3.34

Tilla papillonna légèrement des yeux et bailla à s'en décocher la mâchoire en se réveillant.

« Eh bien, un tel vacarme aurait de quoi rameuter une armée de Wargs ! railla Elrohir qui passait par là.

- Pourquoi ne m'a-t-on pas réveillée ? demanda simplement la Hobbite, en constatant qu'elle semblait bel et bien la dernière à émerger.

- Pourquoi faire ? Nous ne sommes pas encore parti, répondit Elrohir. Et puis vous avez bien besoin d'un peu de repos, cela n'a pas dû être toujours simple au cours de votre voyage.

- Ah ! La petite est réveillée ! Vous êtes une vraie marmotte ! s'exclama une voix reconnaissable entre mille.

- Bonjour à vous aussi Gimli, répliqua la Semi-Femme, se retenant d'ajouter un commentaire sur les dernières paroles du Nain, celles-ci valaient tout autant pour lui.

- Nous allons bientôt partir d'après les dires de l'Elfe, continua le fils de Glóin en faisant référence à Legolas. »

La jeune Hobbite acquiesça d'un hochement de tête. Elle passa ensuite en revue d'un coup d'oeil toutes les personnes autour d'elle, cherchant les têtes qui lui étaient les plus familières.

Un bruit soudain se fit alors entendre. D'un geste instinctif la Hobbite posa ses mains sur son ventre. Elle avait faim.

« Et un tel tintamarre aurait de quoi rameuter toutes les armées de Sauron ! dit Elrohir d'une voix goguenarde alors que Tilla prenait un bout du pain elfique qui lui restait.

- Cela reste toujours plus discret que le Nain, déclara la voix de son jumeau qui venait d'apparaître à leur côté avec Nimaelin.

- Oh vous les mangeurs de feuille ! vociféra Gimli.

- Allons maître Nain, ne vous emportez pas, ils ne font que blaguer, assura l'elleth. »

Le Nain marmonna quelques paroles incompréhensibles dans sa barbe avant de s'éloigner.

« Vous l'avez vexé, nota Tilla.

- Ces Nains...ils sont d'une susceptibilité ! Je me demande bien comment Legolas fait depuis tout ce temps, s'exclama Elrohir. »

Après cela Aragorn ne tarda pas à ordonné de se tenir fin prêt pour le départ.

« Il se comporte comme un véritable meneur, comme celui qu'il est réellement, souffla Nimaelin en aidant Tilla à s'asseoir sur sa monture. Il est bien loin le temps le temps où il se faisait sermonner par Lindir.

- Lindir ? demanda la Hobbite.

- Il a été son précepteur plusieurs années durant, répondit l'elleth.

- Ah oui, il est vrai qu'Aragorn a vécu un temps à Fondcombe, se rappela Tilla. Il était si indiscipliné que cela ?

- Disons qu'il préférait d'autant plus s'adonner au maniement des armes en compagnie des jumeaux que de rester écouter des heures durant des poésies et autres textes elfiques ou d'en écrire dans le but d'apprendre ce langage comme n'importe quel autre elfe alors que lui n'en ai pas un, expliqua la brune.

- Je ne l'imaginais pas ainsi. Depuis que je le connais il m'a toujours paru très sage et savant, souffla la jeune Hobbite.

- En effet, il a bel et bien évolué depuis tout ce temps, surtout depuis qu'il a rencontré Arwen, nota l'elleth. »

Les deux femmes continuèrent de discuter de choses et d'autres durant la route. Celui-ci était rude et savoir armée de morts aussi proche d'elle n'enchantait guère Tilla. Elle ne ressentait que froideur à leur côté.

[...]

