Chapitre trois : Real smile.
Le train s'arrêta dans un bruit sourd, Louis ouvrit les yeux, surpris. La secousse de la machine venait de le réveiller, il se frotta doucement les yeux, puis s'étira. Il tendit l'oreille pour savoir où le train s'était-il arrêté. L'annonce retenti de plus belle, annonçant "Holmes Chapel". Louis se leva d'un coup, rassemblant ses écouteurs pour les glisser dans sa poche, puis il attrapa sa valise, et se posta devant la porte, pensif. Dans quelques minutes, le jeune homme allait découvrir les visages de ses tuteurs. Comment allaient-ils être ? Le jeune homme imagina rapidement à quoi ils pouvaient ressembler. Puis il baisse les yeux sur ses pieds. Lorsque la porte s'ouvrit, Louis descendit fébrilement du train, puis s'arrêta complètement pendant plusieurs minutes, il n'osait pas vraiment avancer, après tout, ces gens, il ne les connaissait pas. Si ça se trouve, ils allaient les juger, le rejeter encore plus qu'il ne l'a jamais été, le battre, faire de lui un vrai esclave. L'adolescent mît faiblement un pied devant l'autre, toujours le regarde fixé vers le sol. Il ne savait pas du tout à quoi ressemblait sa nouvelle famille, il était donc impossible pour lui de les repérer dans la foule. Le jeune homme tourna la tête de gauche à droite plusieurs fois mais aucune personne ne faisait mine de l'attendre. Alors, Louis s'assit sur sa valise, puis enfouît sa tête fatiguée dans ses mains sèches. Il caressait de son nez son pendentif.
Une main se posa sur sa tête, puis dans un bon, Louis se leva, ayant tout de suite un mouvement de recul. Il se calma lorsqu'il vit qu'un petit bout de femme inoffensive le contemplait chaleureusement. L'adolescent se déraidit à la vue de la femme amicale, puis lui lança un regard interrogateur. La femme qui se tenait devant lui devait avoir la quarantaine, elle était très mince, très bien habillée, elle avait d'épais cheveux châtains qui lui retombaient en ondulation sur les épaules ainsi que de grands yeux vert et elle possédait un sourire rassurant dont elle irradiait Louis pour le calmer.
-Louis William Tomlinson ? (nda : j'ai décidé de ne pas laisser Davis, une lectrice m'y a fait réfléchir, merci à elle!), questionna la femme.
-Oui, c'est bien moi. Vous êtes ?, répondit sèchement l'adolescent.
-Je suis Anne, Anne Cox. C'est moi qui ait fait la demande pour que tu viennes habiter avec moi, sourit l'adulte.
-D'accord, rétorqua Louis.
-Bon, on y va ? Tu n'as que ça comme affaires ?, dit la jeune femme en jonchant la maigre valise du jeune garçon.
-Oui, lança froidement le mécheux.
La femme n'insista pas plus pour engager la conversation avec Louis, elle saisit la valise de l'adolescent, puis commença à marcher, faisant signe au jeune de la suivre. Louis s'exécuta en silence, il contemplait le paysage qui l'entourait, c'était une toute petite gare, avec seulement deux quais d'arrivés. Il y avait peu de monde dans les rues. Cela lui changeait de Londres. L'adolescent leva les yeux vers la quadragénaire qui l'avait chaleureusement accueillit mais qu'il avait pourtant froidement repoussé, Louis n'acceptait plus aucun contact, il avait un blocage avec les êtres humains tout simplement. Il se posait pourtant une question, cette femme était-elle au courant de sa situation ? Anne posa la valise de Louis à l'arrière de la petite voiture brillante. Puis elle lui fit signe de monter à l'avant de véhicule. Il le fit sans répliquer , les yeux braqués vers le part-brise. Anne démarra, puis commença à rouler tranquillement. Le jeune homme zieutait curieusement chaque détails du paysage. Il y avait beaucoup moins de monde qu'à Londres, beaucoup plus de végétations, de forêts,.. Pleins de petites maisons avec des petits jardins verdoyant se trouvait sur sa gauche. Il y avait une église de pierre rouge au centre ville et un lycée. Holmes Chapel avait l'air d'être une petite ville. Pendant plusieurs minutes, Louis ne parla pas, les mains serrées entre elles, totalement moites. Il stressait énormément,il ne se sentait pas à sa place dans cette voiture, dans cette ville.. La dame le remarqua, elle appuya doucement sur le bouton de la radio, tout en souriant au jeune garçon. La musique entraînante -bien que légèrement campagnarde- l'aida à détendre quelques-uns de ses muscles comprimés.
