Chapitre 17:
Lelia
Ça va faire quinze minutes qu'on est dans le bus, qui a pour destination l'aéroport. Ça me rappelle à quel point je veux voyager, si seulement je pouvais partir et prendre l'avion j'irai n'importe où loin d'ici avec lui.
Je ne peux m'empêcher de questionner Scott :
- Pourquoi on va jusqu'à l'aéroport ?
- Non on s'arrête juste avant. C'est le prochain arrêt.
Je suis intriguée. Où est ce qu'il compte nous emmener. Surtout il me semble qu'il n'y a pas grand chose à voir ici.
- C'est là qu'on descend, me confirme Scott.
En sortant je peux voir que c'est un endroit un peu coupé du monde. On est entouré de la forêt et de quelques maisons. Je ne suis pas très rassurée en ce moment et Scott le ressent alors il blague :
- Ne t'inquiète pas je t'emmène pas ici pour te tuer.
- C'est ce que dirait un tueur, répondis je. De toute manière tu auras ma mort sur ta conscience, je te hanterai toute ta vie.
- Tu me hantes déja. Aller viens, suis moi on va marcher un peu.
Je ne rebondis sur ce qu'il a dit car je ne voudrais pas tout gâcher. Il a une manière de dire les choses ce qui me fait fondre.
On traverse et on passe par la forêt. C'est tellement paisible, jusqu'à ce que je t'entende un énorme vrombissement. En levant les yeux je vois un avion décoler juste au dessus de nous. Sur le coup de la panique, je grimpe sur Scott et il explose de rire.
- Eh c'est rien t'as jamais vu le décollage d'un avion ou quoi ?
- Euh non pas vraiment. En tout cas la c'est comme si mon coeur allait lâcher.
- C'est tout l'intérêt.
Je le vois sourire. Si je ne le connaissais pas je dirais qu'il ne m'a pas amené ici par hasard et que cet endroit spécial pour lui.
- Je venais souvent ici avec mon frère. C'est lui qui m'a montré cet endroit. Quand on ne partait pas en vacance pendant l'été, on venait là. Lorsqu'un avion décollait, on s'imaginait qu'on était dedans et où on pourrait aller, m'explique Scott.
- Wow, c'est mignon j'adore l'idée. C'est gentil de me le faire partager.
- C'est rien. Viens on va se poser là.
C'était un grand coin d'herbe entouré de quelques fleurs et de feuilles mortes où on pouvait entendre le bruit du petit ruisseau.
- C'est ici où tu emmènes toutes tes conquêtes ?
Il explose de rire.
- Non, tu es la première que j'emmène ici. Tu sais je suis sortie qu'avec deux filles dans ma vie. Nina à l'école primaire et Mack.
Ça me fait rire. Je pensais qu'il avait toute une liste.
- J'aurais pas cru, tu vois. Pour moi tu étais une sorte de Don Juan.
- Non, j'avais du succès avec les filles seulement je ne suis jamais réellement tomber amoureux. Et toi ?
- Je ne suis jamais sortie avec quelqu'un et je ne sais pas ce que ça fait de tomber amoureuse de quelqu'un. Contrairement à toi mes amours de maternelle ou de primaire ne compte pas.
- Ne me juges pas. Nina à été le premier amour de ma vie grâce à elle je connais parfaitement mes tables de multiplications.
Je me tords de rire. J'en peux plus.
- Je comprends mieux maintenant pourquoi la science c'est ton truc tout ça c'est Nina qui en est l'origine.
- Pourquoi tu n'es jamais sortie avec quelqu'un ? Ça m'étonne.
- Disons que j'ai pas trouver la bonne personne puis que personne n'est intéressé par moi.
- Permets moi d'en douter. Tous ces garcons qui ont du te tourner autour. Mais tu sais la bonne personne on la trouve pas forcément d'un coup.
- Oui je sais, sauf que je ne voulais pas non plus me lancer dans une relation juste pour le faire.
- Attends donc ça veut dire que j'étais ton premier baiser ? Demande t- il avec un grand sourire.
- Ça se demande pas ça ?
- Pourquoi ? Tu sais je te jugerais pas au contraire ça serait un honneur pour moi de me dire que j'étais le premier.
- Dommage pour toi et ta fierté mais c'était Nick mon premier baiser.
- Qui s'est celui là ?
