Chapitre 1 : Un long voyage
Je regardais le paysage à travers le hublot tout en pensant à mon amant. Je volais au-dessus des nuages. J'avais hâte de le revoir. Deux mois s'étaient écoulés. J'étais parti rendre visite à mon père sur l'île de la Réunion. Je n'étais pas allée là-bas depuis deux ans.
Aujourd'hui, je venais de faire douze heures de vol. Onze heures de la Réunion à Paris et une heure pour rejoindre la ville de Nice.
Soudain, j'entendis la voix du pilote :
— Mesdames, Messieurs, nous arrivons à destination de Nice. L'avion est dans la phase de descente, je vous prie de bien vouloir garder vos ceintures attachées jusqu'à l'arrêt complet de l'avion. La température d'extérieur est de 0°C et il est 8h00. nous annonça-t-il d'un timbre grave.
« Quoi ? 0°C ? Je vais me transformer en statue de glace en sortant de l'avion ! pensais-je ».
Heureusement, j'avais tout prévu dans mon bagage à main. Aussi, j'étais couverte de la tête au pied. Je portais un jogging en coton, deux pulls et un pull en laine. J'avais mis dans mon sac de voyage, une doudoune, un bonnet en laine blanc et des gants assortis. Et mon objet fétiche, un sex-toy en forme de canard. Mon ami me l'avait offert pour la Saint-Valentin.
L'avion était sur le point d'atterrir. Je me cramponnais à mon siège. Je redoutais toujours les décollages et les atterrissages. La plupart des gens sont comme moi. La nourriture est mauvaise, certains voyageurs sont désagréables. Je ne sais pas comment font les hôtesses de l'air pour supporter tout ça.
J'adore mon métier. Je suis auteur à temps complet et je passe plusieurs heures devant l'ordinateur pour rédiger mes romans. Plusieurs de mes ouvrages sont édités chez un petit éditeur niçois. Il m'aura fallu beaucoup de persévérance pour connaître le succès.
À l'heure actuelle, mon dernier ouvrage est sur le point de sortir en librairie. Il est basé sur ma vie érotique. Je vous raconterais plus tard.
Je sentis les roues se posaient sur le sol. L'avion rouait à pleine vitesse. Arrivé au milieu de la piste d'atterrissage, il commençait à ralentir. Une fois stoppé, tous les voyageurs applaudissaient le pilote. La voix douce d'une hôtesse de l'air résonna :
— Mesdames et Messieurs, je vous prie de bien vouloir patienter avant de vous lever. J'espère que votre vol a été agréable. Nous vous remercions d'avoir choisi dans notre compagnie. Enfin , j'étais arrivée à l'aéroport de Nice. Je sortis mon portable de mon sac à main placé à côté de moi. J'allumais mon téléphone, changeait le réseau et je composais le numéro.
— Coucou Lolita , tu as vas bien ? Comment a été ton voyage ? Me demanda mon copain d'une voix suave.
— Je suis exténuée. J'ai hâte d'être auprès de toi et de te serrer dans mes bras.
— Je t'ai préparé une surprise qui sera reposante et sensuelle.
— Que mijotes-tu ?
— Tu verras. Sois patiente. Je t'attends. À tout à l'heure ? Me dit-il avant de raccrocher.
Que me cachait-il ? Il me préparait toujours des choses excitantes. En réalité, ce n'était pas vraiment mon chéri, c'était mon sex-friends. Je remis mon téléphone dans mon sac. J'attendis que le voyant de la ceinture s'éteigne. Puis, je l'enlevais et me levais de mon siège. En voulant attraper mon bagage à main, un jeune homme me proposa son aide :
— Puis-je vous aider, mademoiselle ?
Je me tournais et je vis Julien Dordigny. Âgé de trente ans, il faisait un mètre quatre-vingt. Il possédait un corps d'athlète, la peau métissée et le crâne rasé. Son regard noisette et ses sourcils épais noirs faisait chavirer le cœur de nombreuses filles dont autrefois le mien. Il était d'origine marocaine. Il portait un t.shirt moulant noir à manche longue, un pantalon assorti à son haut et des bottes.
— Julien Dordigny. Que fais-tu ici ? le questionnais-je froidement.
— Je reviens de Paris. J'ai donné plusieurs concerts.
— Où en es-tu avec ton album ?
— Il est en cours de mixage. J'ai vu que ton prochain livre va sortir. C'est dans combien de temps ?
— Bientôt.
— C'est génial ! Je t'invite à prendre à café avec moi à la sortie de l'aéroport. Enfin, si tu veux.
