21
Le lendemain Harry se réveilla à cause de son réveil. Il grogna et l'éteignit rapidement. Il chouina contre lui même, ne voulant pas bouger et retourner à la guerre.
Il n'avait plus envie de cette vie, de côtoyer la mort et l'horreur tous les jours.
Harry sortit de ses pensées noires quand une petite masse vint se blottir contre lui. Le militaire sourit automatiquement et referma ses bras autour du corps de Louis.
Il ouvrit ses yeux et vit Louis qui semblait tout paisible à côté de lui. Harry déposa sa main sur la joue de ce dernier pour le caresser tendrement.
Louis tourna son visage pour réclamer davantage de papouille. Harry gloussa et plongea sa main dans les cheveux de Louis qui se mit à ronronner.
« Il est l'heure de se réveiller petit chaton...J'ai un train à prendre », murmura Harry.
Louis fronça ses sourcils. Harry haleta quand il vit deux billes bleues se montrer enfin.
« Mais moi je veux pas », chouina Louis.
Harry caressa la joue de Louis avec son pouce.
« Moi non plus... Mais je dois y aller, plus vite j'y vais, plus vite je serais revenu », le rassura Harry.
Louis souffla et finit par se redresser. Harry s'assit sur le lit en s'étirant.
« Bon, je vais te faire le meilleur petit déjeuner du siècle », dit Louis en escaladant les genoux d'Harry.
« Est ce que je peux avoir le meilleur câlin du siècle aussi », demanda timidement Harry.
Louis se stoppa au dessus des cuisses du bouclé avant de fondre comme un aigle sur lui pour l'enlacer. Harry gloussa et enlaça le petit châtain. Louis embrassa furtivement le cou d'Harry en se blottissant complètement contre lui.
Sa position était très inconfortable mais il ne voulait bouger pour rien au monde.
Après quelques minutes à seulement profiter de la présence de l'autre et s'écouter respirer, Louis se leva pour aller faire à manger. Harry fit la moue mais le laissa partir.
Harry avait enfin trouvé sa place dans le monde et ne voulait pas la quitter mais retourner à la guerre était son devoir et il ne pouvait plus reculer. C'était avec le coeur lourd et la mine tirée qu'il se leva pour se préparer et faire son sac.
Harry prit ensuite son petit déjeuner avec Louis, Niall et Zayn.
L'ambiance de la veille était retombée et était à présent lourde et triste. Louis n'arrêtait pas de jeter des petits regards à Harry et tournait vivement la tête quand ce dernier le regardait.
Louis ne voulait pas que Harry voit ses larmes qui menaçaient de tomber à tout instant.
Ils n'étaient pas prêt à se dire au revoir.
Après le petit déjeuner, ils se rendirent à la gare. Ils rejoignirent rapidement la foule au milieu du quai.
Le train était déjà là au plus grand désespoir des militaires et de leurs familles. Tout le monde pleurait et Harry en eut l'estomac noué. Il avait envie de pleurer pour la première fois depuis qu'il était engagé.
Il se tourna vers Louis et ce dernier lui sauta au cou pour le serrer fortement dans ses bras. Harry le serra en retour. Il le serrait tellement fort qu'il avait peur de l'étouffer mais Louis ne semblait pas s'en plaindre.
« Merci pour tout Louis. Merci pour ces deux merveilleuses semaines, tu m'as redonné goût à la vie. Tu as été là pour moi comme personne ne l'a jamais été, je t'en serais éternellement reconnaissant. »
Louis hocha la tête et déglutit. Harry ferma fortement les yeux en comprenant que le châtain lutter pour ne pas pleurer. Ça lui faisait tellement mal.
« Merci à toi d'avoir écrit cette lettre », chuchota Louis.
Ils reculèrent pour se regarder, ne sachant pas comment se dire au revoir. Harry hésitait à l'embrasser. Ils n'avaient pas reparlé du baiser depuis hier et le militaire ne savait pas s'il avait le droit de lui voler un autre baiser.
Harry sursauta quand tout d'un coup un homme siffla pour annoncer le départ du train. Le brun vit alors les yeux de Louis se remplir de larmes.
« Louis... Ne pleure pas s'il te plait. Je reviendrai » . Il dit en posant sa main sur la joue de Louis pour enlever avec son pouce une larme qui venait de s'échouer sur sa peau porcelaine.
« Je t'écrirai. Tous les jours», promit Louis, à bout de souffle.
Harry sourit, dieu qu'il était adorable. Il l'aimait si fort que ça en devenait douloureux. Il caressa la joue de Louis avec la pulpe de ses doigts.
