne... proposa Sam.
- Tu veux que l'on soit renvoyés Sam ?! Nous ne ferons rien du tout. Hans est un con et il n'y a rien de dramatique dans ce qu'il s'est passé.
- Tu m'étonnes là...
- Je ne peux pas faire justice avec les poings. Je ne vais pas frapper chaque personne qui me traite de pédé, du moins pas les étudiants quoi...
- Là je te reconnais mieux !
- Bref, n'en parlons plus. S'il ne se calme pas, il sera probablement renvoyé et je serai tranquille. S'il n'est pas idiot, il s'excusera et se tiendra à carreaux.
- On parle de Hans Liam... Je ne le connais pas personnellement, mais aucun professeur ne m'en a dit du bien.
- On verra, pour l'instant je veux passer une bonne soirée.
- On parle de Zayn et de ses stratagèmes pour te mettre dans son lit alors ? Dit Emma en riant.
- Une bonne soirée j'ai dit... dit Liam soudainement mal à l'aise.
- Moi il me fait bien rire ! Dit Sam. Et faut avouer que si j'étais gay, j'aurais du mal à lui résister. Ça doit être dur de ne pas pouvoir lui sauter dessus parce que c'est ton élève non ?
- Sam !
- Il a raison, intervint Juliette. C'est dommage qu'il ne soit pas hétéro car j'aurais tenté ma chance. Ce n'est pas mon étudiant à moi ... Tu crois qu'il pourrait être bisexuel ? Rit-elle.
- Bon, si vous ne changez pas de sujet, je vais y aller...
- Sujet sensible... dit Emma. Ne t'en fais pas Liam, d'ici quelques mois, tu seras libre de faire ce que veux avec lui.
- Mais arrêtez bon sang ! S'énerva Liam. Je n'ai rien envie de faire avec Zayn ! C'est mon étudiant et un pote au passage, point.
- On change de conversation ou il va vraiment finir par partir, dit Sam.
Liam souffla enfin. Il n'était pas à l'aise de mentir à ses amis, mais ne voyait pas d'autres solutions. Ils disaient eux même que Liam ne pouvait rien faire avec Zayn car c'était son étudiant, alors s'ils apprenaient qu'il avait déjà couché avec lui au nouvel an, cela le mettrait dans une mauvaise position.
Le lendemain, il croisa Hans dans les couloirs sans que celui-ci ne le remarque et demanda à voir Zayn à la fin de son cours.
- Oui ? Demanda Zayn après que les étudiants soient sortis.
- Est-ce que tu peux m'expliquer pourquoi Simon est défiguré ? Dit Liam ne perdant pas de temps.
- Défiguré est un bien grand mot, mais non.
- Cela n'a rien à voir avec tes bleus sur les poings par hasard ?
- Non plus.
- Arrête de te foutre de ma gueule Zayn ! Qu'est-ce que tu lui as fait ?!
- Il m'a cherché ok ! Il n'a eu que ce qu'il méritait !
- Je t'ai déjà dit que l'on ne résous rien comme ça.
- Ça te va bien de parler franchement... dit Zayn en pensant à la réaction de Liam avec cet homme qui les avaient insultés dans la rue.
- Je me dois de m'assurer que mes étudiants ne se mettent pas sur la tronche au moindre problème Zayn et tu ne m'aides pas beaucoup. Hans est un con ça c'est sûr, mais tu vas juste t'attirer des ennuis à agir de la sorte. Certains professeurs t'ont dans leur collimateur, ne te fais pas remarquer s'il te plaît.
- Alors c'est ça ? Dit Zayn en se calmant. Tu as peur que j'ai des problèmes ?
- Tu es très intelligent pour beaucoup de chose, sauf pour ça. Tu ne peux pas minimiser les conséquences Zayn. Rassure-moi sur un point... dis-moi que ce n'est pas en rapport avec ce qu'il s'est passé en cours hier.
- Cela n'a rien à voir, mentit Zayn. Il a insulté ma mère, je lui ai dit d'arrêter et il ne l'a pas fait. Tant pis pour lui.
- J'espère que c'est vrai... Mes altercations avec les autres ne te concerne pas. Même si je te remercie d'avoir voulu aider, ton intervention quand tu t'es levé hier ne doit plus arriver. Tu dois rester à ta place d'étudiant.
- Ce n'est pas une histoire de coucherie dont il s'agit ! Il n'avait pas à te parler comme ça ! Tu n'aurais pas fait pareil toi ?!
- Ce n'est pas pareil.
- Et en quoi ?!
- Pourquoi on se dispute encore là ?
- Parce que tu n'acceptes pas que l'on prenne ta défense alors que toi tu veux être de partout pour tout le monde ! Dit Zayn en s'approchant de lui le coinçant contre son bureau. Tu ne t'autorises même pas les plus simples petits plaisirs !
- Bien sûr que si !
- Ah bon ?! Ok...
Zayn lui attrapa le visage et l'embrassa, mais Liam le repoussa instinctivement. Ce n'était certainement pas le lieu pour faire cela et leur parenthèse de Reading était finie.
