Chapitre 18 : Une fête mouvementée

Yo les Ombres, désolé pour l'attente mais voilà enfin le chapitre 18, je suis impardonnable pour cette si longue période d'absence mais avec la rentrée des cours j'ai pris une masse énorme de travail que j'ai du mal à géré mais sa devrais allez mieux maintenant. La fréquence de publications vas quand même etre relativement lente surtout sachant que je vais me retrouver sans bêta lectrice ( merci pour ton superbes travail So_anny tu est la meilleure ) pour des raisons que j'ai déjà expliqué sur mon rantbook, mais je cherche activement un/une remplaçant/e ne vous inquiétez pas. Sur ce je vais vous laissez à votre lecture a toute a l'heure.

Résumé des épisodes précédent :

Alors que trois mois se sont écoulés depuis la défaite de Gaia, une autre menace plane sur la colonie. Lors d'une expérience d'Annabeth visant à permettre à Nico de mieux contrôler ses pouvoirs sur les ombres grâce à sa bague légèrement modifiée par une invention de Dédale, une violente explosion libère Nyx -la déesse ténébreuse- et atteint le fils d'Hadès, celui de Poséidon et d’Apollon. Alors que la panique s'empare de la colonie, une prophétie est donnée par Rachel et Nico. Il doit, accompagné de Will et Percy, retrouver deux morceaux d'une ancienne tablette appartenant à la famille des Enfer. L'un se trouve au musée du Louvre et l'autre dans la statue de la liberté. Notre jeune héros fait entre temps la rencontre d'un étrange jeune homme se faisant appeler Night qui lui en apprend davantage sur la suite des événements. Alors que les trois sang-mêlé se préparent pour leur nouvelle quête, un homme encapuchonné semblant leur vouloir du mal attaque la colonie. Grâce à un message de Night, ils réussissent à s’en sortir in extremis, mais la colonie toute entière est bloquée dans le temps.
Leur quête lancée, les trois amis font un passage aux Enfers, où après quelques tumultes avec Perséphone et un passage dans une grotte secrète des Enfers, ils rencontrent Dédale qui répare l'appareil d’Annabeth conférant de grand pouvoir à Nico. Hades intervint alors et annonce à nos héros que la statue de la Liberté est attaquée par les armées de Nyx, les obligeant à se rendre, en premier lieu, en France. Ils font alors la rencontre d'une jeune femme aux capacités particulières appelée Coline ainsi que d'une colonie de demi-dieux Français, et plus particulièrement d'un jeune homme blond qui semble avoir un lien avec Nico, et qui leur vient en aide lors d'un combat. Ils font alors,  tour à tour, la connaissance des membres de cette colonie et apprennent également que Coline est une fille de Poséidon. Les Divaniens, comme ils se font appeler, vivant dans un grand hôtel parisien, font un accueil digne de ce nom à nos amis, mais la perspicacité de la jeune femme met à jours les secrets de la colonie, notamment la disparition d'un frère de Nico, Andy, qui aurait eu la même quête que lui. Ils apprennent également que le jeune homme qui leur était venu en aide était le compagnon d’Andy et qu'il s'appelle Sam. Apres toutes ces péripéties et accablé par la fatigue, Nico sombre dans le sommeil dans une des chambres de l'établissement.

 J'était bien obligé de faire un résumé vue le temps que j'ai mis a publié il y a de forte chance pour que vous ayez oublié certains détails. Quoi ? Vous voulez que je vous laisse lire ? Ha pardon je m'en vais...

Un frisson glacial me tira soudainement de mon sommeil. J'effectuai une roulade latérale … Et me retrouva le nez dans la moquette.

-Qu'est-ce que… ? Hoquetais-je, hébété.

Les derniers événements me revinrent alors en mémoire. J’étais en France, dans la chambre d'un hôtel dont tous les employés étaient des sang-mêlé. Dans ma panique, j'avais complètement oublié ces petits détails... Ce qui expliquait pourquoi je me retrouvais avec la moitié supérieure du corps pendant dans le vide.

