Chapitre 37:
Corrigé ✅
Gabriel:
Je plaque ma main devant ma bouche pour empêcher le cris de surprise d'en sortir. Je viens bien d'entendre ce que je crois avoir entendu ? Hayden, mon petit-ami, l'homme que j'aime depuis quinze ans vient clairement de dire qu'il voulait se marier avec moi et qu'il avait une bague ? Une bague putain ! Je vais tomber dans les pommes.
Pour être honnête, j'ai entendu toute la conversation entre ma mère et mon copain. C'est très mal d'être resté là, à les espionner mais je n'ai pas pu m'en empêcher. C'était trop tentant. Je suis resté planqué contre le mur en bas des escaliers, à pleurer de tristesse lorsqu'ils ont parlé de cette nuit et de leurs ressentis à tous les deux. Voir Hayden craquer de cette façon m'a brisé le coeur et j'avais qu'une envie, c'était d'intervenir et de le prendre dans mes bras pour lui dire que tout était finis, que je vais mieux, qu'ils n'ont pas à s'inquiéter. Je n'ai pas eu le temps, ma mère à pris les devant.
Là, mes larmes se sont transformées en larmes de joie. Hayden a avoué deux fois qu'il m'aimait devant ma mère, en plus de toutes ces phrases sur le fait que je comptais pour lui. Mon coeur se gonfle de bonheur à toutes les magnifiques paroles qu'il a dit sur moi. J'étais loin de me douter que Hayden voyait notre futur aussi loin et qu'il partageait les mêmes pensées que moi. C'est tout ce que je souhaite, passer le restant de ma vie avec lui.
- Je vous soutiendrai, si c'est ce que vous voulez tous les deux et que vous êtes sûr de votre choix, alors vous aurez mon soutien, déclare ma mère.
Je sursaute à sa réponse. Des vibrations remontent dans mon corps et mon coeur loupe un battement. Je remercie Dieu de m'avoir donné des parents aussi compréhensifs et ouvert d'esprit. J'hésite à sortir de ma cachette pour les rejoindre mais la voix de mon petit-ami m'interrompt dans mon geste.
- J'ai beaucoup réfléchi et j'en ai parlé avec mes parents aussi, ils pensent comme vous, répond-t-il.
- Tu es assez intelligent pour savoir dans quoi vous allez vous engagez et ce que cela implique. Je te fais entièrement confiance là-dessus. Pour être honnête avec toi, je ne veux voir mon fils avec personne d'autre que toi. Je sais que tu es fait pour lui et que tu prendras soin de lui comme personne, affirme ma mère.
- Merci beaucoup, vous ne serez pas déçus. Je sais que Gabriel est l'homme de ma vie, enchaine Hayden avec détermination.
J'expire plusieurs fois pour contrôler ma respiration qui s'affole. J'ai envie de sauter de joie. Déjà j'ai encore du mal à réaliser ce que mon copain vient de dire et en plus de ça, ma mère est complètement d'accord avec cette idée. Minutes. Hayden a bien dit qu'il en avait parlé à ses parents et qu'eux aussi nous soutiennent ? Alors mon homme est vraiment sûr de lui, sûr de notre couple.
La réaction que toute personne devrait avoir, est d'être morte de trouille mais pas moi. Cette émotion ne fait pas absolument pas partit de toutes celles que je ressens. Je suis conscient que Hayden et moi sommes en couple que depuis une semaine mais j'ai l'impression que cela fait beaucoup plus de temps. Etre avec lui est tellement naturel, que j'ai la sensation que l'on a toujours été ensemble. Lui aussi, il est l'homme de ma vie et je veux le prouver au monde entier.
- Patrick et moi on s'est marier au bout de deux mois de relation, commence ma mère en souriant. Mes parents voulait que j'aille faire mes études aux Etats-Unis mais je ne le voulais pas. Je venais de tomber amoureuse pour la première fois de ma vie et je ne pouvais pas le quitter. Alors Patrick m'a dit « viens on se marie et de toute façon tu as dix-huit ans alors ils ne peuvent pas te forcer». Je te l'accorde, la raison était stupide au départ et pas vraiment logique mais je lui dis répondus « d'accord, devient mon mari et je deviens ta femme ». Le lendemain on était tous les deux dans une mairie pour signer notre mariage. Et regarde-nous, nous sommes toujours ensemble même après vingt ans de vie commune et un fils.
Ma mère rigole après son explication et j'entends mon copain faire la même chose. Je n'étais pas au courant de cette partie de la vie de mes parents. Je savais que ma mère n'avait pas beaucoup de contacte avec mes grands-parents mais maintenant je comprends pourquoi.
- Et après, qu'est-ce que vous avez dis à vos parents ? s'intéresse Hayden.
- Nous sommes allés les voir, nos alliances aux doigts et je leurs ai dis « vous ne pouvez pas me forcer à partir, je suis mariée maintenant et les décisions concernant ma vie doivent être prise avec mon mari et uniquement lui », lui réponds ma mère des éclats de bonheur dans la voix.
- Génial, s'exclame Hayden.