- Tu vois ! Dit Zayn en colère.
- Zayn, on est à l'université et la porte est ouverte ! Dit Liam furieux en allant la fermer. Qu'est-ce qu'il te prend ?!
- Ça ne changerait rien que l'on soit autre part. Je me trompe ?
- Je te l'ai déjà dit des dizaines de fois, ce travail est important. J'ai des règles à respecter.
- D'après ce que j'ai compris de Sam, tu n'étais pas très respectueux des règles il y a encore peu. En fait, il paraît que tu me ressemblais beaucoup sur certains points.
- Et depuis j'ai des responsabilités. Il faut savoir évoluer Zayn.
- C'est vrai que Mallow doit vraiment te coûter cher !
- Mis à part que j'ai un appartement à payer et tous les frais à côté, ma famille compte aussi sur moi ! S'énerva Liam. Tu n'as pas à le savoir, mais tous les mois j'envoie de l'argent à ma mère pour qu'elle et les filles s'en sortent à la fin du mois car le boulot de Dan est trop précaire pour qu'ils vivent bien. Alors oui, je me prive de quelques bonnes parties de jambes en l'air pour ne pas risquer de les laisser tomber. Donc remballe tes jolies phrases et fous-moi la paix ! Tu peux partir !
- Liam...
- Dégage Zayn !
- On a pas fini de parler.
- Moi si ! Liam ramassa sa sacoche et traversa la salle. Moi aussi je peux être immature tu vois !
Et il passa la porte sans laisser le temps à Zayn de s'excuser.
- Fait chier ! Dit Zayn seul dans l'amphithéâtre.
Liam en voulait à Zayn de ne pas le comprendre. Il était énervé car oui, il en avait envie lui aussi. Il désirait voir Zayn dans son lit. Il souhaitait pouvoir profiter de son corps et s'abandonner encore à lui comme il l'avait fait au chalet. Mais il n'en avait pas le droit. Il devait être présent pour sa famille en gardant ce travail et même s'il avait été un garçon similaire à Zayn il y avait encore peu, il était maintenant professeur en université. Liam avait le devoir d'évoluer pour mener sa vie de la bonne façon. En fait, Liam se mettait beaucoup de contraintes, mais ça, il ne se l'avouait pas.
Le soir même, Zayn travailla, mais ne rentra pas chez lui après. Il s'octroya quelques heures avec le fantôme de sa sœur sur la plage, ce qui sous entendait qu'il avait pris de la drogue une fois de plus. Pour être sûr de ne pas déraper avec Peter et Will, il décida de dormir dans sa voiture cette nuit là. Il avait bien trop peur d'être violent de nouveau et préféra rester dans le froid pour ne pas que cela se reproduise. Ses deux colocataires se rendirent compte de son absence le matin. Zayn ne fut pas non plus présent en cours le vendredi et quand Liam demanda à Peter s'il allait venir, il fit un signe de négation. Liam comprit à son expression ce que cela voulait dire. Il avait bêtement espéré qu'après ces vacances, Zayn aurait peut-être arrêté de prendre de la drogue. Liam avait le sentiment de l'avoir envoyé droit dedans à cause de sa façon de lui parler la veille, cependant il ne pouvait pas non plus tout lui passer. Sauf que ce n'était pas de sa faute, mais les vieux démons ne partaient pas en un claquement de doigts malheureusement et Liam culpabilisa.
Le samedi midi, Liam alla chez sa mère. Kiara et Jade lui sautèrent dessus et après quelques minutes, il fut enfin libre.
- Tiens maman, Zayn m'a laissé quelque chose pour toi.
- Qu'est-ce que c'est ? Dit Helen en prenant le paquet.
- Un tableau je suppose, mais il n'a pas voulu me le montrer.
- Oh comme c'est gentil de sa part ! Au fait, comment va-t-il ?
- Je ne sais pas trop, on s'est en quelque sorte disputé...
- Pourquoi ?
- Il a frappé un autre étudiant et nous ne sommes pas d'accord sur ce fait.
Liam n'avoua pas à sa mère que ce même étudiant l'avait aussi traité de "pédé" en plein cours et qu'il craignait que ce soit le motif de Zayn pour l'avoir frappé. Car il n'était pas dupe et ne croyait pas tellement aux raisons avancées par Zayn. Il espérait pourtant se tromper sur ce point.
- Pourquoi a-t-il fait ça ? Demanda sa mère.
- Soit disant parce que ce Simon a insulté les mauvaises personnes.
- Tu sais que je ne suis pas pour la violence, mais je crois me souvenir d'un garçon qui en avait frappé un autre parce qu'il avait dit à son meilleur ami et je cite : "Ta sœur est bien trop bonne pour que tu sois de la même famille Greene, je la laisserais bien me sucer." ...
- Vieille histoire qui m'a valu un renvoi de plusieurs jours et Sam était en béquille, donc il ne pouvait pas s'en charger... Bref, il reste que je suis son professeur et que je ne peux pas tout laisser passer. Puis ce n'est pas vraiment la seule raison qui fait que nous sommes en froid.
