Tome 2 - Chapitre 49
Orphélia
C'est quand... J'essaye de comprendre !
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Tristan et Tarik sont partis en mission, comme il me l'a annoncé. Ils ont passé un deal avec les flics, ils ont trois heures pour retrouver mon agresseur, le faire parler, avant de le donner aux flics, qui eux se chargeront avec les indications fournies par Jazz, de tendre un piège à Don et de démanteler son trafic. Mais ils vont devoir agir vite, car la disparition de mon agresseur, ne va pas passer inaperçue très longtemps.
— Orphélia je vais rentrer, m'annonce le Doc. Il se fait tard, et puis, je te laisse entre de bonnes mains.
— On est heureux d'avoir fait votre connaissance, lui dit mon père en lui serrant la main.
— On va vous raccompagner, l'informe ma mère. On va un peu te laisser tranquille avec tes amis, on sera dans le salon.
— Merci maman, mais vous devriez rentrer, vous aussi. La journée a été longue et éprouvante pour nous tous.
— Tu es sûre ?
— Oui, ça va aller, tu as entendu le docteur. Il me faut juste du repos.
— Oui mais Tristan, nous a demandés...
— Vous n'inquiétez pas Maddie, on va rester avec elle, la rassure Dimi.
— Si en cas ça ne va pas, tu nous appelles ma chérie.
— Oui papa, allez rentrer bien.
Ils sortent de la chambre et je souffle de soulagement. Je suis contente qu'ils soient venus pour me soutenir, mais là, j'ai besoin de redevenir Orphélia, la nana insouciante qui discute avec ses meilleurs amis.
— Enfin ! lâché-je.
— Petite fille ingrate !
— Je sais Dimi, mais là je sature.
Lina s'assoit sur mon lit avec trop de virulence et m'arrache une grimace.
— Arrête de sautiller sur son lit ma puce, tu ne vois pas que notre coquelicot à mal.
— Oh ça va ! Si elle rêvait d'être encore dans de la ouate, elle aurait gardé ses parents. Pas vrai Elya ?
— Oui, mais arrête de bouger. Dimi, ils t'ont donné des news ?
— Non, ils ont sans doute autre chose à faire. T'inquiète pas mon coquelicot.
— Hum... Je ne suis pas tranquille en le sachant dans un squat. Normal non ?
— C'est sûr que c'est flippant, m'accorde Lina, mais ils vont se soutenir tous les deux.
— Vu leurs motivations, ajoute Dimi, ce n'est pas un squat qui va les faire reculer.
— Vous y croyez à leur théorie ?
— Qu'il ait été payé pour t'agresser ou avoir de la came ?
— Oui Dimi. Si c'est vrai, ça veut dire...
— Que cette garce à encore fait des siennes, rage Lina. Elle ne vous foutra jamais la paix, c'est dingue ça.
— Quant à William...
Trois coups sont donnés à la porte, et Lina qui a la bougeotte, est la première à se lever pour aller ouvrir. Tristan aurait-il oublié ses clés en partant rapidement ? Je suis soulagée, rien qu'en pensant qu'il est de retour. J'espère qu'il va bien et qu'ils ont obtenu des réponses. Mais mon front se plisse, mes poings se serrent, quand j'entends des bruits de voix fortes. J'interroge du regard Dimi, quand la porte de la chambre s'ouvre, alors que Lina crie et essaye d'empêcher ce visiteur tardif d'entrer. Dimi en deux pas se trouve aux côtés de sa compagne, pour lui porter mains fortes.
— Comment tu oses te pointer ici sale connard ? gueule-t-il en le tenant par le col.
— Orphélia, je voulais juste prendre de tes nouvelles...
— Will, tu aurais dû juste m'appeler !
— Je sais Lina, mais j'ai besoin de la voir.
— Tu l'as vu, alors maintenant, tu dégages.
Nos regards se croisent et se fixent.
Ils n'ont pas cette lueur de folie, qui pourrait m'indiquer, qu'il est drogué et je pense, que c'est le bon moment pour qu'on s'explique, devant notre amie commune. Et puis Dimi est là, au cas où la discussion se passerait mal.
— Laisse-le entrer.
Mon regard toujours fixé au sien, il ne peut retenir un sourire en coin.
— Tu es folle mon coquelicot ? Jamais !
— Dimi, je veux qu'il me dise la vérité. Et puis, je ne risque rien, vous êtes là.
— La vérité on la saura d'ici peu. Tu n'as pas besoin de lui pour ça.
