Vous les voyez ces corps stoïques parfois difformes qui envahissent les trottoirs, les rues...?
Souvent rempli , il n'est rare de les voir vide... Mais ne nous méprenons pas, ce vide est rempli de d'informations et de contestations.
Il nous dit qu'il est ouvert aux propositions.
Vous les voyez ces poubelles qui pilulent autour de nous ?
Elles portent en elles toutes nos angoisses, toutes nos peurs. Elles accueillent sans broncher tous ce qu'il y'a de détestable et de sale. 
Elles sont debout comme ça, et paraissent à nos yeux toutes identiques mais il ne faut pas s'arrêter aux apparences. Les choses sont souvent plus complexe qu'elles n'y paraissent.
Elles se sont complexifiés ... Maintenant on peut, d'un simple coup d'oeil , différencier une poubelles d'une autre . Maintenant elles ont des couleurs différentes.

J'aimais les anciennes poubelles car elles faisaient un travail de l'ombre, un travail nécessaire de premier ordre. Elles le faisaient humblement.
J'aimais les anciennes poubelles car elles rassemblaient...
Elles rassemblaient une petite partie de chacun de nous. C'était comme si un nous individuel était créé , un nous rapetissé au sens physique de la chose, un nous assez petit pour que d'autres nous tous aussi petit puissent s'y joindre dans l'antre de ces corps stoïques.
Maintenant elles ont des couleurs différentes. Maintenant elles sont voyantes.
Une poubelle jaune pour le carton.
Une poubelle verte pour le verre.
Elles sont devenus communautaires.
Sectaires, elles ne rassemble plus.
Peut-on encore parler de rassemblement lorsque les éléments concernés sont semblables ?
Pour ma part je pense que le véritable rassemblement se fait dans la diversité.
J'aimais ces poubelles car elles rassemblaient...

Parfois lorsque j'avais des idées noirs et que je marchais dans les rues les plus sombre,  des corps stoïques m'interpellaient. Ils brillaient par leurs stature. Et il me faisait penser aux fleurs. Car ils éclairaient les rues.
Et lorsque le vent passait, ils se mouvaient.