L'avion se posa. On m'accueille de la même manière qu'au début de mon voyage c'est-à-dire, comme une merde.

Mais où étais-je ? Ce n'était pas une Cité, il n'y avait aucun mur.

« Où sommes-nous ? » demandais-je à quelqu'un

« You're in Iceland. »

L'Islande ? J'étais en Islande ? L'Islande n'est pas sous les eaux ? Pourtant, elle ne figure sur aucune carte ! Puis je repensai à Roxane. Il fallait que je l'appelle.

- Please, may I...

- No, you can't. Here, you can't do anything.

Je ne pouvais pas contacter Roxane. Je me sentais si mal.

On m'orienta dans un bâtiment où l'on me mesura, me pesa, me pris mon tour de taille, m'injecta une puce dans l'avant-bras gauche. Je passai la nuit ici.

La nuit fut longue, très longue. Je ne me souviens de plus grand-chose à part de mon lit en acier qui grinçait, de la pluie qui glissait sur les carreaux et de cette fille que j'aperçus à sa fenêtre regardant les étoiles.

A quoi pensait-elle ?

Moi je pensais à Roxane, rien qu'à elle.

*

Alors qu'il ne faisait pas encore jour, on me réveilla.

« Get up! Hurry up man! Now! »

On m'ordonna de me doucher, d'enfiler une combinaison élasthanne et d'aller tester ces gros équipements de métal. J'avais l'impression d'être un titan d'acier. Pourtant visuellement massif, l'équipement était relativement confortable et maniable.

Un homme, qui parlait bien français me donna une arme :

- Tu sais t'en servir ? me demanda-t-il

- Euh... Non...

- Et bien, c'est en forgeant qu'on devient forgeron ! Bonne chance mon gars !

Je ne me souviens ensuite que des longs couloirs et qu'on m'ait jeté dans un nouvel avion, grand appareil automatique, sans pilote.

Rester assis : c'était la seule consigne qu'on m'avait donné.

Destination : inconnue. Durée du voyage : indéterminée.

Des préparations, je ne me souviens de plus grand-chose.

De la suite, je me souviens de tout.

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