Chapitre 73: Effluve de pétrichor

Nouveau chapitre aujourd'hui! J'espère qu'il vous plaira !!!! 

Bonne lectuuure~

oOoOoOoOoOo


Arthur avait besoin de se changer les idées avec tout ce qui se passe dans son entourage...entre sa proximité avec Alexandre et Lyam, et la distance qu'il avait mis avec ses amis. Ils se prennent la tête en ce moment parce qu'il avait osé, osé écouter Alexandre... Il s'en voulait, la culpabilité le rongeait en même temps que la pression scolaire et celles de ses ami.



Le doute.







La jalousie.






La perspective et l'interprétation.







La colère et l'impulsivité.







La pression et l'angoisse.






La culpabilité.




Un malentendu. Ce n'était rien qu'un malentendu, mais Lyam ne semblait pas être dans la même longueur d'onde que lui, cette fois-ci. Il semblait déçu et triste. Après tout, Arthur détestait ne pas savoir les sous-entendu et de savoir que les autres pensaient mieux connaître son entourage, que lui. Cette perspective et cette jalousie, qui l'avait rongé pendant quelques temps avaient explosé avec ce qu'Alexandre lui ait dit à la bibliothèque la dernière fois.


Arthur soupira tandis qu'il marchait dans les couloirs, seuls, du lycée. Il fixait la longueur du couloir sans trop la regarder. Lunatique et par automatisme, il se dirigea à la bibliothèque. Il avait besoin de calme et de repos. Il salua amicalement la jeune étudiante, qui assisait la bibliothécaire qui les avait punis l'autre fois avec Alexandre et se dirigea vers une allée reculer de l'entrée de la bibliothèque et donc, du comptoir. Il se rappela en touchant le dos des livres, le regard et la voix sévère qu'avait prise la bibliothécaire lors de leur punition et il tressaillit. Il ne voulait plus revivre ça.


Cette étrange proximité qu'il entretenait avec Alexandre depuis quelques-temps...Il ne le supportait pas et il avait l'impression, par son plus grand malheur, qu'Alexandre avait une emprise sur lui. Parce qu'il était l'ainé des deux ? Parce qu'il avait eu son premier baiser ? Parce qu'il le manipulait et la harcelait? Parce qu'il lui avait dit la vérité? Il ne savait pas, mais maintenant qu'il savait que Louis le trahissait et que Damian défendait son meilleur ami tandis que Valentin se muait dans un silence lourd presqu'angoissant, il ne savait pas sur quels pieds danser.


Arthur déglutit. La tête dans les épaules, il marchait dans l'allée, passait dans une autre, revenait etc. Il contournait les rayons de la bibliothèque, faisant plusieurs aller-retour. Plongée dans ce qu'il pensait, tout autour de lui était effacé. Il se sentait seul et ne pensait pas aux autres. Il pensait à lui et à ses amis. Il finit par s'arrêter, quand il fixa le mur devant lui, se trouvant au dernier rayon de la bibliothèque de l'école. Il regarda derrière lui et finit par s'avancer pour se mettre dos au mur. Il s'abaissa et se mit sur ses fesses. Il était tari et cacher des autres dans ce recoin isolé de la bibliothèque. Entouré entre deux murs et un rayonnage, il fixait les autres rayonnages qui l'entourait sans scrupule. Y'avait personne de là où il se trouvait.


Ainsi, obstruant tout élément de l'extérieur, il se forma une bulle. Une bulle où personne ne pouvait entrer et briser son apaisement. Il se sentait, enfin, en paix sans ces regards indiscrets, sans le jugement dans les yeux de certains des élèves et de ses amis ; où il ne pouvait pas pensé à Lyam ni à la relation fraternel qu'il entretenait avec Damian, ni au sourire provocateur d'Alexandre. Il pouvait évincer toute sa culpabilité et son anxiété grâce à cet endroit, qui était pour lui son jardin secret. Il se recroquevilla et en oublia même sa journée de cours.


Isolé, Arthur n'avait pas à se soucier de sa personnalité, de ses agissements, de sa culpabilité, de ses remords et de ses réflexions. Il n'avait pas besoin de réfléchir ni de penser à la relation AMOUREUSE de Louis. 



En fait, si.



Arthur essayait de comprendre comment un de ses meilleurs amis avaient pu le trahir comme ça. Il se mit, alors, à pleurer. Toute l'énergie négative, qui le submergeait amplifia ses larmes.




Il était perdu.




Il ne semblait pas avoir de sortie pour sa situation. En tout cas, il se sentait coincé, impuissant et sans issue, surtout. Aucun chemin lumineux ne semblait venir vers lui. Tout était obscur et sans luminosité. Comment Louis avait pu sortir avec un de ses bourreaux ? Comment avait-il pu même s'en rapprocher d'un ? Comment Louis avait pu ne rien dire sur ça et le lui cacher ? N'avait-il aucune confiance en lui ? Louis ne le trouvait pas assez confiant pour garder un de ses secrets ? Est-ce que Damian et Valentin le savaient, eux ? Était-il le seul à ne pas avoir été au courant ? Le secret familial de Damian n'était rien comparer à la trahison qu'il ressentait envers Louis.


Il vivait l'enfer auprès de son petit-ami et Louis, lui, vivait une parfaite relation amoureuse ?


Il respira fortement en un gros soupir pour souffler, ses larmes ruisselant sur ses joues rebondies et essayait de retirer toute sa négativité, mais peine perdue. Cela semblait se coincer dans un coin de son esprit, de son cœur et de son œsophage. Son cœur et son estomac se comprimaient. Ses mains en tremblaient et il commença à taper légèrement du pied, faisant tressauter sa jambe et très vite, ses larmes irritaient ses joues et sa gorge.