- Et bien va vite le voir pour arranger les choses. Regarde ce qu'il a fait Liam...
Helen tourna la toile qu'elle avait ouverte, les yeux brillants. Liam y vit sa mère au centre avec Dan derrière, leurs mains jointes sur le ventre arrondi de Helen. À leur gauche se trouvaient Adria et Camellia collées dos à dos. L'une regardait en haut et l'autre son téléphone portable qu'elle avait en main. Puis sur leur droite, Liam était debout riant la tête légèrement penché en arrière avec les jumelles hilares accrochées à ses jambes, comme deux petits singes. Le tableau était imprégné d'amour et représentait tellement bien chaque personnalité de cette famille heureuse.
- Cet enfant est un ange Liam.
Le châtain n'eut pas de mot pour remercier Zayn d'avoir fait un cadeau aussi précieux à sa mère qui était maintenant en larme.
- Hey, ne pleure pas ! Dit Liam en lui essuyant ses larmes.
- Mais regarde un peu ! Il a su si bien nous représenter alors qu'il n'a lui même plus sa famille ! Il y a mis tellement d'émotions...
- C'est magnifique c'est vrai. Il a un don pour ça et l'écriture.
- C'est plus qu'un don et il n'y était pas obligé. Il nous avait déjà offert à tous un cadeau à noël alors pourquoi avoir fait ça ?
- Il y a un mot derrière...
Helen.
Je tenais à vous remercier pour tout l'amour que vous m'avez donner avec votre famille dans une période difficile pour moi.
Vos filles ont de la chance de vous avoir vous et Liam, car on voit à quel point il tient à sa famille et qu'il est protecteur avec ses sœurs. Il tient de vous sans aucun doute.
Je me suis dit que la chose la plus importante pour vous se trouvait certainement en chacun d'eux et c'est pourquoi j'ai voulu vous peindre ce portrait de famille. C'est une des seules choses que je sache faire et espère que cela vous plaira.
J'ai pu grâce à vous me remémorer de très beaux souvenirs et c'est ici un cadeau immense que vous m'avez fait. Pour cela je vous en remercie sincèrement.
Je vous souhaite à tous le meilleur et ne doute pas de vous pour accueillir avec beaucoup de bienveillance vos deux futurs bébés.
Bien à vous.
Zayn.
- Désolé, mais je dois y aller, dit Liam après avoir lu le mot avec sa mère. Je reviendrai manger avec vous demain.
- J'espère que c'est pour arranger les choses avec lui ?
- Oui maman.
- Embrasse-le pour moi alors et dis lui de venir aussi manger demain.
- Je le ferai. Et sèche tes larmes s'il te plaît...
- Elles ne sont pas de tristesse mon fils, je suis juste émue.
- Je sais. Je t'aime.
- Moi aussi mon chéri.
Ce tableau était tout simplement le plus beau que Liam n'ait jamais vu. Tout d'abord, car il représentait la chose la plus importante à ses yeux, et parce qu'il était d'une intensité incroyable.
- Qu'est-ce que tu fais là ? Demanda Zayn en ouvrant la porte de sa maison à Liam.
- J'aimerais te parler, dit Liam. Je peux ?
Zayn regarda en arrière comme s'il n'était pas seul et ouvrit la porte plus grand pour laisser entrer Liam. Il ne lui proposa pas à boire ou autre chose et s'installa dans le canapé, pieds sur la table. La pièce était enfumée, Liam entrouvrit donc la fenêtre sans demander la permission, avant de prendre place à ses côtés.
- Peter et Will ne sont pas là ? Demanda-t-il en jetant un œil autour de lui.
- Non. Peter bosse et Will est chez Sophia je pense. T'en veux ? Demanda Zayn en lui tendant un joint entamé.
- Non merci. Je vais rester sur la clope pour le moment. Liam l'observa attentivement et finit par demander : Es-tu défoncé Zayn ?
- Je suis en train de fumer, donc d'après toi ? Dit Zayn comme s'il répondait à une question idiote.
- Tu sais que je ne parle pas de cette défonce...
- Si tu es venu pour me juger, alors tu peux repartir ! S'agaça Zayn.
- Non, je ne suis pas venu pour ça. Si je suis là, c'est pour m'excuser. Je me suis emporté un peu trop vite jeudi et je tenais à m'en excuser.
- Tu n'as pas à le faire. C'est ta famille, c'est normal.
Zayn ne lui en voulait réellement pas pour cela. Il comprenait Liam mieux que personne sur le fait de tout faire pour sa famille et il n'allait certainement pas lui reprocher.
- Si, dit Liam. Je sais que tu comprends à quelle point elle est importante pour moi et j'aurais dû t'expliquer plutôt que t'agresser.
- Ce n'est pas grave.
- Non, mais je voulais te le dire.
- Ok.
- J'ai vu le tableau Zayn...
- Ta mère l'a aimé ?
- Elle est sûrement encore en train de pleurer en ce moment. Elle t'invite à manger demain midi d'ailleurs.