Dépité par mon incompétence chronique à gérer les situations aussi banales que celle-ci, je me laissai tomber au pied du lit, couché sur le grand tapis noir qui avait amortit ma chute. Je poussai un long soupir de soulagement : voilà une position beaucoup plus agréable.

J'avais pleinement conscience que le destin du monde reposait entre mes mains et celles de mes compagnons, mais je décidai tout de même de rester immobile et de profiter des quelques moments de calme qu'il me restait avant que n'éclate la tempête.

Depuis que nous étions arrivés en France, tout s'était enchaîné tellement vite. Je n'avais presque pas eu le temps de souffler. Tous ces demi-Dieux avaient l'air remplis de bonnes intentions et leur accueil avait était très chaleureux -quoi qu'un peu particulier par moment- mais quelque chose n'allait pas.

Ils nous avaient accueillis et livrés bon nombre de leurs secrets beaucoup trop facilement, attendaient-ils quelque chose de nous ? Est-ce que ça avait un quelconque rapport avec la disparition de mon demi-frère ?

Alors que je retournais toutes ces pensées dans ma tête, quelque chose attira mon attention : sous le lit, une latte du planché semblait branlante. Par chance, mon bras passait tout juste dans le petit interstice entre le planché et le sommier. Avec difficulté je parvins à atteindre la latte en question et pus constater que j'avais bien raison, elle n'était pas fixe. Je fis levier grâce à un petit morceau de bois qui se trouvait également sous le lit et la délogea.

De là où je me trouvais, je ne pouvais pas voir ce qu’il y avait dans le petit espace sombre que je venais de découvrir, j'y glissai donc la main et sentis une matière rugueuse : du bois. Avec précaution j’extirpai ma trouvaille et m’assis pour mieux l'examiner.

Il s'agissait d'une petite boite en bois sombre, elle était sobrement taillée et luisait dans l'obscurité de la pièce, ce qui fit germer dans mon esprit une réflexion que j'aurais dû avoir bien plus tôt : cette chambre n'était pas la mienne. Qui plus est, si son propriétaire avait pris autant de précaution pour cacher cet objet, il devait avoir ses raisons. Ce que j'étais en train de faire relevait de la violation de vie privée.

Seulement, quelque chose de familier émanait de cette boite… Et si elle nous en apprenait plus sur les réelles attentions des Divaniens ? Je me devais de vérifier.

Avec un sourire crispé, je pausai la paume de ma main sur le couvercle et y appliquai une légère pression, mais je ne parvins pas à trouver la moindre ouverture.

-Verrouillé ! J'aurais dû m'en douter ! Grognais-je.

J'examinai donc les parois de l'objet, mais ne trouvai aucune serrure. Mais comment s’ouvrait donc cette chose ? Avais-je raté quelque chose ?

Désormais, j'avais encore plus envie de percer le mystère de cette boite fluorescente.

-Une minute ! Sursautais-je, Fluorescente ! Non ce n'est pas possible…. M'exclamais-je tout excité.

A nouveau j'avançai ma main vers la boite, mais cette fois je ne la touchai pas et fermai les yeux, me concentrant au maximum. Quelques secondes passèrent et la boite finit par émettre un cliquetis sonore et s'entrouvrit.

Je n’en revenais pas. Cette méthode de verrouillage…. Je ne connaissais personne qui puisse l’utiliser…à part moi…. Elle consistait à capter une âme errante et à l'enfermer dans les parois de la boite ce qui créait ainsi un lien entre l'entité et l'objet, la rendant impossible à ouvrir ; sauf si on utilise un influx d'énergie infernal… que seuls les enfants des enfers sont capables de produire. Ce qui ne pouvait signifier qu'une seule chose.

Pour confirmer mes soupçons je décidai d'en examiner le contenu. Ce que je vis en soulevant le couvercle était encore plus étrange que la boite en elle-même. En effet, il s'agissait d'une sorte de bijoux brillant en total contraste avec la noirceur du coffret.

