Chapitre 13

- Alionaaaaaaa ! Des lettres pour toiii !

La voix de la mère de la jeune fille retentit dans la maison, tirant Aliona de la rêverie dans laquelle elle était plongée. Elle soupira doucement et décida de descendre. Peut-être s'agissait-il d'une lettre d'Elmo ?
Ses bottines foulèrent le sol boisé, aux petites échardes douloureuses. L'air fit frissonner les épaules pourtant couverte de la jeune fille.Le froid commençait à se faire sentir, et la pénurie de bois aussi. La saison froide était arrivée en avance, faisant souffrir le pays. On espérait que les ennemis en pâtissaient aussi.

Quand elle arriva en bas, sa mère lui tendait deux enveloppes. Elle les saisit, remercia sa mère et remonta prestement dans sa petite chambre. Là, elle s'assit sur le lit de paille et observa les missives.

Son cœur fit un bond dans sa poitrine quand elle aperçut le papier singulier du camp où se trouvait Elmo. Elle déchira impatiemment l'enveloppe et fait courir ses yeux bleus sur les lettres alambiquées de son ami. Une larme perla lorsqu'elle lu les mots du garçon auquel elle tenait tant. Mais à la fin de la lettre, un petit sourire inonda son visage de bonheur.

Aussitôt, elle se saisit de la deuxième lettre. L'enveloppe bleue et l'adresse écrite en lettre dorées respiraient le luxe et la richesse. Intriguée, Aliona l'ouvrit soigneusement et lut.

Chère Aliona,
Votre caractère et votre âme m'ont énormément plu, lors de cette soirée riche en émotions.
Je me demandais donc si vous accepteriez de venir prendre le thé, chez moi, à cinq heures, en ce beau jour.
Il me tarde de voir vos beaux yeux et votre si magnifique minois.
Je vous attend.
Linnio Ferrand.

Sous son prénom doré avait été appuyé son seau. Elle caressa la cire rouge du bout des doigts, pensive. Elle allait y aller, c'était certain, mais elle cherchait une robe idéale. D'abord, elle devait demander à sa mère, mais elle était persuadée que celle-ci serait d'accord que sa fille aille courtisé le jeune Linnio.
En effet, sa mère fut transportée de joie à cette annonce. Aussitôt, elle s'empara de la pauvre Aliona qui n'eut d'autres choix que de se laisser faire.

Elle avait trois heures pour se préparez et y aller et sa mère se fit une joie de préparer sa fille comme une poupée jusqu'à l'heure susdite.

***

- A toute à l'heure chérie ! s'écria la mère, alors qu'Aliona descendait excédée de la calèche.

Elle avait été obligée à écouter les conseils de sa mère pendant tout le trajet et n'en pouvait plus. Elle adressa un vague signe de main et se dirigea vers la grande porte, l'angoisse grandissante.
Quand elle toqua, elle sentit son cœur se tordre d'anxiété.
La porte s'ouvrit lentement, et elle s'annonça au jeune valet. Il la conduit dans un petit boudoir doré, et la fit s'asseoir. Le ventre noué, elle s'exécuta nerveusement. Le maître de la maison ne tarda pas.

Il arriva, enveloppé dans un beau costume noir. Elle se leva aussitôt pour faire une petite révérence. Linnio, dont les beaux cheveux rebiquaient un peu, la regarda de ces yeux si beaux avec un petit sourire et se saisit de la frêle main de la jeune paysanne.

- Aliona, vous êtes magnifique !

Le rouge lui monta aux joues et elle le remercia timidement, la gorge nouée. Ils s'assirent et Linnio commença immédiatement :

- Vous savez, très chère, pendant cette soirée, j'ai été subjugué par votre beauté sans égal, et votre innocence candide. Alors, quand vous m'avez annoncé que vous n'aviez pas de prétendants... Ah ! Cela fut le comble pour moi.

Elle déglutit difficilement et laissa son hôte continuer.