- De pleurer ? S'étonna Zayn avant de reprendre la parole normalement. Ce n'était pas fait pour.
- Non, mais je la comprends. Merci pour elle Zayn. Que tu puisses voir notre famille avec autant d'amour et d'humour l'a bouleversée.
- C'est seulement que je connais cette sensation. Si je le pouvais, je ferais un tableau similaire de ma propre famille...
- Alors pourquoi ne le fais-tu pas ? Demanda Liam ne comprenant pas.
- Parce que j'ai peur de ne pas les reproduire à la perfection... En deux ans leurs traits sont plus flous. J'ai peur d'oublier comment ils étaient, mais je ne peux rien faire...
- Pourquoi ne prends-tu pas une photo ?
- Je n'en ai pas. Aucunes. Moins d'un mois avant l'accident, notre maison avait brûlée à cause d'une mauvaise guirlande sur le sapin. Nous n'étions pas chez nous et tout a disparu en fumée.
- Je suis désolé... Tu n'as pas de la famille qui pourrait en avoir ?
- Mes parents n'avaient pas de frères et sœurs et les affaires de mes grand-parents décédés étaient dans la maison aussi. Je n'en ai pas. J'aurais pu à l'époque récupérer leurs pièces d'identités, mais quand la police à voulu me donner leurs affaires, j'ai tout refuser sous le dénis et depuis il est trop tard. La seule chose qu'il me reste est leur souvenir et ces quelques bijoux que je porte. Je les ai récupéré avant la fermeture des cercueils. La seule que j'arrive à dessiner est Talya car je continue de la voir...
- ... Je ne sais pas quoi te dire Zayn.
- Il n'y rien à dire. C'est comme ça. Après un long silence, Zayn reprit la parole. Tu veux boire quelque chose ?
- Non merci.
- D'accord. Simon t'a écrit ses excuses ?
- Ses parents ont pris rendez-vous pour parler de ses résultats. Nous les voyons lundi avec le directeur et deux autres professeurs.
- Il va se faire passer un savon j'espère ?!
- Je n'omettrais pas d'informer de son comportement, mais il est majeur donc ça ne concerne plus vraiment ses parents. Et puis c'est étrange de les recevoir alors qu'il n'a que deux ans de moins que moi.
- Il n'y a pas d'âge pour être con.
- C'est vrai...
Zayn se leva pour aller préparer du thé. Même si Liam avait refusé sa proposition pour boire quelque chose, il lui en fit une tasse.
- Merci, dit Liam après que Zayn lui ait posé la tasse sur la table. Zayn, je peux te poser une question que tu ne vas pas forcément apprécier ?
- Essaies toujours.
- Pourquoi est-ce que tu en a pris ? C'est à cause de moi ?
- Non ! Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu. J'en ai besoin Liam, c'est comme ça.
Zayn était sincère. Il s'était retenu pendant les fêtes et pour le nouvel an, mais Talya lui manquait énormément.
- C'est pour ça que tu n'es pas venu hier ? Demanda Liam.
- Oui. J'avais besoin de rattraper le temps on va dire.
- Elle était là quand je suis arrivé, n'est-ce pas ?
- Oui.
- Elle l'est toujours ?
- Non, dit Zayn en regardant un fauteuil vide avant de demander pensif : Est-ce que toi aussi tu voyais Charlie après sa mort ?
- Pas comme toi tu peux voir Talya. J'avais l'impression de le reconnaître à un coin de rue, de le voir entrer en cours ou encore de l'entendre m'appeler. Puis un jour s'est juste passé.
- Mais moi je ne veux pas que ça passe.
- Ça arrivera pourtant. Cela ne signifie pas les oublier, seulement avancer.
Mais Zayn ne voulait pas avancer sans eux non plus. Pas sans sa sœur auprès de laquelle il se réfugiait quand il allait mal. Certes, la drogue n'était pas la bonne solution, mais c'était la seule qu'il avait pour le moment. Il prit le temps d'analyser ce que lui avait dit Liam sans pour autant être en accord avec lui. En fait, il redoutait plutôt ce moment qui arriverait un jour, il le savait.
- Tu as le temps de regarder un film ? Demanda Zayn après un autre moment de silence.
Silences qui n'étaient pas gênant entre eux, ils y étaient habitués.
- Bien sûr, répondit Liam.
- Tu n'es pas obligé de rester parce que j'ai pris du LSD Liam...
- Je ne le fait pas pour ça.
Ou du moins pas que pour ça. Liam était plus serein de ne pas laisser Zayn seul ayant peur qu'il prenne plus de drogue et que cela ne se passe pas bien par la suite. En restant à ses côtés, le basané ne ferait rien de plus. L'autre raison était qu'il était heureux que Zayn se confie à lui et qu'il était bien avec lui. Liam proposa de faire rapidement à manger et ils choisirent un film. L'atmosphère était tranquille, mais pas joyeuse non plus. Zayn était triste et Liam ne chercha pas à le faire rire. Il fallait parfois laisser le chagrin prendre le dessus au lieu de l'écarter. Si Zayn avait été une fille ou un garçon qui ne cachait pas ses besoins, il se serait lové dans les bras de Liam pour obtenir un peu de chaleur humaine et de réconfort. Mais il n'était pas comme cela, alors ils regardèrent le film comme deux amis en une journée normale. Peter fit son apparition avant la fin du dvd. Il fut un peu étonné de voir Zayn présent chez eux. La présence de son meilleur ami était peut-être due à celle de Liam, se dit Peter. Une fois le film fini, Liam s'interrogea de savoir s'il devait rester ou non, puis prit la décision de partir. Il prétexta aller aux toilettes pour envoyer discrètement un message à Peter.