Je le pris en main et fus soudainement envahi par une douce sensation de sécurité et de chaleur. Je ne pus retenir un gémissement de plaisir. Que ça faisait longtemps que je ne m’étais pas senti aussi bien.

En observant plus attentivement le pendentif, on pouvait y distinguer une sorte de petit ange aux ailes argentées. Seulement sa position était très étrange, il tendait les bras comme s'il cherchait à attraper quelque chose. A bien y regarder, j'avais l'impression que ses petites mains étaient dorées, mais les détails étaient tellement minuscules que je ne pouvais pas en être totalement sûr.

Alors que j'allais reposer ce magnifique bijou, je remarquai que la boite renfermait d'autres objets. Dans le fond, deux parchemins étaient soigneusement pliés.

Le premier était scellé par une sorte de cachet en or, sur lequel était gravée une fleur ressemblant à un lilas. Quelque chose était écrit sous cette fleur : « Pour le prince des Lumières, l'Homme qui me sauva la vie ».

Visiblement, cette lettre était destinée à quelqu'un d'important pour son rédacteur ; mais dans cette boite elle ne risquait jamais de lui parvenir. Ce « Prince des Lumière » était probablement un Divanien. Peut-être que Bastien en saurait plus. 

Des coups retentirent soudainement contre ma porte, faisant rater un battement à mon pauvre cœur.

-Nico, tu es réveillé ? Me demanda la voix de Bastien, Je peux entrer ?

Pris de panique à l'idée d'être pris en train de fouiner dans une chambre qui n'était pas la mienne, je fourrai en vitesse le collier et les deux parchemins dans la poche de ma veste et poussai d’un coup de pied la boîte dans son trou avant de le refermer fissa.

-Heu, Oui c'est bon, tu peux entrer.  Bégayais-je, en essayant de me calmer.

La porte s'ouvrit sur un Bastien toujours aussi souriant et visiblement très excité.

-Alors, bien dormis la marmotte ? J'espère pour toi parce qu'on va s'éclater, on attend plus que toi pour lancer la fête… Au fait qu’est-ce que tu fais par terre ? S'exclama-t-il, amusé.

Je devais avoir l'air ridicule assis par terre à côté d'un lit semblable à un champs de bataille…

Maladroitement, je me redressai et repositionnai rapidement la couverture sur le sommier.

-On va dire que c'est une longue histoire, répondis-je en rougissant légèrement. On y va ?