Ils y étaient. Merry se sentait tout drôle. Il n'était pas habitué à une telle tension qui régnait avant l'assaut d'une telle ampleur qui se préparait. Il n'était clairement pas habitué à tout cela. Ce qu'il avait fait avec les Ents, cela semblait bien moindre à côté de ce qu'il s'apprêtait à faire là. Après tout en Isengard il était tout le temps perché sur Sylvebarbe avec Pippin et les Ents avaient profité de faire sauter le barrage pour que les lieux prennent les eaux, se débarrassant d'une bonne partie des immondes créatures de l'ennemi au passage. Là il n'y aurait rien de tout cela. Là se serait une véritable bataille.

Le Hobbit sentait son coeur palpiter contre sa poitrine. Il était nerveux. Il pensa alors à ses amis et compagnons, ils espéraient que tous allaient parfaitement bien et qu'ils se reverraient le plus tôt possible. L'idée même de périr au cours de cette bataille n'était pas imaginable. Du moins il préférait de ne pas avoir à l'imaginer. Non seulement il était à son sens trop jeune pour mourir de sitôt mais il avait encore énormément de chose à faire avant de passer à trépas.

« Courage Merry, courage pour nos amis. Ne vous inquiétez pas, souffla derrière lui la voix de la Dame du Rohan. »

Sa voix était fébrile. De sa position il pouvait lui-même sentir les battements de son coeur. Tout comme le sien, il battait incroyablement vite. Elle était visiblement aussi nerveuse que lui. Et les dernières paroles qu'elle venait de prononcer n'avait pas seulement pour but de le rassurer lui, mais c'était également pour la rassurer elle-même. Il n'en doutait pas.

« Je dois vous remercier, dit le Brandebouc. Si vous ne m'aviez pas prit pour chevaucher avec vous je ne serai sûrement pas ici en ce moment. Cela aurait sûrement mieux valut d'un côté, mais d'un autre je me serais sentit beaucoup trop honteux vis-à-vis de mes compagnons d'être laissé en arrière. Moi aussi je veux aider et me battre, ajouta-t-il sans laisser à la blonde le temps de dire quoique ce soit.

- Vous êtes un brave et valeureux Hobbit, déclara Éowyn ensuite. »

Ce dernier n'eut pas le loisir de répondre; la voix de Théoden s'éleva un peu plus fort:

« En avant ! Ne craignez aucune obscurité ! Debout ! Debout cavaliers de Théoden ! Les lances seront secouées, les boucliers voleront en éclats, une journée de l'épée, une journée rouge avant que le soleil ne se lève !

- Quoiqu'il se passe, restez près de moi. Je veillerai sur vous, murmura Éowyn à l'adresse du Hobbit.

- Au galop ! Au galop ! Courez à la ruine et à la fin du monde ! À mort !

- À mort ! repris l'armée à l'unisson.

- À mort ! s'écria le souverain.

- À mort ! cria de nouveau l'armée.

- À mort ! s'égosilla le Hobbit du plus fort qu'il le pouvait.

- À mort ! s'époumona la Dame du Rohan.

- À mort ! lâcha encore une fois l'armée entière dans un son tonitruant.

- Pour Eorlingas ! À l'attaque ! termina le souverain.

La vague de cavalier s'élança alors en direction des rangs ennemis. Ces derniers s'étaient visiblement préparés à l'assaut, s'étant mit en position. Cependant ils furent rapidement submergés par les cavaliers qui déferlèrent à cheval à grande vitesse sur eux.

Merry avait sorti son épée et donnait des coups ici et là, dès qu'un ennemi était suffisamment proche.

Tout autour de lui c'était un capharnaüm sans nom. Les cris d'agonie ou encore de rage se mélangeaient au bruit d'épées qui s'entrechoquaient, aux flèches qui filaient dans l'air, aux sabots des chevaux qui piétinaient le sol, aux hennissements de ceux-ci, aux barrissements soudain qui s'élevèrent dans la plaine.

À cette entente bon nombre de personnes levèrent la tête en direction de cette nouvelle source de bruit.

« Des Oliphants ! lâcha la blonde d'une voix blême. »

Le Hobbit aperçu ces gigantesques mastodontes arriver en direction du champs de batailles. Il en avait déjà entendu parler mais jamais ne lui avait été donné l'occasion d'en voir, jusqu'à ce jour.