Une crise d'angoisse s'en venait, il le sentait et il était seul. Arthur se releva difficilement et tanguant, il quitta promptement la bibliothèque; sa zone de confort et il descendit les escaliers en entendant sa respiration sifflante. Sa vue devenait progressivement floue et tournoyante. Il s'arrêta et essayait de reprendre une respiration régulière, mais en vain. Cela ne fit qu'empirer sa crise et son sifflement retentit dans le couloir.


Il ne vit pas quelqu'un venir vers lui en montant les marches et l'appeler par son prénom à plusieurs reprises. Il sentit, toutefois, des mains encadrer ses épaules, le tournant brusquement pour qu'il croise un regard familier et ces mêmes-mains chaudes et douces qui le firent frissonner encadrèrent son visage; l'étouffant, au passage. Son dos buta contre la rambarde tandis qu'il sentit l'autre corps cogner contre le sien. Il secoua la tête et se débattit. Le bourdonnement de ses oreilles camouflaient les paroles qui sortaient de la bouche, qu'il entrapercevait devant lui.


Haletant, Arthur prit les épaules du jeune homme, qui le maintenait contre le mur et essaya de le pousser. Cependant, son adversaire semblait plus téméraire et ferme puisqu'il ses cramponnait à sa prise, mais Arthur, désespérée à trouver de l'air, réussit à éloigner cette prison d'air, qui le maintenait contre le mur, l'empêchant de respirer.


Il ferma les yeux et descendit les marches tout en les ouvrant; ses pas le guidant il-ne-savait-où. Il posa un pied sur le sol et allait se diriger vers un couloir, quand il trébucha et que ses genoux rencontrèrent le plancher du lycée. Il geint tandis qu'il sentait une vive douleur provenir de ses genoux et de la paume de ses mains. Il sentait, toujours, sa respiration irrégulière se mêler à sa nouvelle douleur et il se retourna pour voir ce qui l'avait fait trébucher.


Il geint, de nouveau, lorsqu'il sentit une vive douleur enivrer ses sens et son esprit. Arthur prit sa tête entre ses mains tandis qu'il se rapprochait de ce qu'il avait aperçu très brièvement: une silhouette inconnue gisant sur le sol. Une fois à la hauteur du corps gisant, il tâtonna l'épaule en fermant les yeux lorsque la douleur de sa crise continuait à frapper. Sa respiration saccadant se répercutait sur le visage inconscient de l'individu.


Il rouvrit les yeux et son regard flou s'attarda sur le visage de l'inconnu plutôt familier. Effectivement, malgré sa vue floue, il pouvait apercevoir quelques traits du visage endormi de la silhouette et il reconnut, immédiatement, les traits marqués de son premier béguin. Le cœur battant et ses larmes devenant plus abruptes, il secoua avidement le corps allongé et inerte en répétant inlassablement le prénom qui sortait de sa bouche, le faisant retentir dans les couloirs de l'école plus fortement à chaque prononciation.



—Lyam...Lyam...Lyam !



La voix d'Arthur se faisait plus fébrile, plus criarde et insistante sur le prénom de ce dernier, faisait amplifier sa crise d'angoisse et parvenir des pas derrière Arthur, qui était recroquevillé. Un cri derrière lui le fit sursauter et il se retourna. Il regarda la foule d'élève qui le fixait avec de grands yeux curieux et effarés. Il sentit une pointe de peur s'insinuer dans le tourment qui l'assaillait et il ne comprenait pas pourquoi on le regardait comme une bête sauvage, soudainement. Il reporta son attention sur Lyam, tournant le dos aux autres et ne pensait plus qu'à Lyam.






Lyam.









Lyam.







Lyam.






Et









Lyam.





Il désespérait. Lyam ne se réveillait pas. Il n'ouvrait pas ses yeux. Il restait inerte sur le sol et son souffle lent l'inquiétait et contrastait avec son hystérique respiration. Il sentit quelqu'un l'interpeller, sortant de la foule pour se mettre à sa hauteur et l'éloigner de Lyam. On l'éloignait de son béguin. Lyam avait besoin de lui. Il avait besoin de lui !



Il repoussa l'emprise, dégageant son épaule et son bras contre l'individu qui l'éloignait de Lyam. Il cria et son coude se cogna contre le bassin de son agresseur. Sa respiration sifflante et le continuel bourdonnement de ses oreilles floutaient la voix de son assaillant. Arthur s'approcha de nouveau de Lyam, se fichant que son pantalon gris éponge le sang de Lyam. Il le secouait et l'appelait encore fébrilement.



—Arthur !



Le bourdonnement se dissipait et la voix sèche devint plus familière tandis que tout tournait autour de lui. Il sentit un torse se plaquer contre son dos et l'emprisonner dans de bras chaud. Il hoqueta et posa sa tête contre l'épaule de ce nouvel individu. Il releva les yeux et reconnut ceux de Damian.


Il hoqueta.


—L—Lyam, il ne bou—uge plus...bégaya-t-il.

—Je sais. Il s'en sortira, chuchota Damian.


Il regardait les lèvres bouger de Damian, mais n'entendit rien de ce qu'il venait de le lui dire et sa vue redevenant floue, il ne vit plus très bien les traits de Damian, ni ceux de Louis et de Valentin qu'il reconnut derrière son aîné. Et il ferma les yeux, s'abandonnant à la chaleur de Damian, qui le serra contre lui tandis qu'il vit, enfin, quelques professeurs et secours prendre les choses en main.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top