— Justement, je veux connaître sa version. William...
Il s'avance vers moi, alors que Dimi le suit de près et l'empêche de s'asseoir sur mon lit, comme il en avait l'intention. Je vois bien son regard triste, mais je ne dois pas perdre de vue toutes les merdes, qu'il a pu me faire. Mais tant, qu'il ne m'aura pas expliqué sa présence, je dois aussi garder à l'esprit qu'il m'a sauvé.
— La chaise ça suffira pour toi, lui indique Dimi en faisant barrage de son corps.
— Tu ne veux pas dire à ton chien de garde de nous laisser tranquilles.
— Non mais tu crois...
— Arrête Dimi. Quant à toi, je veux ta version, je ne te veux pas près de moi.
— Pourquoi tu as peur de moi ?
— Dernière possibilité de me parler. Si tu ne veux pas, tu peux partir tout de suite.
— C'est bon ! Ne te mets pas en colère, tu vas te faire mal...
Il s'assoit, vaincu, et je relâche un peu trop fortement mon souffle, ce qui m'arrache une grimace. Lina prend place à mes côtés et lie nos mains en même temps, qu'elle me décoche un clin d'œil et un sourire pour me soutenir. Entre Dimi et elle, je sais que je ne risque rien.
La seule chose qui me fait peur, c'est la réaction de Tristan, quand il le saura.
Mais pour l'instant, William est assis dans ma chambre et j'attends qu'il m'explique. Il ne me quitte pas du regard et j'ai dû mal, à le soutenir, tant celui-ci est intense.
— Bon, tu parles ou je te vire ?
— C'est bon Dimi, le remercié-je en serrant sa main.
Sa force et sa détermination à ne pas faiblir face à William m'aident à supporter sa présence.
— Comment tu te sens ?
— Mal...
— Je suis désolé Mia Dea.
Je serre les dents et leurs mains, avant de lui répondre :
— Tu m'appelles encore une fois comme ça, tu dégages. Compris ?
Il hoche la tête, tout en joignant ses mains devant lui. Ses avant-bras posés sur ses genoux, il hésite à me parler.
— Tu as vu un médecin ?
— Oui ! J'ai des hématomes, des griffures, mais rien de cassé. Je m'en sors bien grâce à toi.
— De rien, c'est normal...
— Qu'est-ce que tu foutais là-bas ? ne peut s'empêcher de demander Dimi.
— Je suis passé prendre une commande.
Je me tourne tout de suite vers Lina, pour savoir si c'est vrai.
— Vas-y ! Demande à Lina, et elle te confirmera, que je devais passer aux entrepôts.
— C'est vrai ?
— Oui. Il devait récupérer des fournitures. C'est moi qui le lui ai demandé la veille au soir.
Je me tourne alors vers lui et son sourire franc m'accueille.
— Tu crois que je vais me contenter de ça ?
— Non, je me doute bien. Mais c'est déjà ça de gagné pour moi. Tu crois tout le temps, que je ne suis pas capable de faire des choses pour toi, sans arrières pensés. Quand j'ai vu cet énergumène transporté une nana, je ne savais pas que c'était toi...
— À d'autres ! le coupe Dimi. Tu veux nous faire croire à ta bonne âme de preux chevalier ?
— C'est pourtant la vérité. Cette nana se débattait, criait, et il ne fallait pas sortir de polytechnique, pour comprendre que sans mon intervention, elle allait se faire violer.
Je ne peux retenir ces spasmes de peur et de dégoût qui s'emparent de moi, alors que Lina resserre sa prise sur mes mains, pour me soutenir.
— Désolé Orphélia, je ne voulais pas te faire peur. Je me doute que ça doit être dur pour toi...
— Tu m'as sauvé à temps... Merci.
— De rien. Orphélia, je sais que j'ai souvent déconné avec toi. Mais j'essaye de me racheter, de te montrer, que je ne suis pas aussi mauvais que tu sembles le croire. Demande à Lina ?
— Laisse-la en dehors de tout ça !
— Oui tu es un mec bien. Mais depuis quelques semaines, tu déconnes grave. Est-ce que tu te drogues ?
William se redresse sur le coup de la surprise, et fixe mon amie dans les yeux. Son regard est indéfinissable, et me fait hésiter entre colère et tristesse.
— Tu trouves que j'ai une gueule de drogué ?
— Arrête de te poser en victime ! On a tous vu ta tronche à l'apéro l'autre soir, continue Dimi tel un bulldozer.
— Tu prends de la "Life in Pink" ?