-Mouais, t'es vraiment un drôle de gars, dit-il sceptique. Après vous très cher invité, reprit-il en s'écartant pour me laisser passer.

 ~~~~~~~

Alors que nous marchions dans les couloirs, je me décidai à enfin poser LA question :

-Dit moi Bastien, tu as entendu parler d'un « Prince des Lumières » ? Demandais-je l'air de rien.

Il s'arrêta brutalement d'avancer, me forçant à faire de même.

-Où tu as entendu ce nom ? Demanda-t-il froidement.

-J'ai entendu des sang-mêlé en parler…, tentais-je.

-Tu es sûr ? Il paraissait surpris. Il s'agit du surnom qu'Andy donnait à Sam, il me semblait que seul lui l'utilisait…

-Heu… Il faut croire que d'autres personnes le connaissent…. Bégayais-je.

-Visiblement…. Au fait, je ne m'en suis pas rendu compte hier, mais la chambre dans laquelle tu as dormis était particulièrement bien adaptée pour toi, dit-il en souriant de nouveau.

-Ha bon pourquoi ?

Sans le vouloir, il allait répondre à la deuxième question qui me trottait dans la tête depuis le réveil.

-Figure toi que c'était celle de ton frère, Andy ! 

-C'est bien ce que je pensais…, murmurais-je.

-Pardon ?

-Je disais juste que tu avais bien choisi, en effet j'ai très bien dormi. Merci, Bastien.

Ce dernier rougit légèrement mais ne dit rien et repris la marche.

Tous mes soupçons s'étaient envolés, Sam était la personne à qui cette lettre était adressée et l'expéditeur était Andy. Maintenant la question était la suivante : Aurais-je le courage de la donner au beau blond aux yeux électrique ?

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Tandis que nous avancions, un brouhaha sourd se fit entendre.

-Il y a du monde on dirait, Gémissais-je, sentant l'angoisse monter petit à petit en moi.

-Toute la colonie est réunie. Ça va être génial, tu verras.

-C'est censé me rassurer ? Grognais-je.

-Will et Percy semblaient beaucoup s'amuser quand je les ai vus, Dit-il en me faisant un clin d'œil.

-Will est déjà là ? On est bientôt arrivé ? Demandais-je en cachant difficilement mon excitation.

Mon camarade éclata de rire.

-Tu as beaucoup de mal à cacher tes sentiments dit donc. Ne t’inquiète pas, ton prince charmant est juste derrière cette porte.

Il passa sa main sur la poigné d'une porte très massive et me fixa, amusé.

-Prêt ?

-Non…

-C'est parfait ! S'exclama t'il en ouvrant la porte.

La grande salle de réception était inondée de musique et de lumières colorées, une dizaine d'adolescents et de jeunes adultes se déhanchait sur ce qui devait être une piste de danse, tandis que les autres étaient reparti en petit groupes tout autour d’un immense buffet garnit, c'est d'ailleurs ici que se trouvait Percy en grande conversation avec Coline.

-La pauvre, ça ne doit pas être facile de parler avec lui quand il y a de la nourriture pas loin, Plaisantais-je.

-Mais ça alors, est-ce que le Ghost King viendrait de faire de l’humour ? Il lui reste peut-être une chance finalement ! S'exclama une voix dans mon dos.

-Will, m'exclamais-je en me retournant. Comment c'est… Je ne pus terminer ma phrase.

Au côté de mon cher médecin se trouvait Sam, ses yeux électriques me transperçant de part en part, me paralysant. Ce garçon avait beau être magnifique, au fond de moi il me terrifiait.

-Death Boy ? Ça va ? Intervint Will en agitant sa main dans mon champ de vision. Encore dans les nuages ? S'amusa-t-il.

-Hein ? Heu, oui pardon…tu vas bien. Comment ça s’est passé ? Chuchotais-je en jetant des regards en direction du jeune homme qui l'accompagnait.

Il perdit alors son sourire et sembla hésiter. Sam déposa une main réconfortante sur l'épaule de Will et lui adressa un sourire, le premier que je lui voyais depuis mon arrivée… et quel sourire mes Dieux… il devait en faire chavirer des cœurs juste avec ça. Dommage les filles, il n’est pas pour vous.

-William ! Vous êtes là pour ça de toute manière, Dit-il d'une voix calme.

