On commence avec un petit texte de roman fantastique ! Bonne lecture :D

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Éclairé à la lumière de la pleine lune et acculé contre la paroi en granite, je repris mon souffle. Sentir le froid du mur titiller le bout de mes doigts avant de remonter lentement le long de mes bras nus me rappela que j'étais en vie. Je ne savais pas comment, mais j'étais en vie.

Pas pour longtemps.

Un gigantesque tentacule sortit de l'ombre et vint éclater la maison derrière moi d'un puissant balayage, propulsant des débris dans toute la rue. Il ne fallut qu'une fraction de secondes à mon corps pour qu'il réagisse : avant même que je réalise ce qu'il s'était passé, j'étais de l'autre côté de l'avenue, face à la créature.

Celle-ci était hideuse. Je n'avais jamais vu quelque chose comme ça auparavant : trois tentacules gesticulaient de façon incontrôlée sur ce qui semblait être... Une limace géante ?

Un rêve, ce ne pouvait être qu'un rêve. Me réveiller, oui, je dois me réveiller. J'ai essayé de me pincer plusieurs fois, sans succès. Tout cela n'avait aucun sens... Il y avait forcément une explication rationnelle à tout cela. Mais qu'est-ce que ça peut bien être ? Et qu'est-ce que ça fait là ?

Soudain, un puissant hurlement me tira de ma réflexion, hérissant tous mes poils au passage. La limace chargea. Malgré les litres de baves qui s'écoulaient derrière elle et son imposante masse visqueuse, cette dernière allait étonnement vite. Sorti de ma torpeur, je réagis en conséquence et m'élança dans le dédale des ruelles du village abandonné.

La course-poursuite se poursuivit pendant de longues minutes. La taille de la créature ralentit sa progression pendant que j'accélérais, poussé par l'adrénaline.

Une fois arrivé au cœur du village, je tendis l'oreille. Rien.

Les poumons en feu, les jambes lourdes et la gorge prise de démangeaisons me poussèrent à m'arrêter. Réticent à l'idée de finir entre les tentacules du monstre, j'entrai dans la première habitation en ruine. Bien qu'un pan de la maison se soit effondré, le plafond du rez-de-chaussée semblait encore tenir bon et devrait me procurer un abri suffisant pour me cacher. Dans un coin, une armoire délabrée, un large bureau de bois et un épais fauteuil de cuir éventré constituait le seul mobilier de la salle. Une fois accroupi sous le bureau en question, je me mis à réfléchir, tentant de calmer les battements de mon cœur qui m'arrachaient la poitrine.

Qu'est ce qui se passe ?  Tout cela n'avait aucun sens et cette... chose ? Oui, cette « chose » semblait toute droit sortie des films de John Carpenter, merveilleux mélange entre horreur et science-fiction. Allez reprends toi mon vieux, tu chercheras à comprendre tout ça plus tard.

Je pris une grande inspiration avant de me concentrer sur ce qui importait : ma propre survie. Je sortis lentement de ma cachette avant d'observer les alentours. Au même moment, un hurlement déchira la nuit et j'eus à peine le temps d'apercevoir le monstre que ce dernier fondait déjà sur moi.