De Liam à Peter :
Zayn a pris du LSD, mais comme tu peux le voir il est calme. Je pense qu'il a besoin d'un soutient que je ne peux pas lui apporter aujourd'hui, donc je vais vous laisser. Toi qui a connu sa famille, essaies d'en parler avec lui. Il a peur de les oublier... Il vous fuit depuis quelques jours, mais je crois que tout ce dont il a envie c'est d'une épaule pour s'y reposer. S'il y avait le moindre soucis tu m'appelles.
De Peter à Liam :
Ok. Merci Liam.
- Bon, moi je vais y aller, annonça Liam en revenant dans le salon.
- Tu pars ? Demanda Zayn.
- Oui, je dois aller voir Sam.
- Ok. Je vais bouger moi aussi de toute façon.
- Euh... Zayn ? Intervint Peter. Je me suis dit que ce serait sympa qu'on passe l'après-midi ensemble... Tu veux bien ?
- ... Si tu veux, oui, dit Zayn après un moment de réflexion.
Il n'avait pas prévu de passer l'après-midi avec son ami. En fait, il avait même prévu de partir avant que celui ne rentre, mais entre temps Liam était apparu dans sa journée.
- Et bien, bon après-midi les gars, dit Liam. Zayn, je passe te chercher demain vers onze heure et demi ?
Zayn l'interrogea du regard.
- Sauf si tu ne veux pas, ma mère comprendra, dit Liam.
- Ah ! Pardon j'avais oublié. Donc oui, à onze heures et demi. Qu'est-ce que je dois amener ?
- Rien. À demain. Peter à bientôt.
- Ciao Liam.
- À demain, dit Zayn.
Peter essaya sans résultats. Cela faisait tellement longtemps que Zayn ne leur avait pas parlé de sa famille qu'il ne savait plus comment faire. Zayn passait son temps à se renfermer sur ce sujet quand ses deux meilleurs amis s'en approchaient. Peter se sentit impuissant. Liam lui avait demandé de veiller sur son propre ami, de le réconforter, mais il n'en était pas capable. Bien sûr, cela ne venait pas de lui, malgré tout il culpabilisa. Ceci dit, ils passèrent tout de même le reste de la journée ensemble, ce qui empêcha à Zayn de faire n'importe quoi. S'il avait été seul, il aurait sûrement repris un carton de drogue pour retrouver Talya l'ayant laissé à l'arrivée de Liam. Il était d'ailleurs étrange qu'il est fait cela. Comment pouvait-il se confier aussi bien à Liam alors qu'il ne le pouvait pas avec ses amis ? Peut-être était-ce par leur point commun d'avoir perdu des personnes chères à leurs cœurs ? Zayn ne l'expliquait pas vraiment et ne le voulait pas. Personne ne l'expliquait pour dire vrai.
Le lendemain, Zayn se retrouva étouffé dans les bras de Helen devant la maison familiale de Liam.
- Mon garçon, tu m'as fait un des plus beau cadeau que je n'ai jamais reçu, dit Helen.
- Je suis heureux que le tableau vous ait plus...
- C'est un euphémisme !
- Maman, tu vas l'étrangler si tu continues... intervint Liam pour secourir Zayn.
- Pardon ! S'exclama-t-elle en relâchant son emprise sur Zayn. Entrez, vous allez prendre froid.
Un feu de cheminée réchauffait la salle à manger et le salon. La table était déjà mise et toute la famille, avec Ryan en plus, se trouvait sur les canapés. Liam grimaça à la vue du copain de sa sœur. Il ne l'aimait toujours pas, malgré les quatre mois déjà passés.
- Salut Li, comment ça va ? Lui dit Ryan en lui serrant la main.
- Je m'appelle Liam !
Ryan ne sut que dire, donc il préféra se tourner vers Zayn pour le saluer.
Zayn rigola de la réaction du châtain qui lui jeta un coup d'œil interrogatif. Il fit comme si de rien n'était, toujours avec un sourire en coin. Dan remercia lui aussi chaleureusement Zayn pour la toile qu'il avait peinte dans une poignée de main serrée. Très vite, Liam et Zayn se retrouvèrent chacun avec une jumelles sur leurs genoux. Ryan paraissait un peu jaloux car il n'avait pas le droit à un tel privilège lui.
- Je suis trop contente de te voir ! Dit Kiara à Zayn en lui faisant un câlin.
- Moi aussi je suis content de te voir, répondit le basané.