-Oui, tu as raison. Il me fixa alors, toute inquiétude balayée de son esprit. Il avait un regard déterminé que je ne lui avais jamais vu avant et qui, il faut l'avouer, lui allait plutôt bien.

-Nico, je dois te parler, et à Percy aussi.

-D'accord, il parle avec Coline près du buffet, Dis-je troublé par l'étrange lien que semblait avoir noué Will et Sam en si peu de temps.

Il me prit alors le poignet et me tira en direction du fils des Océans.

-Bastien, Sam, attendez-nous ici, on pourrait avoir besoin de votre aide, S'exclama-t-il à l'attention des deux amis restés immobiles.

Sans attendre leur réponse, il accéléra le pas et arriva à hauteur de nos amis. Il attrapa le bras du brun, qui grogna en voyant son verre de punch tomber au sol, il adressa également un grand sourire à la jeune fille qui lui faisait face.

-Désolé princesse, je dois vous ravir votre frère quelques instants, si l'envie vous prend vous pouvez rejoindre nos camarades. Dit-il en désignant les deux blonds.

-Will ??? Mais qu'est-ce que tu…, Commença Percy avant d'être également entrainé par le fils d'Apollon.

Ce dernier se dirigea vers un coin sombre de la grande salle et nous lâcha enfin.

-Bon, tu nous expliques ?? Grognais-je en frottant mon poignet endolori.

-Oui, ça pourrait être pas mal ! Ajouta Percy.

L'intéressé inspira profondément et prit un ton grave.

-Les gars, il ne faut pas oublier pourquoi nous sommes là ! Nous devons sauver nos amis, notre objectif doit rester la stèle de Dédale !

-On sait tous ça, mais quel est le rapport avec Sam ? Demandais-je, inquiet.

-Tu te rappelles de l'histoire de Sam que nous ont raconté Bastien et Lou ? Je suis sûr que toi aussi tu as remarqué les nombreuses coïncidences entre la quête d'Andy et la nôtre, je me trompe ? Me demanda-t-il.

-Non, tu as raison. Andy aurait disparu en cherchant un mystérieux artefact qui se trouvait au Louvre.

-Exact, ce qui signifie qu'il cherchait très probablement la même chose que nous.

-C'est bien joli, mais comment veux-tu qu'on entre dans le musée le plus surveillé de France, qui plus est pour y voler quelque chose ? S'insurgea Percy. On va finir en prison direct…

-Si tu me laissais finir, je pourrais t'expliquer où je veux en venir, Le gronda Will. Bref, quand j'étais avec Sam on a parlé de beaucoup de choses, mais il m’a surtout expliqué qu'ils avaient envoyé une équipe de secours dans l'espoir de trouver un passage discret pour accéder au musée et récupérer ton frère.

-Mais pourquoi il est autant persuadé qu'il y a un passage ? Demandais-je.

-C'est exactement ce que je lui ai demandé. En gros quand il a traqué l'aura d'Andy après sa disparition, il a remarqué qu'il ne s'arrête jamais, ce qui, selon lui, signifie qu'il savait pertinemment comment rentrer sans se faire attraper.

-Humm… Ça se tient. Comment il aurait fait à votre avis ? Ça existe les GPS de passages secrets ? Demanda Percy.

- Très drôle…nous pensons plutôt que ça pourrait avoir un lien avec un de ses pouvoirs de fils d'Hadès. Andy martelait sans cesse que les pouvoir de votre père étaient la clé.

-Je vois, il pense que mes pouvoirs pourraient l'aider à retrouver son petit ami, Concluais-je. Mais je ne comprends pas pourquoi il ne me le demande pas directement ?

Will parut soudainement gêné et détourna les yeux, je n'eus aucun mal à comprendre qu'il était en train de fixer le fils d'Hélios.

-Ne le prend pas mal Nico, mais il se méfie de toi…, Finit-t-il par répondre.

-Humphf…c'est le destin des fils d'Hadès…, Dis-je d'un ton sombre, ça reste surprenant connaissant ses antécédents…

-Non, non ce n'est pas ça. Ce n'est pas à cause de ton lien de parenté, il sembla hésiter à continuer, le fait est que tu lui rappelles énormément son petit ami est le plus dur à supporter pour lui, c'est qu'il s'imagine que le fait que tu aies le même objectif que lui signifie qu'il a échoué et qu'il ne retrouvera plus jamais Andy. Le simple fait de te voir le fait souffrir…, Conclus-t-il d'une voix triste.

