Chapitre 3


Quelques chuchotements et bruissement de tissu arrive à mes oreilles. Je suis dans ce sommeil paradoxale où je n'arrive pas à me réveiller mais j'entend parfaitement les conversations des personnes autour de moi. Seulement je reste perdue. Je sens un tissu sous ma main, et la lourdeur de quelque chose de doux et chaud au-dessus de moi... Où suis-je ?

Le grincement d'une porte parvient à mes oreilles suivant par le claquement de celle-ci. J'entend des pas lourds venir vers moi. Suis-je en train de rêver ?

« Elle ne s'est toujours pas réveillée ? », j'entend une voix lourde et rauque demander, alors que mon lit s'affaisse du côté gauche.

« Non, toujours pas. Maëlys est passée tout à l'heure pour vérifier sa température, elle est encore un peu brulante. La coupure est assez profonde. », explique une douce et petite voix à ma droite.

« Je n'arrive pas à croire qu'elle est tenue autant de temps ! Elle a couru à une telle vitesse ! Tu as vu Harry ? », s'enthousiaste une troisième voix, cette fois si celle d'un homme, paraissant jeune.

« Je sais Thomas, j'ai remarqué. Maintenant, il faut juste qu'elle survie. », répond la même voix rauque de la personne assise à mes côtés.

Je sens ce garçon, nommé Harry, se lever du lit. J'essaye de bouger ou quoi que ce soit pour montrer un certain signe de vie mais je n'y arrive pas.

« Tu penses qu'elle restera dans le comas encore longtemps ? », demande la même voix féminine.

« Je ne sais pas, en tout cas j'espère qu'elle va se réveiller rapidement. », réplique Harry.

Et enfin à ce moment, la lumière du jour se fait voir, mes yeux s'ouvrant petit à petit, ayant du mal à si habituer. Je cligne plusieurs fois des paupières, entendant une voix stridente crier le nom du jeune homme à la voix rauque.

Il se retourne directement alors que j'essaye de me lever, mais une douleur vive se fait sentir dans mon dos, me faisant gémir.

« Non, ne te lève pas maintenant ! », s'empresse la voix du deuxième garçon, Thomas.

Mais je ne l'écoute pas. Je veux me lever, je veux savoir si je peux toujours bouger. J'ai peur. Je ne sais pas où je suis, et je me rappelle vaguement de mon arrivée à l'extérieur.

« Ne bouge pas ! », cri presque une voix profonde.

Je me fige radicalement, en regardant le bouclé au fond de la pièce qui me regarde avec des yeux noirs. Son regard me refroidi, et je n'ose plus bouger.

« Où s-suis-je ? », bégayé-je d'une voix éraillée.

Le bouclé souffle de soulagement alors qu'il me voit me rallonger. Il s'avance tranquillement vers moi, avant de se rassoir sur mon lit, à mes côtés.

« Tu es dans le camp des survivants. Après que tu t'es fait attaquée par un reptile géant nous t'avons ramené ici parce qu'il t'a entaillé le dos. Ce n'était pas jolie à voir, je suis franc. Mais ça cicatrise plutôt bien. », explique-t-il en me regardant de ses yeux verts perçants.

Je détourne le regard pour regarder mes mains et poignets entourés de pansements. Je me souviens maintenant de tout. De ma rencontre avec ces hommes perchés dans l'arbre, de ma course poursuite avec cette horrible animal, de ma chute et de mon dos brûlant. Je regarde de nouveau Harry. Je me souviens de son visage fin et masculin. Il était l'un des hommes suspendu dans ce chêne, avec aussi ses flèches qui ont percés le reptile. Mais maintenant, l'allure de ce jeune homme m'est plus visible; une grandeur surprenante, un corps svelte, des muscles proéminents, des cheveux bouclés lui arrivant aux épaules, tout cela habillé d'un simple t-shirt blanc le moulant parfaitement, et d'un short kaki lui arrivant aux genoux, avec des accessoires intrigants, tel qu'une machette suspendu à sa ceinture, et d'un arc avec ses flèches tenus dans son dos. Pourtant, même avec cette allure intrigante, la seule chose que je remarque c'est son regard perçant et son air sérieux et dominant.

« Tu es celui qui était dans l'arbre, et qui m'a sauvée de ce monstre ? », demandé-je de ma voix toujours cassée.

Il hoche juste la tête, d'un air toujours grave.

« J'étais aussi présent ! », s'enthousiaste ce fameux Thomas. « Tu sais que tu cours vraiment vite ? »

Je ne le sais pas à vrai dire. Je n'ai jamais dû courir autant. C'est la toute première fois. Voyant que je ne répond pas, il me sourit juste, l'air amusé. J'ai l'impression d'être actuellement une découverte scientifique.

« C'est quoi ton nom ? », demande une fille aux cheveux blonds et à la peau très blanche.

« Mathilde. », je suis heureuse de pouvoir m'en souvenir. « Ça fait combien de temps que je suis dans le coma ? », demandé-je l'air sûrement inquiet.

