Chapitre 28








Mia

La semaine passa à une vitesse folle et vendredi arriva plus vite que je ne l'aurais pensé.

Le lendemain de mon passage chez Carter, George m'envahit de question durant la journée entière. Je tenta de lui répondre le plus clairement possible et lorsqu'il eu connaissance de mon rendez-vous avec Carter, il ne pu s'empêcher de le répéter à haute voix. Heureusement nous étions dans sa voiture sur le chemin du retour, mais il ne cacha pas son excitation et il me proposa d'aller faire les boutiques avec lui afin de trouver une tenue pour vendredi soir.

En me rappelant la conversation que nous avons eu ce soir là, un sourire apparue sur mon visage.

« – Il te faut une robe ! Ou non une combinaison ! Mia aide moi !

– Mais George je n'ai pas besoin de nouveaux vêtements, et puis je compte pas m'habiller différemment. Ce n'est rien d'autre qu'une soirée, et puis ça se passera chez moi, et pas autre part.

– Chez toi ? Je pensais que vous sortirez en ville.

– Eh bien non. Pourquoi tu pensais ça ?

– Cela me paraissais plutôt logique mais bon tu fais comme tu veux. Mais je croyais que tu ne voulais plus le voir, alors pourquoi lui avoir proposé un rendez-vous ? Sur ce coup là j'ai du mal à te comprendre Mia.

Je mis quelques temps à répondre, et là réponse que je lui dis me semblais sincère :
– Je pense que je me suis trompée sur lui, tout simplement. Certes ce n'est pas le mec parfait loin de là, mais je pense qu'on a tous droit à une seconde chance. Et j'aimerais apprendre à mieux le connaître, après tout s'il m'a emmené chez lui hier ce n'est pas pour rien.

George me regarda compréhensif et une fois que nous sommes arrivés devant ma maison, je pris mon sac et descendis de sa voiture.

Je salua George et il parti. »

En repensant à ce qu'a dit George, je dois avouer moi-même que je me sens perdue dans toute cette histoire. Mais je comptes bien mètre les choses au claire et me débarrasser de toutes ses questions qui hantent mon esprit. Et de plus, Justin n'arrête pas de m'envoyer des messages, de m'appeler, mais je ne répond jamais. Depuis qu'il m'a embrassé, je sens que quelque chose a changé en moi vis à vis de ce que je ressens pour lui. Ce baiser je l'ai attendu durant tellement longtemps, mais lorsque cela c'est produit, ce n'était pas comme je l'avais imaginé. Au moment où ses lèvres se sont posés sur les miennes, mon cœur aurait voulu que ce soit une autre personne qui soit là, à sa place entrain de m'embrasser. Mais cela je l'ai compris tardivement, comme toujours...

La tête posée contre le rebord de ma baignoire, mon regard reste fixé sur la photo du journal des étudiants du lycée félicitant l'équipe de football ainsi que son capitaine Carter d'être arrivé en demi-finale du championnat régional. Cela c'est produit l'an passé, et à cette époque je ne prêtais pas attention à ce journal jusqu'à ce que je le retrouve au fin fond d'un de mes tiroirs. Et lorsque je vis la photo de Carter, tout souriant et fier de son équipe, je n'hésita pas et le prit afin de le regarder.

De le contempler serait mieux approprié.

Oh ça va...
Mais je dois avouer que sur cette photo, avec son équipement, les cheveux en bataille et le sourire au lèvre, il est magnifique.

En feuilletant d'autre page du journal, je vis que Carter avait été interviewé par l'un des étudiants du groupe de journalistes du lycée. Intriguée, je m'empressais de la lire et lorsqu'une question m'interpella, je lu la réponse de Carter avec attention.

« Journaliste :
Alors Carter tu as fait grande impression aujourd'hui en qualifiant l'équipe de football du lycée à la demi-finale du championnat régional.

Carter :
Oui c'est vrai, mais tout le mérite revient à l'équipe tout entière. Je n'y suis pas arrivé tout seul, cette qualification nous la devons tous au travail d'équipe que j'essaie d'instaurer depuis mon admission en tant que capitaine de l'équipe.

Journaliste :
Oui certes, tu as instauré une véritable cohésion dans l'équipe et cela s'est vu. Et pour cela tu peux en être fier. Mais plusieurs fan de l'équipe, et quand je parle de fan, je veux bien évidemment parler des filles du lycées (rire). Et bien elles voudraient savoir si tu été avec quelqu'un.

Carter :
Sérieusement ? (Rire). À vrai dire je vais être franc, je suis intéressé depuis pas mal de temps sur quelqu'un mais cette personne ne semble même pas remarqué ma présence lorsque nous sommes ensemble en cours. Et cela dure depuis quelques années déjà. Mais-»

Je ne lis pas plus l'extrait de l'interview et repose le journal à terre. Alors tout ce qu'il m'a dit lors de la soirée chez George est vrai ? Non impossible...Mais pourtant...

Après tout pourquoi aurait-il menti au journaliste ? En y réfléchissant, je ne trouve pas de réponse et je commence à me poser des tonnes de questions. La personne dont il parle, ça ne peut pas être moi. Si ?

Mais en repensant à ce qu'il m'a avoué lors de cette fameuse soirée, une fine étincelle espère qu'il s'agit de moi. Mon téléphone sonna, me coupant dans le fil de mes pensées et je ne fus pas surprise qu'il s'agisse de Justin. Encore une fois. Je laisse mon téléphone sonné et une fois le silence revenu, je décide de commencer à me préparer. Carter arrive dans trente minutes, et je ne souhaite pas le recevoir en pyjama. Même si l'envie de le faire me traverse l'esprit.