- Liam nous a dit que vous aviez tous passé un bon réveillon..., dit Helen.
- Très bon, confirma Zayn en souriant aux souvenirs des deux nuits passées avec Liam.
- Il était épuisé en revenant, on aurait dit un zombie. Vous avez dû bien fêter cette nouvelle année.
- Maman ! Protesta Liam.
- Fatigué ? Ah bon..., Dit Zayn.
Il regarda Liam sans montrer aucunes émotions, mais Liam fut parcourut d'un frisson. Son regard était suffisant pour que Zayn n'ait besoin de parler. Après une demi-heure, ils allèrent tous à table et Zayn et Liam furent une fois de plus assis l'un à côté de l'autre.
- Pourquoi tu as ri tout à l'heure ? Demanda Liam à Zayn quand ils furent seuls dans la cuisine pour prendre les plats de résistances.
- On voit clairement que tu n'aimes pas ce type, Ryan. Dans le genre je ne fais pas d'efforts pour le cacher...
- Je ne le sens pas, ce n'est pas de ma faute !
- J'avoue que je ne l'aime pas bien non plus, mais bon, ce n'est pas mon beau frère...
- Ce n'est pas mon beau frère ! Mais enfin quelqu'un qui est d'accord avec moi. Rien que pour ça tu mériterais ... Liam se tut avant de dire quelque chose qu'il aurait regretté.
- Je mériterais quoi ?
- Non rien.
- Tu ne peux pas commencer une phrase et ne pas la finir Liam.
- Et bien si, je le peux.
- Liam !
- Il faut que l'on amène les plats, dit Liam pour se débarrasser de l'instance de Zayn.
- Liam, dis-moi tout de suite la fin de ta phrase ! Qu'est-ce que je mériterais ?
- Rien ! Allez, prend la cocotte.
- Non, je ne bougerai pas d'ici avant d'avoir une réponse, dit Zayn en s'adossant au plan de travail et en croisant les bras sur sa poitrine.
- Pourquoi est-ce que tu veux tant savoir ?
- Pourquoi toi tu tiens tant à ne pas me répondre ?
- C'est sans fin si on part comme ça Zayn...
- Il te suffit de répondre pour que cela se termine.
- Moi je retourne avec les autres.
- Et moi je ne bouge pas...
- Tu vas le faire.
- Tu me connais mal.
- Comme tu veux. À plus tard.
Liam retourna à table avec un des plats en main, mais Zayn ne bougea pas. Après plusieurs secondes, Helen demanda :
- Où est Zayn ?
- Oh, il boude, répondit Liam indifférant.
- Il boude ?
- Il fait du chantage en fait. Il ne veut pas sortit de la cuisine tant que je n'ai pas répondu à une de ses questions.
- Et c'est laquelle ?
- La fin d'une phrase que je n'ai pas finie, il la veut.
- Et ? Incita Helen.
- Et rien. Il ne l'aura pas.
- Et tu ne vas pas nous le dire à nous non plus ? Demanda Félicité.
- Mais il n'y a rien à dire ! Si vous vous y mettez, c'est moi qui vais me cloîtrer dans une pièce, menaça-t-il.
- Ok, ok, capitula Helen. En attendant, va chercher l'autre plat.
- Et tu laisses Zayn ne pas revenir ?!
- Oui. S'il attend une réponse, c'est qu'elle doit être importante.
- Maman, c'est moi ton fils !
- Désolé chéri, dit-elle grand sourire.
- En plus, elle n'a rien d'importante, c'est juste que je ne savais pas comment la finir.
- J'en doute... Allez, va chercher le plat.
- Grumpf.
Liam se leva malgré tout et repartit dans la cuisine.
- Tu viens me donner ta réponse ? Demanda Zayn en le voyant arriver.
- Non, je viens chercher le plat. Même ma mère est contre moi...
- Je t'avais dit que je ne bougerais pas, dit Zayn fier de lui.
- Et moi que je ne te donnerais pas la réponse vu qu'il n'y en a pas.
- Si c'était sans importance, tu me l'aurais dit.
- Ou alors, je peux le faire juste pour te faire tourner en rond...
Zayn ne voyait pas les choses comme cela. Il était persuadé que Liam s'était retenu de dire une bêtise. Le laisser poireauter dans la cuisine n'avait pas l'air de le déranger, donc Zayn trouva une autre solution bien plus radicale pour arriver à ses fins.
- Tu fatigues ? Lui demanda Liam en le voyant le suivre.
- Je saurai, ne t'inquiète pas.
- Tu es trop sûr de toi Zayn...
À peine assis, Zayn posa sa main sur la cuisse de Liam comme il l'avait si souvent fait et à son habitude, Liam se figea. Cependant, il ne lui laissa pas le temps de continuer pour une fois, car il connaissait d'avance la suite.
- Je vais aller chercher du bois, annonça-t-il en se levant. Zayn tu viens m'aider ?
- Bien sûr.
- On peut y aller après manger, on ne va pas mourir de froid d'ici là, dit Dan.
- Non, mais le feu va s'éteindre et c'est toujours la galère pour le rallumer, c'est bon. Et à deux, on en ramènera plus.
