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Je l'ai vu arriver dans la salle. Il portait un costume noir et une chemise blanche, ses cheveux bruns étaient coiffés-décoiffés en un style qui faisait ressortir ses doux yeux noisette. Il ne m'avait pas aperçu malgré la robe rouge dont j'étais vêtue. Je l'ai observé quelques secondes de loin avant d'oser l'approcher. À cette distance, je ne pouvais voir que sa beauté, de près, il était divin. Je lui ai fait ma plus belle révérence sans jamais quitter son regard. Il a souri, je n'ai pas pu faire autre chose alors, je l'ai imité. Il a pris ma main d'une manière si délicate et m'a emmené danser au milieu de la foule. Les dames et les demoiselles autours nous regardaient d'un air envieux, elles auraient voulu être à ma place et je les comprends si bien. Moi-même, j'aurais voulu être à ma place avec cet homme.
Il avait tant de belles qualités, physiquement et mentalement. Il était tout ce dont j'avais pu rêver. Il était plutôt timide, mais dans la haute royauté, danser avec une lady était important et nécessaire. Nous nous étions vu plusieurs fois en dehors du palais pour nous promener, regarder le paysage, faire de la barque. Le monde paraissait si simple avec lui, c'était comme une évidence.
A l'extérieur, le monde paraissait si vaste avec ses étendues d'eau, son ciel sans fin aux mille couleurs. Je voulais l'explorer dans toute son entièreté avec lui, partir en randonnée à cheval avec lui semblait si romantique. Que pouvait-il exister de plus beau ?
Malgré mes pensées qui divaguaient, je me devais de profiter de cet instant merveilleux : du son des violons, du piano qui envahissaient la pièce. J'avais l'impression d'être dans un rêve et qu'à n'importe quel moment tout pourrait s'interrompre. Ses pas étaient délicats, aucune maladresse n'était visible quand moi, de mon côté, j'essayais de faire de mon mieux pour être aussi doué que lui. Ce n'était pas permis à tout le monde de pouvoir être là, je devais démontrer que je méritais ma place, que je méritais l'amour naissant qui existait entre nous. Je n'avais pas le droit de décevoir, pas le droit à l'échec. Il valait déjà tellement pour moi.
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