-C'est compréhensible… Murmurais-je en mettant les mains dans mes poches.

Je sentis alors le contact chaud du pendentif que j'avais pris avec moi dans la chambre. C'était peut-être le moment de lui donner, la lettre le réconforterait peut-être un peu.

Je tournai alors les talons et me planta devant Sam, immédiatement mon regard fut happé par le sien. J'ouvris la bouche pour parler, mais aucun son n'en sorti.

-Oui ? Demanda mon vis-à-vis, d’une voix aussi glaciale et cassante que du cristal.

Je plongeai les mains dans les poches et en sorti les trois objets en les tendant devant moi.

-Tiens…fut la seule chose que je réussi à dire.

Sa réaction ne se fit pas attendre, il m'arracha le bijou des mains.

-Ou as-tu eu ça ? Hurla-t-il, la voix étranglée 

-Je…je l'ai trouvé dans la chambre où j'ai dormi, j'ai pensé que ça t'était destiné, il y avait ça aussi. Dis-je en lui tendant à nouveau les parchemins.

Il ne semblait plus m'écouter, son regard était empli d'une fureur sans nom. Il avait les poings serrés à tel point que ses articulations avaient blanchies ; il semblait prêt à en découdre avec moi.

Alors que j'envisageais sérieusement l'idée de prendre mes jambes à mon cou pour échapper à la future colère du Divanien, il se contenta de prendre ce que je lui tendais et de sortir de la pièce en vitesse. 

-Nico, tu nous expliques ce qu'il vient de se passer ? Intervint finalement Percy.

-Je …j'aimerais bien…je crois que l'ai énervé, Bégayais-je.

-Moi j'en suis sûr ! S'exclama Coline, j'ai cru qu'il allait te tuer !

-Tout va bien Death boy ? S'inquiéta Will en me prenant la main. 

-Oui je n'ai rien, mais j’ai l'impression que mon action n'a pas eu le but escompté, grognais-je.

-Mais qu'est-ce que tu lui as donné ? Questionna la jeune femme.

-Moi je vais vous dire ce que c'était, intervint Bastien qui était resté silencieux, ce pendentif appartient à Andy, il s’agit de l'objet le plus important pour lui, un cadeau de Sam, pour lui montrer son amour. Normalement il l'avait toujours sur lui.

-Je ne pensait pas qu'il le prendrait si mal…, Chuchotais-je, honteux.

-Ça l’a renforcé dans ses idées te concernant. Répondit-t-il.

Je n'osais plus rien dire, je me sentais tellement mal, ce pauvre garçon avait déjà beaucoup souffert de la disparition de son ami, et alors qu'il apercevait enfin une lueur d'espoir, je débarquais et la soufflais sans ménagement.

-Je vais lui parler, Décida Will.

-Non ! M'exclamais-je en lui attrapant le bras. C'est à moi de la faire. 

-Tu es sur ? Demanda-t-il, inquiet

-Non, mais je dois réparer mes erreurs… Même si je dois prendre des coups pour ça ! Affirmais-je.

-Je suis sûr que ça n'ira pas aussi loin, Tenta de me rassurer Percy.

-Dans le pire des cas je serais là pour te soigner, Affirma Will en m'offrant un magnifique sourire.

Sentant mes joues chauffer je fis quelque pas en arrière.

-Bon… j'y vais…

Sans attendre de réaction de leur part, je fis demi-tour et franchis la porte par laquelle Sam était parti.

Elle débouché sur le hall d'accueil de l'hôtel, mais il n'y avait aucune trace du blond. Un courant d'air frais vint chatouiller mon visage, attirant mon attention vers la porte d'entrée, qui était grande ouverte malgré l'heure tardive. 

Il fallait le reconnaître, Paris était une très belle ville, surtout de nuit, les différentes sources lumineuses disséminaient dans la rue lui donnait un air irréel. Une voiture traversa la rue et en illumina tous les recoins de ses phares.

C'est là que je le vis. Il était assis sur un banc dans le parc en face de l'établissement. Il avait la tête baissée et semblait lire quelque chose, que je supposais être la lettre à son attention.