- Donc, si quelqu'un est contre votre union à Gabriel et toi, envoyez-les se faire voir ! C'est votre vie et celle de personne d'autre. De toute façon il y aura toujours des gens pour juger. Je ne peux pas empêcher mon fils de faire quelque chose que j'ai moi-même fais à son âge, réplique ma mère sûr d'elle.
Ils partent tous les deux dans un fou rire. Ça me fait chaud au coeur de voir ma mère et mon copain partager une complicité. Je sais que ma mère adore Hayden, elle n'arrête pas de me le dire depuis que je lui ai envoyé un message, dimanche dernier, pour la mettre au courant de notre couple. Tout ce que ma mère a dit aussi me gonfle de bonheur. Si on oublie la partie où elle a suggéré que j'aille voir un psy pour parler de mes cauchemars, mais une fois encore mon petit-ami à su ce que je voulais sans avoir besoin de me le demander.
Je tente de reprendre contenance, je m'essuie les joues et me fais de l'air avec mes mains pour les sécher. Il est hors de question que ma mère ou Hayden s'aperçoivent que quelque chose me perturbe et encore moins que j'ai pleuré. J'expire longuement aussi, ma voix ne doit pas paraitre cassée ou rocailleuse. Comment je suis censé faire comme si tout était normal ?
Je souffle une dernière fois avant de remonter quelques marches et de les redescendre en faisant du bruit, pour que ma mère et Hayden puissent m'entendre arriver. J'obtiens l'effet escompté. Lorsque j'arrive à la cuisine maman est retournée devant la gazinière et mon petit-ami mange son déjeuner. Ils tournent tous les deux la tête vers moi.
Reste naturel Gabriel. Ne laisse rien paraitre. Ne te jette pas sur Hayden pour l'embrasser à pleine bouche. Ne pleure pas devant lui en disant que tu veux toi aussi, te marier avec lui. Agis comme si de rien n'était.
- Salut, je leur lance en approchant du bar de la cuisine.
- Coucou mon chéri, tu veux manger ? me demande maman avec un sourire crispé qui me fait mal au coeur.
J'acquiesce pour lui confirmer. Je rejoins mon petit-ami et l'embrasse avec tout l'amour que j'ai pour lui. Je détache mes lèvres des siennes pour l'observer. Ses yeux sont rouge, preuves de ses pleurs de tout à l'heure. Je perds un quart de seconde mon sourire mais le retrouve vite pour ne pas laisser le temps à Hayden de déchiffrer quoi que ce soit. Je le prends dans mes bras et je dépose un baiser dans ses cheveux.
- Tu n'étais pas là quand je me suis réveillé, je lui chuchote en resserrant mon étreinte.
- Je voulais te laisser dormir, me répond-t-il.
Je pose ma tête sur la sienne pendant que ses mains font des aller-retour dans mon dos. Ma mère a raison, Hayden a toujours pris soin de moi et il continue de le faire. Je ferme les yeux pour profiter de son odeur. J'ai un peu paniqué lorsque je me suis réveillé et que j'ai remarqué son absence.
J'ai cru qu'il avait regretté ce qu'il s'était passé cette nuit. Que je lui avais fait peur et qu'il avait préféré fuir. Un fois de plus, j'ai sous-estimé mon petit-ami, enfin ce n'est pas vraiment ça, j'ai juste encore du mal à réaliser qu'il m'aime aussi.
Un raclement de gorge me ramène sur terre. Je tourne la tête vers ma mère qui tient mon assiette d'oeufs, pour le coup son sourire est franc et sincère. Ses yeux sont légèrement attendris, je souris de la même façon. J'ai envie de la prendre dans mes bras pour la remercier d'être une mère si parfaite, compréhensive et de me soutenir comme elle le fait.
- Désolé de vous dérangez les garçons mais ton petit-déjeuner est servis Gabriel, me dit-elle en rigolant.
Je m'assois sur la chaise à côté de mon copain et ma mère pose l'assiette en face de moi. Toutes ses émotions m'ont ouvert l'appétit. Je dévore mes oeufs et mon bacon en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
- Merci maman, c'était trop bon, je la félicite après avoir finis de manger.
- J'ai vu ça, réplique-t-elle en se moquant de moi.
Mon copain essaye de cacher son rire mais c'est trop tard, je l'ai entendu pouffer. Je me renfrogne sur ma chaise comme un gamin pendant que ma mère et mon petit-ami rigole de moi et de ma façon d'engloutir un repas aussi vite. Je retire ce que j'ai dis tout à l'heure à propos de leur complicité.
Je fais celui qui est vexé mais au fond je suis heureux. Premièrement je préfère entendre Hayden rire plutôt que pleurer et il en est de même pour ma mère. Deuxièmement je préfère qu'ils se moquent de moi plutôt que de les voir s'apitoyer sur mon sort et me parler de cette nuit. Alors je les laisse faire.