Je lui réponds avec une tête un peu dégouté mais ça reste quand même drôle pour moi cette histoire:
- C'était un ami en primaire et il portait un appareil dentaire.
- Ah quelle horreur ! T'aurais mieux fait de me dire que c'était moi ton premier baiser.
On explose de rire. On s'attaque à la pizza puis on continue de raconter nos anecdotes d'école élémentaire. Par exemple, Scott à déjà fait croire que c'était son voisin qui avait lâcher un gaz alors qu'en faite c'était lui. J'imagine que si quelqu'un nous écoutait parler, il dirait qu'on est deux gamins. Je m'allonge sur l'herbe puis deux secondes après Scott aussi, on se retrouve face à face. À ce moment là, un autre avion passe et je peux ressentir les vibrations dans mon coeur. C'est tellement étrange mais à la fois si agréable.
-
Tu penses à quoi ? Me demande Scott.
- À rien de spécial.
- Dis moi.
- Je me disais à quel point j'aimerais voyager, découvrir le monde et partir loin d'ici.
Il sourit.
- Si tu pouvais aller quelque part, là maintenant où irais tu ?
- New York.
- J'aurais pas parier sur New York. Pourquoi cette ville elle ressemble à Boston je trouve ?
- Elle me fascine en quelque sorte. C'est la " ville qui ne dort jamais " et ça me plaît. J'imagine que ça me ferait sentir vivante, différente et que je pourrais y trouver une place.
Il me regarde de ces beaux bruns. Sauf que en disant ça j'ai l'impression que ça a eveiller quelque chose en lui.
- Je vois ce que tu veux dire. Parfois on ne sent pas à notre place alors on se dit qu'il y a forcément un endroit où on se sentirait juste bien.
- Et toi où est ce que tu irais ?
- Peu importe j'ai pas de destination précise même si j'avoue que Tokyo ça me tenterait bien.
- Ah oui j'aimerais beaucoup aussi. Ça a l'air assez atypique là-bas .
- Tu sais quoi ?
Il se tourne vers moi et se met sur ses coudes.
- Quoi ?
- Un jour on va s'acheter des billets d'avion quand l'envie nous chante. Si tu veux aller à New York, on ira.
On fera le tour du monde.
- C'est une idée folle et surréaliste. J'adore, je suis partante, dis je en rigolant.
Il rigole. Il est tellement beau lorsqu'il sourit. En le regardant les battements de mon coeur s'accélèrent et je ressens comme une boule au ventre pas parce que je suis stressée ou que j'ai très envie de l'embrasser, enfin si quand même un peu. Je crois que je suis en train de tomber amoureuse de lui et c'est une sensation toute nouvelle pour moi. Je trouve ça presque flippant.
J'approche mon visage du sien et je l'embrasse avec une telle ardeur comme si je ne croyais pas que ce moment avec Scott était réel. Je monte sur ses genoux et lui pose ses mains sur mes hanches. J'enroule mes doigts autour de ses cheveux, il a l'air d'apprécie ce geste. Ensuite mes mains s'aventurent sous son t-shirt. Il a un corps magnifique puis il me regarde comme pour me demander la permission d'enlever mon t-shirt ce que je fais sans attendre. Je finis par lui enlever à mon tour.
D'un coup je m'arrête et il me demande si tout va bien.
- Oui ça va. C'est juste que je...Je suis pas prête a, tu vois.
Il me caresse le visage du bout de ses doigts et me regarde avec tendresse.
- Ne t'inquiète pas c'est normal c'est encore trop tôt. Là on apprend juste à se connaître.
- Merci. J'avais peur de tout gâcher.
- Lelia, écoute moi. Tu prends tout ton temps jamais le faite de ne pas faire l'amour sera un problème, Tu m'entends jamais je ne te forcerai la main, ok ?
Comment est ce qu'il fait pour toujours trouver les bons mots ?
Tous les garçons ne réagiraient pas comme ça. Non, Scott sait se montrer compréhensif et rassurant. Au lieu de lui répondre je l'embrasse au coin des lèvres ce qui le fait sourire. Au bout d'un certain temps on se décide à partir. Le soleil commence à se coucher et le ciel est d'une teinte rosée.
- Merci pour cette après midi. Tu voulais que ce soit spécial, ça l'était.
Il m'embrasse puis on se dirige vers la station de bus.
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