Je pris une grande inspiration, et traversa la route. Arrivé à sa hauteur, je m'assis à ses côtés sans piper mot, ne voulant pas le déranger dans sa lecture. Grâce à son don, il devait très certainement savoir qui l'avait suivi, mais il ne me repoussait pas ce qui me rassurait légèrement pour la suite des événements.

Au bout de quelques minutes d'une gêne extrême, il finit par relever la tête mais ne me regarda pas.

-Je…je suis déso… Commençais je.

Je m'interrompis, il venait de me tendre le document qu'il lisait.

-Tu…tu es sûr ? Le questionnais-je.

Pour toute réponse, il se contenta de hocher la tête en continuant à fixer un point invisible en face de lui. Ne voulant pas le contredire, je m'exécutai et commençai ma lecture.

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Hey Sammy !

Franchement, je ne sais pas si je perds mon temps en écrivant cette lettre, je ne pense même pas que j'aurai le courage de te la donner. Tu me connais, je n'aime pas affronter les affaires problématiques, j'ai plutôt tendance à les fuir. J'ai toujours été comme ça, c'est dans ma nature. Je suis sûr que si je t'avais dit ça en face à face, tu m'aurais dit que j'étais la personne la plus courageuse que tu connaisses, et j'aurais acquiescé comme d'habitude. Mais la vérité c'est que le courage dont tu parles ne vient pas de moi, mais de toi, de ton soutien, de ta présence, de ton amour.

C'est quelque chose que j'ai tout de suite aimé chez toi, tu as le don de faire changer les gens en bien.
 

Déjà lors de notre première rencontre tu as fait surgir du plus profond de mon âme des sentiments et des émotions que je n'avais jamais ressenties. Mon monde était froid et terne et tu es venu le réchauffer des doux rayons de ton amour...

(Les lignes suivantes étaient brouillées par des tâches d'eau, sûrement des larmes).

Enfin bref, je m'éloigne du sujet principal.
 

Avant toute chose, je veux que tu saches que je ne t'en veux pas de ne pas m'avoir écouté. Je me doute bien que voir quelqu'un qui raconte partout qu'il a une mission donnée par une voix dans ses rêves, ça ne doit pas être très crédible. De toute manière je ne veux pas vous mettre en danger toi et la colonie, en plus je crois avoir trouvé un moyen pour compenser ma faiblesse et ne pas prendre de risques. Je sais que tu penses que je ne devrais pas partir dans un endroit aussi dangereux, mais je n'ai pas le choix, la voix m’a dit que le destin du monde dépendait de cette quête, c'est quand même important, plus que moi en tout cas. Je te promets que je vais tout faire pour rentrer vite, mais il faut que tu saches une chose importante.
 

Elle m’a aussi prévenu que si j'échouais, ‘‘ un autre élu’’, viendrais tenter sa chance.  Alors dans l'hypothèse où ça se passerait mal pour moi, je te demanderais une chose : ne le prend pas en grippe, ne lui met pas sur le dos ce qu'il me sera arrivé, il n'y sera pour rien. En plus, il y a de fortes chances pour que ce soit un de mes frères ou une de mes soeurs et tu sais à quel point la vie d'un enfant d'Hadès n'est pas facile alors soit un peu compatissant, et surtout aide le. Je ne veux pas qu'il puisse y avoir d'autre victime.

Je vais joindre à cette lettre un parchemin que j'ai trouvé dans les archives de la ville, entre de bonnes mains il révèle un chemin secret qui mène au cœur du Louvre. Je n'en ai plus besoin ; je l'ai apprise par coeur. Elle pourra être utile à mon potentiel successeur. Je vais aussi te confier mon bien le plus précieux, ton magnifique cadeau. Si je ne revenais pas et qu'il était abîmé, même mort je ne m'en remettrais pas. Mais après tout rien n'est sûr.
 

Mais je pars avec une de tes phrases fétiches bien encrée en mémoire ‘‘ Quand ton destin s'assombrit, croit en l'espoir et rien ne te sera impossible’’.

Pour la première fois de ma vie, je vais devoir me montrer courageux sans ton aide. Je vais devoir me montrer à la hauteur de la personne qui m'inspire, toi, mon Sammy.

