Chapitre 38 - Point de vue d'Alex - Enfin tous les deux

On reste un petit moment dans les bras l'un de l'autre sur le sable avant de se rhabiller. Un vent frais se lève me faisant frissonner. Quelle idée aussi d'être venu juste avec un t-shirt sur le dos...mais bon faut dire que quand je me suis réveillé, j'avais pas trop le moral.

- Tiens mon amour enfile ça, t'a la chair de poule dit-il en m'aidant à mettre la veste de son smoking

- Merci mais si t'as froid tu la récupères.

- T'en fais pas. Alors monsieur qui avait peur de se faire prendre, elle était bien notre petite escapade entre les rochers? Dit-il alors qu'on commence à prendre le chemin du retour

Je sors mon téléphone de mon jean et m'éloigne pour écrire un texto sans qu'il ne cherche à savoir de quoi il s'agit.

- Tu pourrais pas me répondre avant de pianoter sur ton portable et puis t'écrit à qui d'abord? dit-il en se rapprochant alors que je m'empresse de glisser mon phone à sa place initiale.

- Tu vas bientôt le savoir...

Je me retrouve comme un idiot étant donné que l'appareil du destinataire se trouve sur moi vu qu'il m'a prêté de quoi me réchauffer. Il sourit et l'attrape dans la poche avant de découvrir le SMS.

" J'ai plus qu'aimé... mais peu importe le lieu, aussi excitant soit-il, faire l'amour avec toi, ça veut toujours dire torride et 7eme ciel"

Peu après qu'il l'ait lu, je reçois une réponse:

"Ce que c'est gentil ça, mon amour, mais c'est normal avec un partenaire aussi doué"

Il m'attire à lui et dépose un baiser dans mes cheveux.

- Tu veux faire quoi ? demandai-je

- Peu importe, tout ce que je veux c'est être avec toi, mais je t'avouerais que j'ai bien un petit creux, j'avais pas d'appétit ce matin.

- Et après tu me dis de pas partir le ventre vide...

- Tu as raison je fais pas mieux, bien envoyé.

- Si tu veux, on va chez moi et je te prépare un super petit déjeuner, comme j'avais l'habitude de faire avant?

- Ça me va très bien.

- OK, alors c'est parti, par contre, faut que je passe récupérer ma voiture, je l'ai laissé devant le boulot.

- Pas de problème, je t'y dépose, tu la prends et on se suit.

- OK, ça roule.

On monte dans sa voiture et une fois qu'on s'est engagé dans la circulation je lui dis:

- Au fait, alors qu'est ce qui s'est passé ce matin?

- Un mariage c'est censé être, dans la vie d'une personne le plus beau jour de sa vie, et moi j'allais m'y rendre malheureux comme la pierre pour épouser une femme que je n'aimais pas et je voulais pas de ça. Cet acte est une ultime preuve d'amour et ça a bien trop d'importance pour moi pour que je le néglige. Je suis allé voir ta mère, je crois que je voulais qu'elle me dise que j'avais raison même si j'allais faire du mal à Natacha, au lieu de ça, je lui ai dit que je ne savais pas quoi faire, elle m'a répondu que si, que je le savais au plus profond de mon cœur. Ce qui s'est passé, tout simplement je t'aime... 

- Tu peux pas savoir comment je suis heureux que tu ne l'ait pas épousé, tu sais, avant que tu n'arrives, j'ai étant en train d'essayer de me raisonner parce qu'au fond de moi, je n'avais qu'une envie, débarquer à la mairie pour empêcher ton mariage. J'allais rejouer la dernière scène d'un film romantique...

- Nous sommes les deux acteurs de notre vie et elle sera bien plus belle et bien plus romantique que n'importe quel film.

- Oh ça j'en doute pas. 

- On y est, on se retrouve à ton appart, je peux pas rester en double file.

- Oui les usagers vont péter un câble, à tout de suite dis-je en l'embrassant avant de descendre du véhicule.

Je m'engouffre dans le mien et sort de ma place, me retrouvant séparé de lui par quatre automobilistes. J'en reviens pas, toute cette histoire est terminée...j'ai mon homme rien que pour moi. Au bout de quelques minutes qui m'ont paru une éternité, je m'arrête enfin devant mon immeuble. Thibault est bien évidemment déjà arrivé. Je m'empresse de grimper les escaliers, pour arriver au premier étage et apercevoir de dos, ce beau mec qui est a moi, ouvrir la serrure de la porte d'entrée. Je pose soigneusement sa veste de costard au porte-manteau et traverse le salon aux murs vert, avant de me retrouver dans ma cuisine.

- Que veux-tu manger? j'ai de tout, lait, céréales, biscuits, oeuf, bacon et si tu veux, j'ai la possibilité d'avoir n'importe quelles viennoiseries vu qu'il y a une boulangerie juste à côté. 

- Et si je te prépare des gaufres. Tu m'a l'air d'avoir tout ce qu'il faut répond-il alors qu'il fait signe de tête vers le gaufrier.

- Thib, on est venu ici pour que je te fasse un petit déjeuner, pas le contraire, alors tu te détends et je m'occupe de tout.

- Être un couple, c'est faire les choses à deux, non . Alors tu discutes pas et on le fait ensemble ce petit déj. dit-il en enlaçant ses bras autour de ma taille.

- Avec plaisir mon amour.