Rapidement les Oliphants se retrouvèrent mêlé dans la bataille. Ils portaient sur eux des Harradrim, ces hommes venus du sud qui avaient prêter allégeance à Sauron.

Un nombre incalculable de flèche volaient en direction des Oliphants. Ces derniers écrasaient de leurs immenses pattes tout ce qui tombait dessous, et de leurs longues défenses ils embrochaient tout ce qui se trouvait sur leur passage. Tandis que d'en haut, les Harradrim faisaient également pleuvoir leurs flèches.

[...]

Après s'être débarrassé de la flotte des pirates d'Umbar la Compagnie Grise et l'armée des morts avaient rejoins les Champs du Pelennor. Avec l'aide de l'armée des Ombres ils s'étaient débarrassés sans mal de leurs accueillant, avant de rejoindre ensuite le coeur de la bataille.

Juchée sur la monture de Nimaelin, à ses côtés, elle avait saisit son épée et transperçait chaque ennemis qui passait avec rage.

Si elle avait ressenti la peur durant la traversé sur le fleuve dès lors qu'elle s'était retrouvée au beau milieu de la bataille ce sentiment avait laissé place à une tout autre sensation.

Comme lors du Gouffre de Helm elle se sentait totalement enhardie.

Cependant elle n'eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait qu'elle se sentit atterrir violemment sur le sol terreux.

Elle se releva difficilement. Elle jeta un regard circulaire autour d'elle. Le sol était jonché de cadavre: hommes, orques, chevaux...puis elle aperçu enfin ce qu'elle cherchait. Un peu plus loin la jument de Nimaelin était à terre, mais cette dernière n'apparaissait pas dans son champs de vision.

Soudain elle entendit un bruit dans son dos. Elle se retourna rapidement prête à faire face à son ennemi. Mais elle n'eut pas le temps de faire quoique ce soit que la boite crânienne de l'Orque fut transpercée d'une flèche.
Celui-ci s'effondra sur elle et elle le repoussa rapidement de toute ses forces. Son odeur pestilentielle et l'odeur nauséabonde de mort emplissaient les narines de la Semi-Femme.

Plus loin elle aperçut l'elleth qui avait encore son arc tendu dans sa direction.

La Hobbite se releva rapidement alors que la brune était déjà maintenant à ses côtés.

« Vous ne vous êtes pas fait mal ? s'enquit l'elleth, faisant référence à la chute. »

Pour toute réponse Tilla grimaça. Elles n'eurent pas le loisir de parler plus qu'elles durent, chacune de leur côté s'occuper d'ennemis qui fondaient sur elles. Mais aucunes ne s'éloignaient jamais l'une de l'autre.

À un moment Tilla aperçu Legolas accroché à une corde qui pendait du dernier Oliphant encore debout. Quelques instants plus tard les hommes qui se trouvaient sur le haut de l'animal basculait dans le vide alors que le Sindar se retrouvait maintenant seul sur l'Oliphant. Débarrassé des ennemis il courut vers la tête de l'animal. Il sortit trois flèches de son carquois et s'empressa de les décocher en direction du crâne du mastodonte. Ce dernier tomba alors vers l'avant l'elfe en profita pour descendre en se laissant glisser, avec toute la grâce de sa race, sur la trompe.

« Ça ne compte quand même que pour un ! vociféra Gimli qui avait tout vu. »

La bataille se poursuivit un moment mais l'ennemi avait considérablement été réduite -notamment grâce à l'aide précieuse de l'arme des Morts - jusqu'à ce que les armées libres en sortent victorieuses.

[...]

La Hobbite se sentait totalement épuisée mais l'heure n'était pas au repos. Pas tant qu'elle n'aurait pas la certitude que ces amis étaient sains et saufs.