« Alors j'attendrai tes lettres en pensant très fort à toi », murmura Harry en venant remplacer ses doigts par sa bouche pour lui embrasser la joue.
« Allez viens bro.» Zayn posa sa main sur l'épaule d'Harry, conscient de briser un moment délicat.
Harry soupira et embrassa de nouveau la joue de Louis. Il le serra une dernière fois dans ses bras, fort à ne plus vouloir le lâcher. Tellement fort que Louis en eut l'estomac retourné.
« Prends soin de toi, mon Lou. À bientôt. »
« Au revoir, Harry. Reviens moi vite s'il te plait », dit faiblement Louis, la mâchoire tremblante.
Harry baissa la tête et suivit Zayn, le coeur lourd.
Le bouclé regarda le train et soupira. C'était la première fois qu'il ressentait autant de tristesse de monter dans ce train. Avant cet engin était synonyme d'espoir et de renouveau et maintenant Harry le voyait comme une machine qui l'emmenait loin de l'amour de sa vie.
Il ne savait même pas si il allait revenir et revoir le doux visage de Louis... Et il ne lui avait même pas offert de baiser digne de ce nom, pour lui prouver ses sentiments.
Les mots de Jay lui revinrent en mémoire. Et s'il mourrait ? Louis ne saura jamais à quel point Harry l'aimait, à quoi point il était devenu important pour lui.
Harry s'arrêta automatiquement à cette pensée et Zayn fronça les sourcils.
« Harry ? » demanda-t-il.
« Je... j'ai oublié quelque chose », bégaya Harry avant de se retourner.
Il chercha Louis du regard et le vit dans les bras de Niall en train de pleurer. Harry déglutit et repoussa ses larmes d'un revers de la main. Il s'avança presque en courant vers les deux garçons.
C'était pas possible, il pouvait pas laisser Louis comme ça.
« Louis », dit il assez fort pour que Louis l'entende.
Ce dernier leva la tête et vit Harry vers lui. Ses pleures redoublèrent et il s'avança vers Harry.
Ce dernier arriva vite vers lui. Harry ne perdit pas de temps et prit les joues de Louis pour l'embrasser passionnément, lui offrant un baiser digne des plus grandes scènes du cinéma. Louis couina, surpris, mais se reprit rapidement et répondit au baiser avec la même fougue.
Ce baiser n'était pas comme celui de la veille c'est-à-dire doux et timide, celui là était fougueux et violent. Louis en était tout retourné et si Harry ne le tenait pas fermement, il se serait effondré sur le quai.
Harry l'embrassait comme si c'était la dernière fois, car cela pouvait très bien l'être.
Harry glissa sa langue entre les lèvres de Louis pour explorer sa bouche, le goûtant et le savourant pour la première fois. Il recula dans un bruit humide, laissant Louis pantelant. Ce dernier le regarda, les yeux vitreux.
Louis lui fit les yeux doux et tomba presque contre son torse.
« Pars pas s'il te plait, me laisse pas. Je veux pas que tu partes », supplia Louis, sa voix se brisant à chaque mot.
Harry colla son front contre celui de Louis en fermant les yeux.
« J'aimerais tellement Louis, tu peux pas imaginer », Il ouvrit les yeux et attendit que Louis le regarde dans les yeux pour ajouter : « Je reviendrai, je t'en fais la promesse, on fera tout ce que tu voudras à mon retour. On fera des masques pour le visage, on jouera aux jeux de société, on écoutera de la musique je t'achèterai des fleurs, je te ferai l'amour, je...»
«Je t'aime, Harry », le coupa Louis.
Harry cessa de respirer et regarda Louis qui semblait triste et à la fois tellement sincère. Les militaires s'affairèrent autour d'eux mais ils étaient dans leur bulle, encore et toujours. Harry sourit, sa fossette se creusant dans sa joue, faisant trembler Louis.
« Moi aussi Lou, je suis si éperdument amoureux de toi » , dit-il le cour battant à tout rompre. « J'aurais dû t'embrasser dès le premier jour. »
Louis gloussa faiblement et s'essuya les joues.
« Oui tu aurais peut être dû » , répondit-il.
Harry sourit en glissant ses mains sur les hanches de Louis.
« Promets moi de ne pas m'oublier, Louis », dit-il plus sérieusement.
Louis fronça sévèrement les sourcils comme si Harry venait de dire la plus grosse des stupidités.
« Jamais je ne t'oublierai. Je t'attendrai, je serai là à ton retour », ajouta-t-il en tendant son petit doit.