- Je me demande comment se fait-il qu'une fille comme vous n'aie aucun prétendant.

- Je ne suis pas de la bonne classe sociale, articula-t-elle soigneusement alors qu'une servante leur servait un plateau de thé.

Linnio lâcha un petit rire et caressa du bout de ses longs doigts la joue rougie de la jeune fille.

- Quand on se trouve en face d'une si jolie fille, on ne se soucie guère de sa classe.

Aliona se sentit frémir sous le toucher fin de l'homme. Ne sachant que dire, elle rougit encore plus, et Linnio le remarqua.

- Vous êtes encore plus belle quand vous êtes gênée.

Ils commencèrent à discuter de tout et de rien. De la guerre, de la souveraineté, des récoltes et de paysans affamés. Aliona plaida leur cause auprès du jeune riche et ce dernier décida, au grand bonheur de son invitée, s'organiser une petite distribution de nourriture aux pauvres mendiants.

Quand ils en arrivèrent au thème du mariage, Linnio posa une question inquisitrice à la jeune fille.

- Pensez-vous à vous marier ?

Elle bloqua. Déglutissant douloureusement, elle avoua :

- Je n'en sais rien. J'attend le retour de mon ami pour en décider. Mais je ne me marierai pas tant que cette guerre ne se finira pas. Je ne souhaite pas élever mes enfants dans ce monde dangereux.

Le sourire qui ornait jusqu'à là le beau visage du jeune riche s'estompa. Il souffla :

- Je vois. Et donc... Vous aimez Elmo, c'est bien ça ?

- Je n'en sais rien. Je crois. Peut-être. Ou peut-être est-ce vous ? Je ne sais plus, murmura-t-elle désemparée.

- Je comprend tout à fait. Mais, lorsque vous pensez à  votre ami, avez-vous des frissons, des papillons dans le ventre ? Cette sensation qui vous tord, un mélange de bonheur et de tristesse en même temps ? Seriez-vous prête à laisser votre vie pour cet être si cher à vos yeux ? Allons Aliona, essayer de comprendre ce que vous ressentez pour ce garçon ! Si ce n'est pas de l'amour... Je vois vos yeux s'éclairer lorsque vos douces lèvres effleure son nom, quand votre esprit vif laisse vagabonder ses pensées vers ce jeune homme. Réfléchissez bien !

- Mais comment... laissa échapper Aliona en un souffle.

- Comment ai-je pu vous décrire tout cela ? Voyons, c'est évident ! Je connais bien ce sentiment. Je vous aime Aliona ! Je sais que cela peut paraître un peu dément mais je n'ai jamais ressenti une chose pareille. Et je vois que vous ressentez la même chose pour votre ami. Courez lui écrire une lettre, avouez vos sentiments !

- Et vous ? demanda tristement Aliona en se levant.

- Moi ? Je retournerai à ma pauvre vie de célibataire. Mais ce n'est pas si catastrophique. Après tout, Linnio Ferrand n'a-t-il pas toutes les filles du royaume à ses pieds ? sourit-il péniblement.

Elle le remercia avec effusions et s'enfuit furtivement sous le regard peiné du jeune Linnio.

Hello !
Alors, je dois vous dire que je ne suis pas satisfaite du tout de ce chapitre ! Je trouve cet échange plat et sans goût...
C'est celui que je vais le plus retravailler pendant la réécriture !
( ouais, il y aura une réécriture 😏 et peut-être même un deuxième livre ^^ )
Enfin bref, je ne vous spoil pas ^~^

Sinon, je pense que beaucoup de personne seront contente de l'illumination d'Aliona 😂😏
Enfin, n'est-ce pas ?
Bref, j'espère que l'histoire vous plaît toujours autant !
En tout cas, moi j'adore l'écrire !
Au début, c'était un peu un projet comme ça, pour m'entraîner et maintenant, je me suis accrochée aux personnages ( même si leur caractère a changé au cours de l'histoire ---> réécriture obligatoire !)
Bref,
A la prochaine !

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