Un cri plaintif déchira alors l'air. Tilla vit alors Éomer à genoux, tête baissée, serrant un corps dans ses bras. Elle poussa un hoquet et de surprise quand elle comprit que c'était Éowyn.

Elle n'avait jamais douté que la jeune femme aurait tout fait pour participer à la bataille, mais l'idée qu'elle puisse avoir périt durant celle-ci et la vue de son frère à ce moment là lui fendait le coeur.

Ses pensées convergèrent alors vers ses amis. Merry, Pippin...où étaient-ils ? Que faisaient-ils ?

« Tilla ! entendit-elle soudainement derrière elle. »

Elle sursauta avant de se retourner et tomba nez à nez avec Pippin. Ni une ni deux elle le serra dans ses bras.

« Oh Pippin comme je suis contente de te savoir sauf et comme je suis heureuse de te revoir ! s'exclama-t-elle quelque peu soulagée d'avoir au moins la certitude que l'un de ses amis allait bien.

- Merry n'est pas avec toi ? demanda le Hobbit d'une petite voix après un instant. »

La jeune Hobbite secoua négativement la tête alors que son regard s'assombrissait.

« Je ne l'ai pas vu durant la bataille. À dire vrai, cela fait plusieurs jours que je ne l'ai pas vu, nous ne sommes pas venus ensembles jusqu'ici, souffla-t-elle.

- Que veux-tu dire ? demanda le Touque.

- Il vaut mieux retrouver Merry avant tout, nous en reparlerons plus tard, déclara Tilla. »

Pippin acquiesça d'un hochement de tête et ils partirent tous deux à la recherche de leur meilleur ami. Ils interrogèrent bon nombre de personnes pour savoir si quelqu'un avait aperçu le Hobbit, mais les réponses qu'ils récoltèrent furent toutes négatives.

Tilla commençait à désespérer et à sentir sa respiration s'accélérer alors qu'elle sentait la panique grimper en elle, jusqu'à ce que la voix de Pippin ne s'élève.

« Il est ici ! Je l'ai trouvé ! »

La Semi-Femme accourut à l'endroit où se trouvait son ami, et à mesure qu'elle approchait elle le vit. Il était étendu à même le sol. Comme Pippin avant elle, elle s'agenouilla au côté de son meilleur ami. Ses boucles blondes étaient pleines de terre et son teint était blafard. Son état était critique.

« Merry ! s'exclama-t-elle.

- Pippin...Tilla, je savais que vous me retrouveriez,  dit-il d'une voix enrouée alors que ses yeux se fermaient.

- Chut, tais-toi ! Garde tes forces ! Nous allons trouver quelqu'un pour te soigner ! Je t'interdis de nous laisser ! Je t'ordonne de rester en vie ! T'as pas le droit de nous abandonner Pip' et moi ! T'as pas le droit de me laisser ! »

La Hobbite avait débité ces paroles d'une voix tremblante.

Ses yeux s'embuaient et des larmes ne tardèrent pas à rouler de ses globes oculaires le long de ses joues.

De son côté Pippin poussait de sa voix en appelant les premières personnes qui lui venait à l'esprit; Gandalf, Aragorn, Legolas...

Ils avaient peut-être gagné la bataille mais les retombées n'en étaient que plus douloureuses.

•~•

Hiii mes petits Orques Véreux !

Woh je suis contente j'ai réussi à boucler ce chapitre oggi je suis contente !
Ça m'arrange grandement parce que...je vais pouvoir me replonger dans ma lecture du moment, à savoir la Passe-Miroir ! Je suis à fond dedans (le Hobbit peut en témoigner avec les réacs sur messenger en direct live de la lecture x)) j'ai lu le tome 1 et 2 en 3/4 jours x) mais j'ai dû me contenir pour ne pas toucher au tome 3 de la journée : BC IL FALLAIT QUE J'ÉCRIVE MON CHAP

So le voili le voilà il est tout frais !

En espérant qu'il vous aura plu !

Et comme d'hab un petit Caption This avant de vous quitter:

See you soon

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