Harry lui tendit son petit doigt pour joindre les deux ensemble. Louis serra leurs petits doigts pour lui promettre solennellement. Harry sourit, heureux.
Qu'avait-il fait de suffisamment bien pour mériter Louis ?
«Je t'écrirai des lettres tous les jours, je regarderai les informations à chaque instant... Je veux juste que tu reviennes et qu'on vivre notre histoire d'amour. »
Zayn s'approcha discrètement d'eux et Harry comprit qu'ils devaient vraiment partir. Harry serra Louis dans ses bras en posant son menton sur les cheveux châtains de son bien aimé.
« Je ferai tout mon possible, Louis...»
« Je veux pas que tu meurs», pleura Louis, le nez enfoui dans le cou d'Harry; ses petits bras se refermèrent autour de lui.
Harry ferma fortement les yeux, c'était si dur à entendre.
«Embrasse moi encore», le supplia Louis.
Harry obéit rapidement en lui volant une fois de plus un baiser endiablé. Louis gémit en s'accrochant aux boucles d'Harry.
«Je t'aime. Je t'aime», dirent-ils entre chaque baiser comme une douce symphonie.
Harry se détacha de Louis et regarda Niall par dessus l'épaule du châtain.
«Prends bien soin de lui, s'il te plait.»
Niall les regardait les yeux humides, touché par tant d'amour et de tristesse. Il hocha la tête.
«Bien sûr, Harry. Je l'ai fait pendant plus de 18 ans je peux encore le faire 2 mois.»
Harry hocha la tête et regarda à nouveau Louis qui l'admirait.
«Tu veux m'accompagner jusqu'à la porte du train ?» proposa-t-il.
Louis hocha derechef la tête.
«Je peux t'accompagner sur ton siège même, puis m'asseoir sur tes genoux, te servir de matelas en Afghanistan.»
Harry gloussa et embrassa le front de Louis.
«Tu es adorable, tu le sais ça ?»
Louis sourit et remercia Harry d'une voix timide. Le bouclé lui prit la main et les quatre garçons s'approchèrent du train.
Harry et Zayn montrèrent leur papier et l'agent hocha la tête et leur fit signe de monter.
Le brun se tourna et au même moment Louis se jeta à son cou pour l'embrasser. Harry le serra fortement contre lui et l'embrassa avec tout l'amour qu'il avait à lui donner. Il remit Louis sur pied et chercha quelque chose dans sa poche.
Il se sépara de Louis et lui tendit une clé.
«Tiens Lou... C'est la clé mon appartement. Si je te manque, si tu es triste, si tu as besoin d'être seul, tu pourras aller chez moi, me voler des pulls, dormir dans mon lit, tout ce que tu veux», annonça Harry, ayant pleinement confiance en lui.
Louis sourit et récupéra la clé.
« Merci.. Je vais aller hiberner dans tes pulls pendant 2 mois.»
Harry gloussa et l'embrassa encore. Ses lèvres ainsi que celles de Louis étaient rouges et gonflées à la force d'être embrassées.
«Messieurs il est l'heure veuillez montrer dans le train », annonça l'agent.
Louis embrassa plusieurs fois Harry avant de le lâcher.
«Reviens moi vite.»
«Promis.» Harry caressa sa joue avant de monter dans le train.
Il suivit Zayn dans le train pour prendre leur place. Louis le suivait en dehors du train alors que Niall peinait à le suivre.
Harry s'assit prêt de la fenêtre et Louis s'arrêta devant celle ci, les yeux humides.
Le bouclé lui envoyé un baiser et Louis sourit alors que des larmes perlaient le long de ses joues. Il lui renvoya un baiser et Harry l'attrapa pour le mettre dans sa poche. Louis rougit et lui fit coucou alors que Niall vint lui tenir le bras pour lui montrer son soutien.
Le train commença à bouger et Harry entendit ses oreilles bourdonner. Il pleurait.
Il n'avait jamais pleuré dans ce train, même après avoir été rejeté auprès de sa famille, ni même après avoir été trompé, parce que là il comptait vraiment pour quelqu'un et il ne voulait pas le quitter. Ce train l'éloignait de son amour, de sa véritable maison.
Le train finit par s'éloigner du quai, et Harry ne put voir Louis. Il souffla et Zayn posa sa main sur la cuisse d'Harry.
« Ça va aller bro. C'est notre dernière mission », le rassura-t-il.
Harry hocha la tête alors qu'un trou semblait se creuser dans son coeur. Et Louis semblait être le seul pansement qui pouvait le combler. Le bouclé se tourna vers le basané.
« Il faut qu'on vive, Zayn. »
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