Je sursaute en sentant les lèvres d'Hayden sur ma tempe, peu de temps après ses bras encerclent mes épaules, mon corps part tout seul se mettre contre lui. Je le laisse me bercer pendant qu'il parle du repas de ce soir avec ma mère. Mon homme est tellement parfait qu'il propose son aide pour aider à tout préparer, ce que refuse ma mère, évidement.
Pendant qu'ils parlent menus, je réfléchis et me repasse en boucle les paroles de mon petit-ami. Il ne savait pas que j'écoutais leur conversation et si il l'apprenait, il se sentirait trahis. Je ne veux pas briser la confiance qu'il a en moi, je refuse de lui mentir. Je me sens pris entre deux eaux.
Il attrape ma main gauche avec la sienne et je ne peux pas m'empêcher de regarder nos deux annuaires. Il a dit qu'il possédait une bague et je me sens vibrer d'excitation rien qu'a l'idée, imaginer un anneau autour de nos doigts respectifs.
Je suis d'accord avec ma mère, je m'en fiche complètement de l'avis des autres parce que je sais qu'Hayden et moi, on passera toute notre vie ensemble, je n'ai aucun doutes là-dessus. Je suis un peu en contradiction avec moi-même parce que le regard des autres m'a toujours dérangé, j'ai peur de revivre ce que j'ai vécu au collège. Je sais qu'à partir de maintenant Hayden sera à mes côtés pour me soutenir et me protéger, comme il l'a toujours fait d'ailleurs. Je veux surtout que les gens, qu'on aime tous les deux, approuvent.
- Gaby ? m'appelle Hayden en me secouant légèrement, ce qui me fait sursauter.
- Hum ? je marmonne en relevant la tête.
- Ta mère disait qu'elle devait aller faire des courses pour ce soir, tu veux aller chez moi en attendant ? me demande-t-il.
Je jette un regard à la pièce, maman n'est plus là. Visiblement j'ai loupé un épisode. Je ne réfléchis même pas à sa question qui me parait évidente.
- Bien sûr, je lui réponds en embrassant sa joue.
Je pars prendre une douche, je me sens poisseux. Mon cauchemar et mon activité avec Hayden m'ont fait beaucoup transpirer. Je fais couler l'eau froide pour remettre en place et calmer mes pensées surexcitées. Pour ne pas trop faire attendre l'homme de ma vie, je me lave et sort rapidement de la salle de bain, une serviette enroulée autour de ma taille. Oui, je l'ai fait délibérément.
Hayden relève la tête lorsque je rentre dans ma chambre. Ses joues rougissent, je lui lance un sourire innocent mais il détourne vite les yeux. Pour le narguer un peu plus j'avance vers mon placard pour récupérer des vêtements en passant à coté de lui.
- Tu étais obligé ? me demande-t-il en soupirant.
- De ? je réplique, même si je sais à quoi il fait référence.
- De sortir à moitié à poil ?
Je pince la lèvre pour ne pas rigoler, à la place un sourire satisfait me bouffe tout le visage. Je me tourne face à lui en haussant les épaules. Je le regarde dans les yeux en retirant ma serviette pour enfiler un caleçon.
- C'est une putain de blague là, je l'entends marmonner en fixant mon plafond.
Je serre les lèvres pour camoufler mon rire. Je me retiens de lui sauter dessus depuis que le mot « marié » est sortit de sa bouche. À pas de loup, je me plante debout devant lui et prends son visage pour le mettre en face de moi. J'embrasse ses lèvres avec lenteur et je le sens perdre patience, il en veut plus. Il prend lui-même d'assaut ma bouche pour accentuer le baiser, j'en suis plus que ravis.
Je bascule son corps contre le matelas, le mien est déjà en ébullition. Aucun autre homme, ne m'a un jour produit cet effet. Je suis constamment attiré par lui, j'ai tout le temps envie de sentir son corps contre le mien. Est-ce que j'ai un problème ? Ou est-ce que c'est parce que je suis amoureux de lui ?
Hayden agrippe mon dos avec force pour échanger nos position. Mes doigts atterrissent dans ses cheveux que je tire malgré moi. Une de mes jambes passe autour de ses hanches pour le rapprocher encore plus prêt de moi. À mon plus grand regret Hayden se sépare de moi, ses lèvres rougis et gonflées me donne envie de les goûter à nouveau. Mon mec est beaucoup trop sexy pour mon propre bien.
- Ce n'est vraiment pas correcte de te pavaner avec juste une serviette et de te mettre nu devant moi, me reproche-t-il le souffle irrégulier.
- Je ne vois pas de quoi tu parle. J'avais juste oublié mes vêtements dans ma chambre, j'étais obligé d'aller les chercher et de m'habiller, je me justifie avec un sourire angélique.
- Mais bien sûr ! Ce n'était absolument pas dans le but de me chauffer ?
- Ça dépend, c'est le cas ? je réplique joueur.
- Peut-être, murmure-t-il à mon oreille avant de la mordre.
Son souffle chaud me donne des frissons et me fais cambrer le dos. C'est avec un regard complice que j'enlève le tee-shirt de mon copain. Nous n'arriverons pas tout de suite chez lui.
MlleLovegood
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