-Dit moi Louis, tu as quel âge exactement ?, engagea la dame.
-J'ai eu seize ans en janvier.
-D'accord, on arrive dans environ cinq minutes, je te présenterai la famille. Et ne t'inquiète pas, tout ira bien.
Tout ira bien ? Louis n'en était pas si sûr, il aurait voulu pouvoir la croire mais la vérité c'est qu'il savait très qu'au fond de lui, Louis n'arriverait jamais à s'intégrer, même si il mettait tous son cœur.
-Tu veux manger quelque chose de spécial ce soir ?, sourit la bonne femme.
L'adolescent resta choqué par cette phrase. Personne ne lui avait jamais demandé son avis. Personne n'avait jamais fait de choix en fonction de lui. Il était même, lui même incapable de dire quelles étaient ses opinions. On l'avait trop longtemps traité comme un animal sans cervelle, sans pensées, sans ressentis. Du coup, il avait apprit à ce taire sur ce genre de choses.
-Alors ?, relança Anne.
-Comme vous voudrez, je ne suis pas difficile.
La femme sourit, puis se retourna vers la route. Louis sentait bien qu'il ne faisait aucun effort pour aller vers la femme.
-Madame... Je voulais savoir..., bafouilla Louis.
-Oh non, arrête, pas de ça avec moi, appelle moi Anne. Qu'est ce qu'il y a ?
-Madame.. Euh, Anne. Vous dîtes être une cousine de ma mère, c'est cela ?, tenta le garçon.
Louis se sentait mal, mais il avait réussi a engagé la conversation, c'était déjà une bonne chose. La femme rigola à la question du jeune homme.
-Je n'ai aucun lien de sang avec ta mère, c'était juste une très bonne amie à moi, et ça m'a paru normal que je te récupères après tout ce qu'elle a fait pour moi, expliqua la quadragénaire.
L'adolescent baissa les yeux, sa mère. Il aurait tant voulu qu'elle soit encore en vie. Mais au fond de lui, Louis se posait une question : Qu'est ce que sa mère avait fait pour elle?, sauf qu'il se retint de la poser à voix haute.
-Et pourquoi ce n'est que maintenant que vous me récupérez dans ce cas?, grommela le brun.
-C'est qu'il mordrait presque, ria la femme. Maintenant parce que avant, je n'avais pas connaissance de ton existence, conclut Anne.
Louis contempla longuement son interlocutrice, puis détourna le regard vers la fenêtre. Il ferma les yeux, s'appuyant contre la vitre, son épaule le fit tressaillir, sur celle-ci se trouvait encore de grosses cicatrices. Pendant quelques instants, l'image violente de son père lui revint en mémoire, sa violence sans égale. Louis ferma fortement les paupières pour empêcher les larmes de couler. Il dû se retenir difficilement, ravalant amèrement ses larmes qui ne demandaient qu'à être évacuées.
"Ce soir tu pourrais pleurer comme tu le souhaites, mais pas maintenant..", pensa l'adolescent.
Il tourna le plus possible la tête pour cacher ses yeux bouffis. Mais tous cela ne servait à rien, car Anne l'avait bien remarqué que Louis souffrait, elle le savait qu'il avait eut la pire des enfances. Mais elle ne voulait le dire au jeune garçon, de peur de le mettre mal à l'aise.
Ils finirent tous les deux le trajet en silence, laissant la musique country envahir la voiture. Une fois qu'ils furent arrivés, Louis avait eut le temps de sécher ses larmes pour paraître un peu "normal". Anne prit la valise du brun dans le coffre et suivit de Louis, elle se dirigea vers sa maison.
Le mécheux admirait chaque recoin de sa nouvelle demeure. C'était une petite maison typiquement britannique, faites de briques rouges, posée sur un vaste terrain à l'écart de la ville. La maison paraissait plutôt chaleureuse aux yeux de l'adolescent. Il s'avança timidement au côté de Anne, il appréhendait un peu le fait de rencontrer dans la minute qui va suivre, le reste de la famille. Il porta ses ongles à sa bouche et commença à les entailler à l'aide de ses dents. Anne ouvra la porte de la bâtisse, puis posa la valise du garçon dans l'entrée, la femme enleva son manteau, posa son sac, puis elle se tourna intrigué vers Louis.
-Tu ne rentres pas ?, questionna la femme.
-Je.. Si.. J'arrive, bégaya le mécheux.
Louis rentra dans la demeure, tremblant, il zyeuta tous le rez-de-chaussée d'un œil furtif. Un chaleureux salon où siégeait une sublime cheminée tandis que son regard s'égara dans l'escalier de velours qui montait à l'étage. Il sourit.