« Une semaine ! », cri pratiquement une autre femme en entrant dans la pièce.

Une semaine ?

« Maëlys, fait lui faire quelques tests, il faut que je parte chasser quelques heures, je reviendrai. Et surtout... », Harry s'arrête pour me fixer directement dans les yeux. « Il ne faut pas qu'elle bouge de son lit. »

Maëlys est une femme métisse, aux profonds yeux verts, vêtue d'une blouse blanche et clairement fixée à un calepin en bois. Elle garde sur elle un sourire magnifique, l'air heureux et rassuré. Tout le contraire de ce que je suis à l'heure actuelle.

« Ne t'inquiète pas, je veille sur elle. Pars chasser, sinon vous allez encore être en retard pour le déjeuner. », sourie-t-elle d'un air amusé.

La métisse se retourne vers moi, toujours souriante tant dis que le grand bouclé claque la porte violemment. Il ne m'a vraiment pas l'air joyeux, depuis mon réveil, il n'arrête pas de garder un air grave et de pratiquement crier sur tout le monde.

« Je vais faire quelques tests, tu as juste à suivre ce que je te demande. », explique-t-elle en marchant vers un tiroir.

Elle ouvre celui-ci puis revient avec quelques ustensiles. Comment a-t-elle pu avoir tout cela ? Un stéthoscope est tenu dans l'une de ses mains, et un thermomètre dans l'autre. Arrivée vers moi, elle ne s'empêche pas de baisser la couette puis remonter mon t-shirt pratiquement jusqu'à ma poitrine pour poser l'objet froid en dessous de mon sein gauche.

« Respire profondément. », demande-t-elle.

J'inspire et espère profondément comme elle me l'a demandée, en regardant la jeune fille blonde à mes côtés, qui n'a toujours pas bougé depuis tout à l'heure. Seul le garçon nommé Thomas est parti, sûrement en même temps qu'Harry.

« Pas de problème à ce niveau là. Maintenant tu continues à faire ça, je vais écouter tes poumons. »

J'acquiesce en continuant, montrant sans doute que je suis gênée.

Elle déplace le stéthoscope, les sourcils froncés. Après avoir terminé, elle prend son thermomètre, et me demande d'ouvrir la bouche en formant un O avec la sienne.

« Tu as encore de la température mais c'est normal. Repose-toi un peu, je pense que je vais revenir d'ici une heure pour changer tes pansements, mais pour l'instant j'ai d'autre patients à soigner. Tu as des questions ? », demande-t-elle d'une façon beaucoup trop rapide.

Je lui fais signe que non et elle quitte la pièce, accompagnée de son acolyte aux cheveux blonds.

Je souffle soulagée d'avoir un peu de tranquillité. Je vais pouvoir remettre mon esprit en ordre et essayer de me reconstruire mon dernier jour au barrage, pour aussi de me souvenir des moindres détails de mon accrochage avec ce lézard géant.

Malheureusement, la seule chose qui me vient à l'esprit ce sont mes parents qui doivent actuellement être mort d'inquiétude...

-

Je me réveille en sursautant échappant aux dents pointus qui étaient prêtes à me mordre. Un cauchemar, et pourtant tellement vrai. Ce n'est pas étonnant avec les récents évènements que j'ai dû subir, j'espère ne pas cauchemarder de cette façon chaque nuit. Je me lève à l'aide de mes avants-bras, mais c'est encore une défaite, mon dos me faisant atrocement mal.

La porte s'ouvre légèrement dans un grincement alors qu'une tête bouclée passe dans l'encadrement. Ces sourcils toujours froncé, il rentre finalement, un plat dans la main, avec différent ingrédients.

« Ne bouge pas. Tu es si têtue que ça ? », soupire-t-il tout en marchant vers moi.

Je ne dis rien tant dis qu'il dépose le plat sur mon lit. Une assiette garnie d'oeufs brouillés, avec une sorte de viande rouge, et des légumes jaunes dont je ne connais pas le nom. Mon dieu, je meurs de faim !

« J'espère que tu as faim. Il faut que tu manges pour reprendre des forces. », il s'assoie à mes pieds en continuant de me regarder.

« Je meurs de faim ! Qu'est-ce que c'est ? », demandé-je en lui montrant le légume jaune.

« On appelle ça une ragia, c'est vraiment bon. »

Je commence à couper ma viande, toujours fixée par ce jeune homme. Il semble songer à quelque chose, montrant un visage soucieux. Je ne dis rien, je ne le connais pas et puis dans ces circonstances, il est tout à fait normal qu'il soit un peu inquiet.

« Mange ton assiette et repose toi encore un peu. Quand tu seras remise, on commencera par t'entrainer. »

M'entrainer à quoi ?

Il part en claquant la porte, me laissant anxieuse. 


✎ Désolée pour ce mois de retard. Je ne vais pas mentir, je manque beaucoup de temps pour mes fictions, et je ne suis pas du tout organisée vraiment désolée, si vous avez des choses à me suggérer dites-moi en commentaire, xx.

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