On se rêvera bientôt, je t'aime de tout mon cœur.
 

Andy

 》》》》》》》》》》》》》》》》》》》》》》》》》》

Je relevai la tête sans un mot. Ce que je venais de lire m'avais soufflé. Était-ce vraiment un fils d'Hadès qui avait écrit ?

Cette lettre respirait l'espoir, la bienveillance et l'amour, tant de chose étrangères aux enfants des Enfers. Lentement je restituais son bien à Sam qui me fixait intensément, les yeux brillants.

-Tu lui ressembles tellement…, finit-il par dire.

Délicatement il déposa sa main sur ma joue.

-Je …je suis désolé…, Begayais je en rougissant.

-Tu n'as pas à l'être…, Chuchota-t-il. Tu ne m'avais rien fait de mal, mais je t'ai traité comme un ennemi. Si quelqu'un doit être désolé, c'est plutôt moi…il se coupa, la gorge nouée, les yeux embués par les larmes.

Il se détourna soudainement, essuyant ses yeux du revers de la main. Je m'approchai de lui et lui attrapai l'épaule, le faisant me fixer à nouveau.

-N'oublie pas ce que tu disais à Andy, ‘‘ crois en l'espoir et rien ne te sera impossible ’’. Tu n'as jamais renoncé, alors que tout le monde te disait que tout espoir était vain, tu as continué à le chercher. Abandonner alors que tu es si près du but serait une grosse erreur. Et si Andy se trompait ? Je ne suis peut-être pas son ‘‘ successeur ’’. Je pense plutôt que je suis ici pour t'aider à le retrouver ! Alors je vais te proposer quelque chose ; toi tu veux sauver ton petit ami et moi je dois me rendre au Louvre, joignions nos efforts et nous serons tous deux satisfaits ! Ça te convient ?

Mon vis-à-vis avait arrêté de pleurer et me regardait avec une expression de surprise imprimée sur le visage. Il faut dire que je n'avais pas tellement l'habitude de tenir ce genre de discours, mais la lettre de mon frère m'avait ému et je ne voulais pas que l'être le plus important pour lui continue à souffrir, encore plus si c'est à cause de moi. Mais vu l'expression qu'il arborait je doutais d’avoir réussi.

-Heu… tout- commençais je.

Sans prévenir, Sam s'était remis à bouger et s'était jeté dans mes bras, m'offrant une étreinte aussi inattendue que gênante.

-Merci ! Je suis vraiment un idiot de t'avoir aussi mal jugé, Will avait raison, Glissa-t-il.

-Will ? Il t'a parlé de moi ? Demandais-je, en essayant de paraître indifférent. 

Il s'écarta et me fixa avec un sourire énigmatique

- Peut être bien…, murmura-t-il.

Alors que les questions se bousculaient dans ma tête, le blond s'était mis en mouvement et semblait regarder quelque chose derrière moi.

En me retournant, je vis une silhouette féminine immobile devant l'entrée de l'hôtel.

-Il n’est pas un peu tard pour accueillir les clients ? Demandais-je.

-Ce n'est pas un client, Affirma-t-il.

-Ha bon ? Tu la connais ?

Son regard était sombre

-Oui, elle s'appelle Alicia. C'est une des nôtres.

-Mais alors c'est une bonne nouvelle ! On ne devrait pas aller la rejoindre ?

-Non ! Quelque chose ne va pas ! Elle fait partie de l'équipe de secours…elle ne devrais pas être seule.

-

-Et ce n'est pas le plus étrange !

- Tu me fais peur…

-Son aura est totalement inexistante ! Assena-t-il.

-Alors là, ça craint !

Alors ? Ca vous à plus ? Je sais il n'y à pas beaucoup d'action mais à la base j'avait prévue un chapitre bien plus long mais j'ai était obligé de le coupé en deux pour que vous l'ayez plus tôt. Donc promis vous aurais plein d'action dans le prochain chapitre avec du sang et tout et tout. Sinon vous en pensez quoi de Sam ? Et d'Andy ? Vous avez ici la première vrai intervention importante de Sam dans l'histoire j'espère qu'elle était à la hauteur de vos espérances. Pour ce qui est d'Andy, même si c'est par l'intermédiaire d'une lettre vous voyez enfin comment il pense. Donnez moi vos avis en commentaires j'ai hate de les lire. Sur ce je vous laisse je doit écrire la suite ^^ allez tchouss les Ombres.

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