-Vous avez une très belle maison, dit le jeune homme.
La quadragénaire sourit à l'intention de l'adolescent puis hurla dans la cage d'escaliers.
-Gemma !, cria la femme. Descend ma belle !
Louis regardait anxieusement le haut des escaliers lorsqu'il vit une jeune brune, avec un visage assez rond, d'une vingtaine d'années descendre à toute vitesse les marches. L'adolescente s'approcha amicalement du mécheux et le sera dans ses bras en lui faisant la bise, un grand sourire de bienvenue aux lèvres.
-Toi, tu dois être Louis ! Ravie de te rencontrer. Moi c'est Gemma, ouais je sais, tu dois te demander ce que je fais encore là à mon âge.. Bah, j'étudie encore, je préfère finir mes études à la maison, expliqua t-elle.
-Okay, Gemma. Moi aussi je suis ravi de te rencontrer, articula Louis.
Ouf, pensait l'adolescent, Gemma avait l'air très sympathique. Elle ne l'avait pas regardé de travers par rapport à son état blafard et dépressif.
-Ma chérie, où es ton frère ?, insista la mère.
-Je crois qu'il est sortit.
-Je lui avais pourtant dis d'être là! Il m'énerve celui-là alors !, s'énerva t-elle.
La femme se tourna ensuite vers Louis et lui sourit, elle fit signe à sa fille de lui montrer sa chambre pendant qu'elle prépara le dîner. L'adolescent attrapa sa maigre valise, puis suivit Gemma à l'étage. Ils déambulaient à travers un couloir sombre, puis finalement arrivèrent à une porte blanche. La brune l'ouvrit pour y laisser rentrer Louis, après lui avoir un peu la pièce, Gemma s'est retirée, laissant le brun s'installer. Louis a posé doucement son sac sur le bois blanc de sa chambre, puis il a soupiré et s'est écroulé sur son grand lit remplit de coussins. Et là, le jeune homme a commencé à pleurer toutes les larmes de son corps. Le drap devint aussi vite mouillé que l'océan. Louis se demandait bien ce qu'il faisait ici. Il vit sa vie défiler devant ses yeux pendant plusieurs minutes, pensant à sa mère, aux atrocités de son père, à sa vie au foyer, mais par dessus toutes es larmes coulaient car la vie paisible que semblait mener ces gens, était celle dont il avait toujours rêvé. Il caressa son pendentif argenté de sa main. Il avait eut se besoin irrépressible toute la journée. Celui de pleurer pour laisser sortir tous ses refoulements de pensées. Lorsque la porte s'ouvrit en grand, Louis se tourna instantanément, surpris, ouvrant de grand yeux bouffis par les pleures. Sur l'encadrement de la porte, se trouvait un magnifique jeune homme. Il avait d'épais cheveux bouclés, d'éblouissants yeux vert et de petites fossettes qui redessinaient parfaitement le contour de sa bouche. Louis eut honte qu'il le voit dans cet état de faiblesse, il eut honte qu'il le voit pleurer. L'adolescent contemplait le mécheux ne sachant pas trop quoi dire, il resta immobile pendant plusieurs longues minutes, le regard plongé dans celui d'un Louis attristé. Le garçon quant à lui, n'avait qu'une envie, disparaître sous terre. Le bouclé se posait bien des questions "Pourquoi était-il si malheureux ?" Il n'était pas au courant de sa situation. Alors il ne sut pas trop quoi faire, il continua simplement de le regarder, sans savoir s'il devait rester ou partir. Finalement, il s'approcha doucement de Louis, le transperçant de son regard de velours.
-Tout va bien ?, finit-il par déclarer.
Louis ne répondit pas, il baissa simplement les yeux, laissant tomber encore quelques larmes puis se leva vers le garçon. Froid.
-Sors, sil te plaît, lança t-il.
-Euh... D'accord, dit le bouclé, perturbé.
Il se dirigea vers la sortie, un peu chamboulé par le rejet du mécheux. Louis ferma fortement les yeux, puis inspira en lui, se rendant compte qu'il avait été un peur dure avec lui. Il releva le regard vers l'adolescent.
-Je.. Je suis désolé, je ne voulais pas dire ça comme ça, murmura Louis.
Le jeune bouclé s'arrêta puis se retourna chaleureusement vers lui avant de repartir vers la porte. Louis dépitée se tut puis s'assit sur le lit. Le même garçon passa à nouveau sa tête dans l'encadré de la porte et sourit.
-Au fait, moi c'est Harry, dit-il.
Louis leva les yeux, abattu, puis pour la première fois depuis longtemps, il regarda le jeune homme et lui rendit un VÉRITABLE sourire.
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