Comme c'est bizarre... Un coup de couteau en pleine poitrine. On fouille, et la police découvre une charmante poupée ancienne, appartenant a l'enfant.
Connaissez vous l'histoire de Robert la poupée ?
Très doué, vraiment. Un chef.
L'histoire officielle est plutôt banale. Celle que l'on a laissé fuité est d'un tout autre calibre. Elle change selon les sources, mais la vraie est celle qui suit.
Le jeune garçon Robert Eugène Otto reçut de la part du serviteur de sa famille une poupée. Le serviteur avait des ancêtres africains et en tenait des connaissance sur le vaudou, la magie noire en général. Il n'était pas très heureux de la vie qu'il menait et décida de se venger sur le seul enfant de ses maîtres. Robert était très heureux et s'attacha rapidement a sa poupée, auquel il donna son propre nom : Robert. Au fil des jours, Robert et Robert devinrent inséparables. Comme beaucoup d'enfants, Robert Eugène parlait a sa poupée, très longtemps, et parfois même la nuit. Ses parents ne s'en inquiétaient pas outre-mesure, mais trouvait tout de même étrange que leur enfant change de voix pour faire les réponse. La voix aiguë de l'enfant devenait presque adulte. Mais ces braves gens ne dérangeaient jamais Robert quand il jouait.
Un soir, les parents de Robert Eugène entendirent un vrai vacarme venant de la chambre de leur fils. Ils le trouvèrent là, dans un désordre indescriptible. Les meubles étaient renversés et Robert avait l'air terrifié. Il pointait du doigt la poupée et hurlai:
- C'est Robert ! C'est Robert qui a fait !
La famille affirmait que la poupée changeait souvent d'expression, voir bougeait de place alors qu'Eugène n'y avait pas touché.
Un jour, les voisins appelèrent plusieurs fois la famille. Ils avaient vu la poupée Robert regarder par la fenêtre. Mais la maison était vide.
Les parents de Robert Eugène décidèrent de placer Robert tout court au grenier, pour que tout se calme.
Quelques années plus tard, Robert Eugène était marié avec une femme nommée Anne. Il est devenu artiste peintre et ses parents sont morts, il a donc hérité de la maison familiale et y habite. Anne fut très surprise lorsqu'il lui annonça qu'il souhaitait installer Robert dans une chambre spécialement pour lui, avec des vêtements, un lit, un placard... Mais quelques jours plus tard, Robert expliqua que la poupée était fâchée, car il n'y avait pas assez de fenêtres pour voir la rue de sa chambre.
Pendant ce temps, des enfants observaient la chambre de la poupée.
- Regardez, elle a bougée ! J'ai vu, je vous dit ! hurlai l'un d'eux
Un plombier fuit un jour la maison, car il disait que la poupée bougeait et parlait. Elle riait d'un rire démoniaque et essayait de le tuer, assurait-t-il.
Beaucoup de personnes dirent que la poupée bougeait et les suivait de regard. Après la mort de Robert Eugène Otto en 1974, Anne remit Robert dans le grenier. De nouveaux occupants de la maison revinrent tous terrifiés par la poupée. La maison resta, presque, vide... Robert est là.
Robert est une star, d'où je viens. Oh, oui ! C'est un chef, un vrai !
Il a prit sa retraite, a présent. Il est dans un musée sur le paranormal, et les visiteurs doivent lui demander la permission de le prendre en photo. Enfin, c'est ce qu'on dit.
Je l'ai déjà rencontré, avant de fuir.
Je ne préfère pas en parler.
Mais Robert est vraiment fort ! Une famille entière en quelques semaine ! Bravo.
Mais, chacun a son style, parmi les "chefs".
Déjà, il y a les sérials-killers. Bof, pas très passionant, mais leurs nombre d'individu tués compense largement leur manque de finesse. Ils sont juste au-dessus des mercenaires dans notre hiérarchie.
