Tome 1 - Chapitre 50 - 2 ème partie
C'est quand c'est la fin !
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Orphélia
Je sursaute quand une main vient se poser sur mon épaule.
Je lève les yeux pour essayer de distinguer qui est là.
- N'aie pas peur Orphélia, c'est Thomas. Je peux m'asseoir à côté de toi ?
Je soulève mes épaules, d'un air de dire, je m'en fous. Je ramène mes genoux contre ma poitrine et il en fait de même. Nous restons là sans rien dire. Même mes larmes coulent en silence.
- Je peux te parler ?
- Pourquoi faire ? Tu as bien vu ce qu'il s'est passé et ce qu'il s'est dit.
- Justement.
- Comment ça justement ? lui demandé-je.
- Justement, je n'y crois pas !
- Comment tu peux encore le défendre ? Je sais bien que c'est ton ami, ton frère, mais tu sais sans doute mieux que moi, de quoi il était capable à cette période.
- Oui je sais très bien de quoi il était capable et c'est pour ça que je n'y crois pas.
Je me retourne vers lui pour essayer de comprendre.
- Tu m'expliques ? réclamé-je surprise.
- Réponds-moi d'abord ! Tu as confiance en Gaia ?
- Non, mais ce n'est pas le problème !
- Tu trouves ?
- Ok Gaia est une vipère, une sorcière, une menteuse et même pire encore. Mais comment tu expliques le SMS ?
- Ok, tu as raison, tu as lu un SMS, c'est que c'est forcément vrai.
Il allume une cigarette, m'en tend une.
- Non, merci Thomas, je ne fume pas.
Je réfléchis à tout ce qu'il vient de me dire.
C'est vrai que je n'ai aucune confiance en Gaia, mais comment expliquer ce SMS, ce surnom de Reine qu'il lui aurait donné. Je me souviens de ce jour au foyer, le jour où je leur ai annoncé que Gaia n'était pas ma mère, il m'avait demandé ce que la Reine mère avait encore fait...
Thomas me regarde et me demande :
- Tu réfléchis à quoi ? Je peux peut-être t'aider. Tu sais je ne parle beaucoup, mais j'observe et rien ne m'échappe. Alors ?
- Tu te souviens du jour où je vous ai annoncé que Gaia n'était pas ma mère ?
- Oui, où tu veux en venir ?
- Tristan l'a appelé la Reine mère ! lui rappelé-je avec conviction.
- Et alors ?
- Gaia a bien dit qu'il l'appelait sa Reine, je n'ai pas rêvé ?
- En effet, Tristan l'appelle la Reine mère.
- Ah, tu vois.
- Je vois surtout que tu te trompes Orphélia !
- Comment ça, je me trompe ? Tu viens toi-même de me le confirmer !
- En effet, sauf que c'est le surnom que la bande lui donne quand on parle d'elle et que tu n'es pas là !
Je reste bouche bée devant cette révélation.
- Ça veut dire que vous l'appelez tous la Reine mère ?
- Oui, c'est ça.
Je ne sais plus où j'en suis.
- Bon ok, pour Gaia et pour le surnom tu as une explication. Mais pour le SMS ?
- Ben ce n'est qu'un SMS.
- Comment ça ? m'écrié-je abasourdie.
- Tu es vraiment naïve Orphélia ! Donne-moi ton téléphone.
- Pourquoi faire ? dis-je vexée.
- Que je te montre quelque chose de très simple.
Je le lui tends et vois qu'il pianote dessus. Il me le rend après quelques secondes. Quand j'entends soudain son téléphone sonner.
- Tiens je viens de recevoir un SMS, dit-il en rigolant.
- Et je peux savoir ce qui te fait rire ?
Alors que moi je suis en train de bouillir.
- Regarde par toi-même.
Je prends son téléphone et j'écarquille les yeux en voyant ce qu'il y a marqué.
" Expéditeur : Orphélia "
" Thomas mon amour, rejoins-moi après la fête là où tu sais "
- Mais je ne t'ai jamais envoyé un tel SMS ! ?
- Pourtant, il y a bien ton nom d'indiqué en expéditeur, vérifie pour voir sur ton téléphone ?
Et là je comprends, que c'est lui qui vient de l'écrire directement sur mon téléphone et qu'il se l'est envoyé.
- Et ça prouve quoi ?
- Ben que n'importe qui a pu envoyer un SMS à la place de Tristan.
- Tu es en train de me dire qu'on a encore voulu le piéger ?
- Ça y ressemble, non ?
- Mais pourquoi Gaia aurait-elle fait ça ? demandé-je encore choquée.
- Pour se venger d'avoir été évincée de la famille ? De ton anniversaire ? Tu veux d'autres raisons ?
- Non, c'est bon ! Mais pourquoi s'en prendre à Tristan ?
- Pour faire encore plus de mal. Et à mon avis, elle ne doit pas être seule, elle a forcément un complice.
- Tu penses à qui ?