Liam était déjà en direction du garage vers lequel Zayn le suivit.
- Alors c'est ça ta deuxième tactique pour me faire avouer une idiotie ? Dit Liam en fermant la porte du garage.
- Est-ce que ça marche ? Demanda Zayn.
- J'allais dire tu mériterais une médaille. Tu vois, il n'y avait pas à en faire toute une histoire. Je voulais seulement te chercher un peu.
- Balivernes !
- Balivernes ?! Rit Liam. Qui utilise encore ce mot à notre époque ?
- Moi. Maintenant, dites-moi la vérité monsieur Payne... dit Zayn en se rapprochant de Liam.
- Non. Non Zayn ! Tu ne fais pas ça !
- Faire quoi monsieur Payne ?
Zayn posa sa main sur la taille de Liam qui était bloqué par le mur derrière lui, mais qui ne fit rien pour se défaire.
- Qu'est-ce que tu veux Zayn ? Demanda Liam avec peu d'assurance.
- La vérité.
- Ok. Tu mériterais une récompense. Voilà la fin de la phrase que je n'ai pas fini.
- Et quoi comme récompense ?
- Tu le sais très bien depuis le début...
- Je n'ai rien entendu pour le savoir et je ne m'arrêterai pas tant que je ne saurai pas exactement.
- Tu mériterais que je t'embrasse ! Tu es satisfait ?!
Zayn glissa sa deuxième main sous le t-shirt de Liam et lui chuchota à l'oreille :
- Alors j'attends ma récompense monsieur Payne...
Liam eut chaud soudainement. Au contact de Zayn sur sa peau et de son souffle dans son oreille, il en oublia où il se trouvait. Ses envies se réveillèrent violemment après une semaine de retenue et de frustration. Il prit le visage de Zayn en s'accrochant à ses boucles pour l'embrasser fougueusement. Zayn grogna comme l'aurait fait un animal affamé trouvant un morceau de viande fraîche, alors que sa langue trouvait celle de Liam. Lui aussi avait fait preuve de self-control pour ne pas sauter sur son professeur durant la semaine. Il se colla à Liam comme s'il avait voulu scinder leurs deux corps et passa une main sur sa nuque pour maintenir sa tête penchée en arrière. Après plusieurs secondes, Liam le repoussa de ses mains sur son torse.
- Tu vas me tuer un jour Malik ! Dit Liam pantelant.
- Si je dois mourir comme ça, alors je suis preneur.
- J'arrive dans deux minutes, dis leur que je passe un coup de fil, dit Liam en secouant la tête et en se détachant complètement de Zayn.
- Un problème dans le pantalon monsieur Payne ? Rit Zayn.
- Ferme-là et emmène les bûches !
Mais comment fait-il pour me mettre dans un tel état ? Se demanda Liam quand Zayn fut parti avec le bois. Il n'était pas de nature à réagir aussi rapidement à un simple contact en temps habituel. Liam n'arrivait pas à le repousser comme il l'aurait dû, comme il se l'imposait et cela le dérangeait énormément. Il ne supportait pas que quelqu'un ait de l'emprise sur lui de quelque manière que ce soit.
- Vous en avez mis du temps pour ramener trois bûches..., dit Camellia quand Liam revint à table.
- Ma chérie, il faudra que je t'apprenne le sens du mot excuse ou diversion..., dit Helen.
Liam fut encore plus dans l'embarras. Il aurait très facilement pu se faire surprendre en train d'embrasser Zayn dans le garage de sa famille et mon dieu non, ce n'était vraiment pas envisageable alors qu'il venait à peine de se révéler tel qu'il était vraiment, gay. Zayn n'arrangea rien en jouant avec ses nerfs tout le long du repas. Sa main ne quitta pas Liam sous la table et Liam ne pouvait pas toujours trouver une excuse pour se lever et échapper à sa main tortueuse.
- Vous restez pour le match ? Demanda Dan après le repas.
- Non, répondit Liam. Je dois ramener Zayn, Peter l'attend pour un travail en commun pour demain.
- Ok. Travaillez bien alors.
- Merci, répondit Zayn.
Ils embrassèrent tout le monde et reprirent la voiture de Liam.
- Un devoir en commun ? Interrogea Zayn. Tu ne me supportes tellement plus que tu trouves une excuse pourrie pour que je ne reste pas ?
- Pas tout à fait.
Zayn comprit bien vite que Liam ne le ramenait pas chez lui en voyant le chemin qu'ils empruntaient.
- Pourquoi est-on chez toi Liam ? Demanda Zayn en regardant l'appartement de Liam de la voiture.
- Autant tu peux être très intelligent la plupart du temps, mais parfois tu es un peu long à la détente...
Liam avait craqué. Il ne pouvait plus retenir ses pulsions. Pas après ce baiser dans le garage de sa mère et toutes ces caresses subies sous la table. Il décida sans vraiment le décider, de se laisser aller et de ne plus se contrôler.
- J'aime juste t'entendre dire les choses, dit Zayn. C'est tellement plus excitant...