— Je suis désolée. J'ai un ami qui m'attend. Lui répondis-je exaspérée.
Pour qui il se prend ? Je n'avais aucune envie de boire un café avec lui. La dernière fois, ça s'était mal passé. On s'était disputé.
— Tu es toujours avec ton copain. Il profite de te toi.
— Au moins, je suis heureuse avec lui. Laisse-moi s'il te plait. Je n'ai pas envie de parler avec toi.
— Comme tu voudras. Tu sais où je me joindre si tu as un souci. Méfie-toi de lui, c'est un manipulateur égocentrique.
— Lâche-moi ! insistai-je méchamment.
— À bientôt ! Me disait-il en se dirigeant vers la sortie de l'avion.
Je pris mon manteau, mon bonnet et mes gants dans mon bagage à main. Puis, je les revêtis. Je vérifiais une dernière fois ma place avant de m'en aller.
À présent, je marchais en direction de la porte avant de l'appareil. Le pilote, les hôtesses et les Steward saluaient les voyageurs. Je descendis l'escalier.
Sur la piste d'atterrissage, un bus nous attendait. Il faisait un froid de canard. J'avançais vers le véhicule. Actuellement proche de lui, je montais à bord. Le chauffeur attendit tous les passagers. Une fois tout le monde dedans, il démarra. En une dizaine de minutes, nous arrivions à l'aéroport. Je descendis de l'autocar.
L'intérieur de l'aérogare était gigantesque. Il y avait de longs couloirs, des escaliers pour se rendre à différent endroit. Je pris celui pour aller à la douane.
En arrivant là bas, je fis une demi-heure de queue avant que l'un des douaniers contrôle mon billet et ma carte d'identité. Plusieurs annonces défilaient les haut-parleurs. Puis, j'attendis à la sortie des bagages. Je me mis devant le tapis et j'attrapais ma valise. Elle était grande et lourde. Je m'avançais vers les toilettes pour dames. Je pris la plus grande cabine pour me débarbouiller et me changer. Dedans, je plaçais ma valise, mon petit bagage et mon sac à main près du lavabo. Les w.c. étaient juste à côté.
Avant de m'asseoir, j'abaissais mon pantalon et ma culotte en dentelle. Je m'installais dessus. J'écartais légèrement les cuisses pour glisser ma main le long de mon entrejambe. Je touchais mon sexe. Je le malaxais tout doucement tout en glissant deux doigts au creux de mes lèvres intimes. J'appuyais sur mon clitoris tout en faisant des petits mouvements circulaires.
Au moment où je commençais à jouir, mon téléphone sonna. Je m'arrêtais. Je fouillais dans mon sac pour prendre mon portable. Je décrochais l'appel.
— Allo ?
— Que fais-tu ma chérie ? Je t'attends.
— Devine ?
— Étais-tu en train de te masturber ? Me demanda-t-il avec curiosité.
— Oui. Acquiesçai-je gênée.
— Oh, tu m'excites déjà ! Tu aurais pu attendre de découvrir ma surprise !
— Je m'excuse. J'étais trop stressée et énervée.
— À cause de quoi ?
— Je viens de voir Julien Dordigny. Il m'a énervé. Il t'a encore critiqué sur ta façon d'être avec moi.
— Il ne peut pas comprendre. Il n'a jamais pris de cours de tantrisme. Il ne sait pas ce que c'est le plaisir.
— Oui, je pense.
— As-tu appliqué la dernière leçon ? As-tu réussi à te calmer et à te décontracter ?
— J'étais en train d'appliquer mon cours quand tu m'as appelé...
— As-tu failli jouir ?
— Oui...
— Tu n'as pas compris la leçon. Nous allons procéder à une petite révision quand nous serons arrivés à destination. En attendant, mets tes boules de geisha. Mais, dépêche-toi, je t'attends. À tout de suite. M'ordonna-t-il.
Il raccrocha. Je remis mon portable en colère dans mon sac. Non, mais quel toupet celui-là !
Je m'approchais de ma valise. J'ouvris la poche avant de celle-ci et pris les boules de geisha. Je les mis une par une dans mon vagin. À chaque frôlement sur mes parois intimes, ça me chatouillait et m'exciter. C'était une drôle de sensation.
Je revêtis ma culotte et mon jogging.
Pourquoi ai-je voulu faire des cours de tantrisme ? Pourquoi suis-je tombée au cœur du monde érotique ?
Voici comment tout a commencé ...
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