Après, on a les maîtres de la peur. Eux, c'est les meilleurs ! Robert en fait partie, je crois. Il sont géniaux ! Au sens propre. Ils arrivent à prédir exactement ce que vont faire les gens, à les tuer lentement, les consumer par la peur...
Je me figeai. Attendez... Je suis un train de dire que j'admirai les poupées de leurs style ?! C'est bien ça ?! J'essayai de m'asseoir, mais mes courtes jambes de porcelaines restèrent tout à fait raides.
Poussant un soupir étouffé, je me laissais tomber le plus lentement possible sur le dos, puis parvint quand même a me redresser. Ce ne fut pas très agréable.
Pff... Ce que j'en avais marre d'être une poup... non. En fait, je ne souhaite pas changer. Je ne sais pas vraiment comment vous expliquer ça. C'est un peu comme si on vous proposait de devenir une souris. Voilà. Vous diriez oui ?
Moi non. Et puis, soyons un peu réalistes, je n'ai jamais rencontré de personne capable de changer quelqu'un en autre chose. A part le primeur, qui parvint à faire changer les gens de couleur quand ils mangent ses légumes, mais bon...
Oh ! Un fait étonnant : les humains ne savent PAS que Petrovitch les dominent. Ils sont parfois stupides, vraiment.
Je poussai un petit ricanement et m'efforçai d'allonger mes jambes.
Avant de devenir mercenaires, nous avons des cours. Nous nous pensions pas, nous nous laissions farcir la tête. Bien sûr, je ne savais pas que c'était fait exprès si on nous disait que les humains sont des monstre sans âmes, qu'ils fallaient les exterminer. Que les enfants ne souhaitaient que notre mort. Que Petrovitch les dominait pour leur bien.
Le pire, c'est que c'est vrai. Avant qu'il ou elle arrive, les humains étaient plongés dans le chaos jusqu'au cou. Ils voulaient changer de planète. On ne sait comment, mais Petrovitch a rétabli l'ordre, et la loi. Ensuite, Petrovitch a laissé d'autres s'occuper de l'ordre. Et d'autre de la loi.
Ce n'est pas de sa faute, il ou elle s'est rendu compte qu'il ou elle n'aimait pas ça. Et puis, Petrovitch a changé(e). Une révélation ? Personne ne sait. Quoi qu'il en soit, Petrovitch a haï les hommes et a voulu régner a nouveau. Je crois.
C'est peut-être que les hommes lui ont échappé... Non, impossible.
Je mit fin à mes pensée. Je me relevai tranquillement, mais le plus vite possible, tentant de m'aider de mes bras. Je mit tout de même cinq bonnes minutes. Pestant a voix basse contre ses "idiotes de jambes stupides pas souple", je me mit en route vers mon grenier.
En passant non loin du village, je stoppai mon pas instable et réfléchi. Je venais de me rendre compte que si le chat était toujours là, il risquait de passer un mauvais quart d'heure. Sûrement le dernier.
Rien qu'à cette pensée, je me sentit mieux.
Pff. Marchant lentement, je réfléchissais. Quand soudain la solution apparut clairement dans ma tête. Mais oui ! Je lorgnais une petite fille caressant une chèvre.
Mon regard se posa sur le collier de l'animal. Un petit clochette y était accrochée.
Au bout de plusieurs essais infructueux, je réussis a attraper le collier et a m'enfuir avec. Arrivé dans mon grenier, je m'écroulai dans le matelas déglingué qui me permettait de dormir. Une poupée peut dormir n'importe où, mais un matelas, en bon état ou pas, c'est... trop bien !
Je ne m'endormis pas, mais passai en mode "veille" ou "économie d'énergie". Disons que je ne pensais plus, mais un bruit, même léger, peut être perçu comme une menaçe et me réveiller.
Que voulez-vous, nous sommes paranonaïques...
Bonne nuit...
A SUIVRE...
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