- C'est forcément quelqu'un qu'il connaît et qui a pu prendre son téléphone sans qu'il s'en aperçoive. Orphélia, tu as vu quand le SMS avait été envoyé ?
J'essaye de me souvenir, mais j'étais tellement bouleversée, que je n'y arrive pas.
Me voyant me prendre la tête entre les mains, Thomas me rassure :
- Orphélia, tu l'as forcément vu, c'est juste tes émotions qui te bloquent. Ferme les yeux et rappelle-toi du message. Je sais que c'est dur, mais il le faut ! Tu tiens à Tristan ?
- Bien sûr que je tiens à lui. Je l'aime malgré tout...
- Alors, concentre-toi, exige-t-il.
Je fais comme il m'a dit, je ferme les yeux, je revois le SMS. Les mots qui me font mal à nouveau et au moment où je vais lâcher, je me souviens avoir lu : jeudi 8 h 12.
- J'ai trouvé Thomas ! lui annoncé-je fière de moi.
- Alors c'était quand ?
- C'était marqué : jeudi 8 h 12.
- Reste plus qu'à savoir où il était jeudi matin.
- Il était chez Cerise, soufflé-je.
- Tu en es sûre ?
- Oh oui, j'en suis sûre. Après ce qu'il s'était passé avec Charles, je n'avais pas de nouvelles de Tristan ? Alors je suis allée chez Cerise pour lui parler, j'avais besoin de me confier à ce que je croyais être mon amie...
- Donc, maintenant, on sait que Cerise aussi est dans le coup. Mais quel est le rapport entre Gaia et Cerise ?
- Je n'en sais rien, tout ce que je sais, c'est que tu as raison. Je dois dire à Tristan que Cerise est sous tout ça et qu'elle nous a de nouveau piégés.
- D'autant plus que ton père, nous a informés, qu'elle avait été relâchée dans la soirée et c'est pour ça, qu'il était absent avec ta mère tout à l'heure. Ils discutaient avec le détective privé et figure-toi, que c'est Gaia qui a payé pour sa sortie.
- Tu as ta voiture ? m'empressé-je de lui demander.
- Oui, Orphélia.
- Allons-y, on a plus de temps à perdre. Je dois téléphoner à Tristan pour le rassurer.
Au moment où j'attrape mon portable, il sonne pour me prévenir de l'arrivée d'un SMS de Tristan.
Je l'ouvre, je le lis et je clique sur le lien, quand mes larmes se mettent à couler.
*******
Tristan
Nous arrivons chez moi et Dimi reste avec moi. Je sais qu'il a peur pour moi, peur que je ne fasse une connerie. Il veut m'aider à comprendre ce qui a bien pu se passer avec Gaia, quand la porte s'ouvre sur Cerise.
- Qu'est-ce que tu fous là, lui gueule Dimi.
- En passant devant, j'ai vu de la lumière, j'ai trouvé ça bizarre, vu que Tristan est chez la Princesse. D'ailleurs qu'est-ce tu fous là, toi ?
Elle rentre dans le salon, avant même que Dimi n'ait pu l'en empêcher.
- Tristan ? Oh mon Dieu, tu es pâle comme un cadavre.
- Dégage, ordonné-je.
- Pas tant que tu ne m'auras pas expliqué ce qui t'arrive.
- Ça ne te regarde pas, lui indique Dimi.
- Tout ce qui concerne Tristan me regarde. Pourquoi tu es dans cet état-là ? La princesse ne veut plus de toi ? me demande-t-elle avec un sourire sarcastique.
- Ferme-la, Cerise. Ma petite femme n'y est pour rien. C'est Gaia qui a mis la merde.
- La Reine mère est venue à l'anniversaire ?
Et là, Dimi lui raconte l'esclandre, les propositions et accusations qu'elle a proférées envers moi devant tout le monde.
- Et merde, j'ai raté ça ! ironise-t-elle.
- Si c'est pour dire des conneries pareilles, fous le camp.
- Remarque, il était temps que la Princesse soit au courant ! balance-t-elle.
- Au courant de quoi, hurlé-je.
- Ben que toi et la Reine mère, vous avez passé du bon temps.
- Non mais tu es vraiment folle Cerise, jamais de la vie je n'aurai baisé cette cougar.
- Et pourtant...
- Pourtant quoi ? m'énervé-je.
Je me lève et fais les cent pas dans le salon.
- Tu ne vas pas me dire que ces conneries sont vraies ? s'indigne Dimi.
Je vais pour me défendre quand Cerise m'en empêche.
- Tristan, tu te souviens du club rouge ?
Je marque un temps d'arrêt.
- Oui je m'en souviens, mais je ne vois pas le rapport.
- Les soirées masquées n'ont plus, elles ne te disent rien ? Tu veux que je te rafraîchisse la mémoire ?
- C'est quoi encore ce délire de club rouge et de soirée masquée, me demande Dimi.
Je m'assieds sur mon fauteuil, mets ma tête entre mes mains et tire sur mes cheveux, je lève les yeux vers elle complètement dévasté.