On sort les ingrédients pour préparer la pâte pendant qu'on fait chauffer l'appareil. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, une dizaine de gaufres trônent dans une assiette au milieu de la table. Je sors la bombe de chantilly, du Nutella et du sucre et nous commençons à les déguster.

- On s'en est bien sorti, elles sont délicieuses.

- Je trouve aussi. Tu m'as dit que Nath était au courant pour nous, comment elle a su?

- Peu après qu'on se soit retrouvé, elle faisait du tri pour ranger les fringues d'hiver vu que l'été arrive à grands pas et elle est tombé sur une photo de nous, cette fois où nous étions allé au chalet du Mont-dore avec Rose et Mérédith, t'étais assis sur moi et tu m'embrassais. Quand j'ai débarqué à l'institut et que je lui ai dit que je voulais lui parler, elle me la mise sous le nez. 

- Alors elle sait depuis tout ce temps...dis-je après avoir fini ma dernière bouchée

- Oui mais elle a rien dit. Quand elle était gamine, elle a été abandonnée par sa mère et quand elle a compris qu'elle allait me perdre, elle a tout fait pour me garder. L'histoire de Sean, c'est elle qui a tout manigancé, elle l'a connu grâce a une employée qui n'est autre que sa soeur, il m'a reconnu sur un cliché dans son portable et il nous à balancé. Elle voulait briser notre couple, lui se venger de toi, ils se sont entendus

- C'est logique maintenant et à ce que j'ai compris le bébé n'était qu'un mensonge?

- Oui, l’échographie est à sa meilleure amie Coralie mais elle n'était pas au courant de ses vraies intentions quand elle lui a confié, c'est grâce à elle que Nath a compris qu'elle allait trop loin. Au fond, elle a toujours eu des doutes sur mon orientation mais elle ne voulait pas les voir.

- Et ça va toi, comment tu le vis d'apprendre ça? Ça a dû te faire mal...

- Ça m'a pas tellement surpris en fin de compte, puisqu'il y avait plein de signe qui aurait pu me faire comprendre qu'elle mentait, ça m'a pas vraiment atteint bizarrement, sincèrement je dirais plutôt que ça m'a soulagé. Même si c'est sur que je l'aurais aimé, s'il avait réellement existé, j'aurais pas pu m'empêcher d'avoir de la peine pour cet enfant, en sachant pertinemment qu'il a été conçu par des parents dont les sentiments n'étaient pas réciproques.

- Je comprends.

- Au fait elle s'excuse auprès de toi pour ce qu'elle nous a fait subir, malgré la situation elle trouve que t'es un type sympa.

- Elle a l'air aussi sympathique bien que je t'avoue que j'ai pas toujours pensé ça mais j'étais jaloux. Comment elle a réagi sinon?

- Elle avait l'intention de me dire non à la mairie, pour me laisser vivre ma vie donc je pense que ça va pas trop mal, elle a plutôt bien réagi, elle m'a juste dit qu'elle allait prendre un peu de vacances, qu'elle me laissait l'appart pendant ce temps et qu'on se retrouverait quand elle reviendra pour voir ce qu'on fait de notre ancien chez nous.

- Dommage...

- De quoi?

- J'avais espéré que...non... laisse tomber, c'est débile

- Alex, dis-moi tout où je t'asperge de chantilly!

- Eh bien...je peux te faire de la place dans mon lit... mais aussi dans ma penderie...et partout ici

- Tu me demandes de venir vivre avec toi...

- Oui... je crois bien que c'est ça...

- Viens t’asseoir sur mes genoux.

Je me lève de ma chaise et m'exécute en allant m’asseoir en travers sur lui, ses bras s'enroulant autour de moi tandis que les miens enlacent son cou.

- J'ai une proposition à te faire.

- Je suis toute ouïe

- Cette après-midi on passe chez moi récupérer mes affaires.

- Ça veut dire que tu es d'accord pour emménager avec moi?

- Oui, bien sur, mon chéri. Et que tu me le propose, tu peux pas savoir à quel point ça me rend heureux, je plane de bonheur.

- Je t'aime lui glissais-je en déposant un tendre baiser sur ses lèvres.

- Je t'aime aussi. Qu'est-ce que c'est bon de pouvoir te serrer dans mes bras, sans me dire que je vais devoir rentrer chez moi. 

- Tu viens, on va te faire de la place dans notre chambre?

- Qu'est-ce ce que j'adore quand tu dis " notre".

- Et moi donc

On va dans notre chambre à coucher et j'ouvre mon armoire, je resserre un peu mes chemises pour laisser de la place dans la penderie et, il me reste trois étagères de libres sur six donc suffisamment de place pour les affaires de mon homme. On va par la suite s'installer tranquillement dans le canapé, dans les bras l'un de l'autre profitant d'un instant tendresse à discuter de tout et de rien, comme ce qu'on allait faire ce weekend, nos prochaines vacances en amoureux et aussi notre nouvelle vie à deux quand la sonnette de la porte d'entrée retentit. Je me lève et vais ouvrir suivit de très près par mon chéri qui me tient pas les hanches, il ne veut plus me lâcher et c'est pas moi qui vais m'en plaindre.

- Coucou, je suis passé te voir pour... Thibault? Tu n'es pas avec Nath? demande Crystal qui nous regarde avec les yeux écarquillés de surprise.

- Salut ma belle, salut Jules, mais venez, entrez ne restez pas là, on a plein de choses à vous raconter.

- J'ai bien l’impression oui dit la jolie brune en entraînant son amoureux à l'intérieur.

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