Son regard me fusille avant de refermer ses bras autour de son torse dans une posture défensive. Je le sens peiné, et en colère de voir qu'on l'a percé à jour.
— Je sais que tu en prends, et que ça te donne des hallucinations. Tu m'en as donné la preuve encore ce matin.
— Je n'ai pas halluciné, comme tu le dis, tu étais bien chez moi.
— Oui, j'y étais. J'ai pris une douche en attendant que ma mère arrive.
Je sais qu'il meurt d'envie de rajouter certaines choses et vu son regard, je suis persuadée qu'il pense à ce qu'il croit m'avoir fait, à ce que cette drogue lui fait entrevoir, tout en passant sa langue sur ses lèvres, avant d'en capturer une entre ses dents. Son regard brille sous l'intensité de ce qu'il ressent. Et quand il murmure un "Je t'aime" je n'arrive pas à garder mon calme.
— Tu es persuadé, que tu m'as sorti de la douche, séché, puis recouverte d'un peignoir. Dis-moi si je me trompe ?
— Ta peau était si douce sous mes doigts, tu réagissais tellement bien à mes caresses qui t'ont détendue, à mes baisers, que tu me rends de plus en plus, à ton corps contre le mien...
Dimi veut lui sauter à la gorge, mais je le retiens et le supplie de se taire. Je sais ce que je fais et c'est le moment d'en terminer avec ces histoires.
— Tu as été tellement doux avec moi, si tendre...
Lina a compris où je veux en venir et intime du regard à Dimi de se taire pour une fois.
— Tu aimes quand je te caresse, t'embrasse, te fais sentir unique dans mes bras. Tes seins aiment que je les suce, les morde, tu étais tellement réactive dans ton appartement, tu voulais tellement que je te touche, que je t'aime, tes râles, tes petits mots à mon oreille...
— William...
— Oh oui mon Orphélia, si tu savais comme je t'aime...
— William...
— Je suis bien, quand je suis avec toi, je t'aime et je ferais tout pour te rendre heureuse. Tu t'aperçois à chaque fois, que mon amour pour toi n'est pas feint...
— Il est juste irréel William. Tes souvenirs ne sont que des hallucinations...
— Je t'interdis de les salir. Mes sentiments pour toi sont réels.
— Ça, je n'en doute pas. Mais ce qui s'est passé chez toi ce matin, n'a fait que confirmer, que tout ce que tu penses qui est arrivé, dans mon appartement et dans le tien, est dû aux effets de cette poudre rose.
Je me lève en grimaçant et m'accroupis devant lui, en attrapant ses mains. Son regard me fend le cœur, mais je dois continuer.
— Tu en prends n'est-ce pas ?
— Ne me regarde pas comme ça, je ne veux pas de ta pitié.
— Je suis triste, parce que c'est à cause de moi, que tu es comme ça. Alors réponds-moi...
— Oui... C'est Cerise qui me fournit. Elle m'en a offert en plus des joints, que je lui prends de temps en temps. Cadeau de la maison, m'a-t-elle dit. Tu parles d'un cadeau... Après deux doses, je suis devenu accro à cette merde. Mais je ne pensais pas qu'elle avait un tel effet sur ma réalité. Je te jure Orphélia... Je n'aurais jamais pu te faire ça, alors que tu n'étais pas consciente. Oui je te veux, je te désire, mais pas comme ça...
Les yeux de Tristan sont rivés dans les miens, ils me dévorent, m'aiment et m'aimantent, mais c'est un voile de colère qui passe quand il regarde William, qui efface et prédomine tous ses sentiments pour moi, après l'énoncé de ces derniers mots prononcés...
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Orphélia tente la confrontation avec William pour enfin qu'il affronte la réalité ! 🧐🤔😳
Il est vraiment dans le déni et croit tellement à ses hallucinations ! 😳😳😱
Malgré ça son amour pour Orphélia est réel et il fait mal au cœur tant sa détresse est réelle. 😱😢😞
Il avoue même à Orphélia qu'il se drogue, et encore une fois bien sûr c'est Cerise qui est dans le coup et qui l'a rendu accro. 😡😡
Quel va être la réaction de Tristan de le trouver là ? 🧐🤔😳
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On se retrouve sur la planète wattpad, pour répondre à vos commentaires ou pour vous lire à mon tour 📚📝
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Bonne soirée mes T&O-LOVE. Je vous Kiss mes coquelicots d'amour 😘😍
#CQOSA #ROMANDAMOUR
Kty. Auteure 🌸💖
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