- Non, non, non, hurlé-je, en balançant tout ce qui se trouve sur la table basse.
- Calme-toi mon pote et toi, Cerise, explique-moi ? Je t'écoute, gueule Dimi.
- Eh bien un soir, Tristan s'était mis en tête d'essayer un nouveau club. Sauf que ce n'était pas juste une boîte de nuit. Il y avait aussi des salons privés. Il avait pas mal consommé et avait suivi comme à son habitude une nana. Ne le voyant pas revenir, je suis parti à sa recherche et dans un couloir, j'ai vu la Reine mère sortir d'un de ces salons, au moment où elle remettait son masque. Elle ne m'a pas vue et j'ai attendu un peu pour entrer dans le salon. J'ai retrouvé Tristan totalement défoncé. Il y avait encore des rails de coke sur la table. Il était sur une banquette et une nana à genoux était en train de le sucer. Je l'ai ramené à la maison tant bien que mal...
- Ce n'est pas possible mon pote, tu n'as pas pu faire ça ? m'interroge Dimi.
- Non, non, non... Elle raconte des conneries !
- Je ne raconte pas des conneries. Tristan ose me dire, qu'on n'est pas allés dans ce club ? s'énerve-t-elle.
- Je n'ai pas dit ça... Mais c'est impossible, je n'ai pas pu baiser la Reine mère.
- Tu étais totalement déchiré Tristan et je l'ai vu sortir du salon en rajustant sa tenue.
- Putain Tristan, tu as déconné grave là...
- Dimi, tu ne vas pas me dire que tu crois tout ça ?
- Je n'en sais rien moi ! Tu t'en souviens de cette soirée ?
- En partie...
- Et dans cette partie, tu te souviens qui t'as baisé ?
- Putain je ne connaissais pas leurs noms, mais jamais, je n'aurai pu tringler Gaia...
- Leurs noms ? Mais putain, tu en as sauté combien ? s'étonne-t-il.
- Trois ou quatre, je sais plus.
- Et dans le nombre, il y avait Gaia mon chou, je te l'ai dit le lendemain...
- Sauf que je t'ai déjà répondu à l'époque, que ce n'était pas possible et je continue de le dire et de l'affirmer.
Leurs têtes défaites et leurs regards coupables finissent de m'anéantir. Je me lève et me dirige vers ma chambre.
- Tu vas où mec ? me demande Dimi.
- Je peux aller pisser tout seul où tu veux me la tenir ?
- C'est bon, je t'attends là !
C'est ça attendez-moi, mais vous allez m'attendre longtemps.
Je file dans les chiottes, ferme le verrou de la porte, soulève le dessus de la chasse d'eau et récupère un sachet. Je m'assieds sur les chiottes, je pense à ma petite femme.
Elle ne me croira jamais.
Elle ne me pardonnera jamais.
Je lui envoie un SMS avec le lien d'une chanson.
Je lui dis que je l'aime à mourir.
Et j'avale tout ce que contient le sachet.
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« Chanson à écouter en même temps et lire aussi les paroles,
c'est très important, merci. »
****Agreat big world & Christina Aguilera - say something ****
Dis quelque chose
Dis quelque chose car je suis sur le point de te quitter
Je serai celui qui t'aimera si tu me veux
Je t'aurais suivi partout
Dis quelque chose car je suis sur le point de te quitter
Et je me sens si petit
C'était au-dessus de mes moyens
Je ne comprends plus rien
Et trébucherai, je tomberai
J'apprends encore à aimer
Je commence à peine à ramper
Dis quelque chose car je suis sur le point de te quitter
Je suis désolé si je n'ai pas su te comprendre
Je t'aurais suivi partout
Dis quelque chose car je suis sur le point de te quitter
Et je ravalerai ma fierté
Tu es la seule que j'aime
Mais je suis sur le point de te dire adieu
Dis quelque chose car je suis sur le point de te quitter
Je suis désolé si je n'ai pas su te comprendre
Peu importe le lieu, Je t'aurais suivi partout
Dis-moi quelque chose car je suis sur le point de te quitter
Dis-moi quelque chose car je suis sur le point de te quitter
Dis-moi quelque chose
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Je pose ma tête contre le mur.
Je ferme les yeux, pour mieux la voir, la ressentir... Je revois ma petite femme, son sourire, ses yeux qui me disent qu'elle m'aime, je ressens ses baisers, son corps chaud sous mes mains, j'entends encore son rire...
Puis j'entends des hurlements, des coups donnés dans la porte.
Mais tout devient flou, lointain, cotonneux...
Cette fois-ci, c'est sûr, je ne reviendrai pas.
Ma petite femme ne me pardonnera jamais...
Alors à quoi bon.
Je ne pourrais pas vivre sans ma Princesse.
Je ne résiste plus.
J'abandonne...
Adieu Orphélia.
❤❤❤❤
Fin du Tome 1
À suivre...
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Et là je pleure toutes les larmes de mon corps😭😭😭😭
😍😘Bisous mes Loulous 😘😍
Kty
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