Dans un élan de détermination, je sors de mon bain et m'enroule autour d'une serviette. J'en enroule une autre pour mes cheveux et je me dirige vers ma chambre. Le choix de mes habits ne se fait pas long et j'enfile un jean noir taille haute, un pull court marron clair et je me maquille légèrement. Une fois cela fait, je me sèche les cheveux et je me regarde une dernière fois dans le miroir. Mon reflet me satisfait et je descend dans la cuisine afin de sortir les quelques biscuits apéro que j'ai acheté. Pour le plat Carter m'a dit ce matin par message qu'il s'en chargeait, ce qui m'arrange en réalité. Je suis une bien piètre cuisinière, alors pour sa santé tout comme la mienne, il ne vaut mieux pas que je cuisine. La dernière fois que j'ai voulu cuisiner, c'était pour faire des cookies pour l'anniversaire de George. Il allait avoir seize ans et je voulais lui faire une surprise, mais le résultat n'étais tout simplement pas mangeable. Les cookies étaient dur comme de la pierre. Je me suis donc dit que je ne cuisinerais plus avant un moment.

Soudain la sonnette retentit, et je mes mouvements de stoppèrent. Il est là.
Je pris ce que j'avais préparé, c'est à dire mettre les apéritifs dans des plats sur la table basse du salon. J'observais une dernière fois mon visage dans le miroir de l'entrée, je pris une grande inspiration et ouvre la porte.

Carter est là, habillé d'une chemise blanche crème, d'un jean noire et d'une paire de converse blanche. Cette vision me donne le rouge aux joues et lorsque je pense à ma tenue, je me dis que j'aurais peut être du m'habiller un peu plus.

Carter tient dans sa main un bouquet de rose blanche et il me le tend, avec un air gêné.

– Heu, tient c'est pour toi...

Je prends le bouquet et je le contemple. Il est absolument magnifique.

– Oh, merci. En plus ce sont mes fleurs préférés !

– Je le sais.

Je lève mon regard vers le sien et je peux clairement sentir une tension monter entre nous. Afin de remédier à cela je l'invite à entrer. Je pose le bouquet sur le bar de la cuisine, celle-ci étant ouvrier au salon, et je sors un vase le remplit d'eau et y met le bouquet. Carter s'assoit sur le canapé et je le rejoins. Je m'assoie à quelques centimètres de lui et un silence se met en place. Oh non...

Mes mains commencent à devenir moites et je regarde mes chaussons rose bonbons nerveuses. Alors oui je porte des chaussons rose bonbons, mais je suis chez moi, autant être à l'aise.

De plus lorsque l'on a un beau gosse juste à côté.

Oh arrête !

– C'est à toi ?

Carter me sorts de mes pensées en me désignant une console de jeux.

– Non c'est à ma mère, mais je n'y joue jamais.

– À ta mère ? Je croyais qu'elle était avocate.

– Effectivement, mais lorsqu'elle a du temps elle aime jouer à des jeux vidéos, cela la détend.

– Oh je vois. Tu veux faire une partie ?

– Heu, c'est à dire que ma mère n'a que des jeux sur-

– Des zombies ! Non je rêve ! Trop bien !, crie Carter de joie en me coupant.

Hein ? Trop bien ?

– Et c'est les derniers jeux récemment sortis en plus ! Vient on fait une partie !

– Heu...

– Allez Mia. S'il te plaît !

Carter a réellement l'air d'être aux anges et je ne peux qu'accepter lorsqu'il me lance un regard enfantin. Il prend une manette et il m'en donne une autre. Il lance un jeux et lorsque je vois le titre, je sens que je ne vais pas aimer du tout.

– Tu sais jouer au moins ?

– Oui oui...

Sauf qu'en réalité je ne sais absolument pas comment on y joue.

Carter hoche la tête et il lance une partie. D'après ce que j'ai compris le but et de tuer un maximum de zombies. Nous jouons deux mercenaires et nous devons survire dans un monde infesté de zombies.
Lorsque la partie commence Carter se défoule et je peux voir un sourire s'afficher sur son visage. Il parle à haute voix, râle, crie de joie et rigole de fierté.

Mon écran affiche que je suis morte mais je m'en fiche. Je suis trop occupé à observer Carter entrain de jouer, excité tel un enfant découvrant un nouveau jouet. Et en y réfléchissant, sa chambre était tellement vide d'objets personnels, que je me demande si son enfance était comme ça également.

La partie terminée, Carter victorieux regarde mon écran et lorsqu'il voit que je suis morte depuis un moment il se tourne vers moi en posant son regard dans le mien.

Il a l'air surprit de voir que je le regarde, et nous restons ainsi, à nous regardez dans les yeux durant un temps. Mais au bout de quelques secondes Carter gêné me demande :
– T'es déjà morte ?

Mettant fin à nos échanges de regards, Carter détourne son regard et il se sert en gâteaux apéritifs.

Idiot..

– Oui, dis-je.

– Mais tu sais réellement joué ? Ou tu as dit ça pour faire genre que tu es une superbe championne des jeux vidéos ?, me demande-t'il avec un air de supériorité.

Je ne répond pas et Carter se rapproche de moi afin de me faire parler. Je tourne la tête et ferme les yeux afin de ne pas le voir, s'il croit que ça va me faire parler il se-

Mais au même moment je sens ses lèvres contre ma joue droite.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top