- Et bien tu ne vas rien entendre du tout, mais sentir oui.
- J'aime encore plus...
L'ascenseur reste pour tous un lieu de fantasme, allez savoir pourquoi. Ce fut donc dans l'ascenseur de l'immeuble de Liam qu'une main s'égara dans un pantalon et que des langues se livrèrent un combat érotique. La porte de l'appartement s'ouvrit à la volée et des vêtements se retrouvèrent éparpillés dans un salon, laissant deux hommes nus partager un plaisir bestiale sur un canapé qui n'avait rien demandé. Les vitres étaient à présent embuées par cet échange charnel.
- Et maintenant ? Demanda Zayn joint à la bouche dans le plus simple appareil, adossé à l'accoudoir du sofa.
- Et maintenant quoi ? Dit Liam allongé en face, leurs jambes emmêlées.
- Tu vas encore me faire le discours qu'il ne faut pas que cela se reproduise jusqu'à la prochaine fois ?
- Je ne vois pas en quoi cela te fait sourire...
- Je crois qu'il est inévitable d'admettre que nous n'arrivons pas à nous contrôler et qu'il serait temps d'étudier la possibilité que l'on ne peut pas aller contre...
- Je ne pense pas que tu ais essayé de te contrôler une seule fois Zayn...
- Tu te trompes. Même si j'aime jouer, ma libido, pour ne pas dire ma queue, est sans conteste réceptive à ton corps sans que je n'y puisse rien. Je n'ai pas l'habitude de remettre ça plusieurs fois avec la même personne Liam.
- Alors j'ai le privilège d'avoir un certain pouvoir sur toi moi aussi ? Demanda Liam très intéressé par cette perceptive.
- Ne le vois pas comme ça.
- C'est pourtant ce que c'est.
- Oublie ce que j'ai dit...
- Certainement pas ! En attendant on fait quoi ?
- Donc tu es prêt à envisager de continuer malgré les soi-disant risques ?
- Il faut parfois s'autoriser certains petits plaisirs...
- Tu me piques mes répliques, mais j'aime cette nouvelle façon de penser.
- Ce ne sera cependant pas sans certaines règles.
- Ça, je m'y attendais un petit peu. Je t'écoute.
- La première est bien entendu le secret total. Ni ma famille, ni les amis. Tu en connais déjà les raisons. Ensuite, si l'on couche avec quelqu'un d'autre, on se prévient et on passe aux préservatifs. Pour finir, cela se termine dès que l'un ou l'autre le veut sans prise de tête.
- Ça me va. Tu m'as l'air d'avoir réfléchi à tout cela depuis longtemps...
- Je réfléchi vite, c'est tout.
- Je peux appliquer une règle moi aussi ?
- Vas-y.
- Que tu arrêtes de me mentir, dit Zayn en soulignant sa phrase de ses sourcils levés.
- ... Ok. J'y ai peut-être pensé une ou deux fois. Au cas où...
- Merci, dit Zayn satisfait. Et sinon, les plans à trois sont permis ?
- Même pas en rêve !
- C'était une plaisanterie Liam... De toute façon, je n'aimerais pas.
- Comme si tu n'avais jamais essayé...
- C'est le cas.
- Et bien tu ne rates rien.
- Quoi ?! Liam Payne tu as déjà fait un plan à trois ?!
- C'était une expérience alcoolisée et en rien enrichissante.
C'était tout comme Liam l'avait dit, non enrichissant. Il était à une soirée étudiante et Sam l'avait lâché en voyant Emma. Liam était complètement soûl et avait suivi un garçon dans l'une des chambres de la maison où ils étaient. La copine du garçon bisexuel les avait alors rapidement rejoints, et tout était parti sans que Liam s'en rende compte. Il n'avait que peu apprécié que la fille le touche de toutes parts alors qu'il était en train de s'occuper de son copain. Il s'était juré de ne jamais recommencer une telle expérience à son réveil et avait tenu sa propre promesse.
- Ah ah. Je suis choqué ! Dit Zayn.
- Il y a beaucoup de choses sur moi que tu ne connais pas Zayn.
- Et j'ai hâte de les découvrir. D'autres événements à me faire part sur ton passé ?
- Beaucoup trop pour être dit maintenant.
- Tu l'as déjà fait dans une salle de cours ?
- Oui. Mais tu oublies toute de suite l'idée ! Tu ne changes bien sûr rien à ton comportement en cours.
- Je n'ai pas le droit de te prendre sur l'estrade de l'amphithéâtre devant les autres ? Demanda Zayn simulant être étonné.
- Zayn...
- Je ne suis pas idiot Liam, ça va.
- Je sais, mais je n'ai pas envie que l'on nous prenne.
- On va prendre un pied de folie sans que personne ne le sache. Ne te mets pas à l'envers pour rien ou tu te gâcheras le plaisir.
- Considère que j'essaie de me convaincre que tout ceci n'est pas une erreur.
- Je vais te le prouver tout de suite...
Zayn grimpa sur Liam qui apprécia à l'avance le moment à venir.
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