Chapitre 10

Ce matin là, je m'étais réveillé plus heureux que les autres jours. Sûrement grâce au baiser de Rose. J'avais le sourire aux lèvres et je voulais profiter de cette belle journée. Être amoureux c'est être joyeux malgré tous les moments difficiles et je l'étais à cet instant.

J'avais pris mon petit-déjeuner tranquillement assis sur la terrasse en regardant le paysage. Rose voulait qu'on se parle et il fallait que je la trouve, à moins qu'elle ne vienne me voir.

Je m'étais ensuite habillé et j'étais descendu. J'avais aperçu Rose qui était assise dans le petit salon. Quand elle me vit elle me rejoignit et nous partîmes nous balader dans les jardins.

*

Nous marchions silencieusement dans la nature, entre les fleurs sauvages et les arbres gigantesques. Elle me tenait la main et nous profitions de ce moment tranquille tous les deux.

" Je préfère que nous soyons discrets par rapport à notre relation. Dit-elle.

- Oui je comprends, tu ne veux pas que les autres nous voient ensemble. Dis-je d'accord.

- Non c'est juste pour Robin. Il est vraiment amoureux de moi et très jaloux alors s'il apprend que nous sommes ensemble, il va vraiment être malheureux.

- Donc on doit être discrets et invisibles ?

- Oui. Dit-elle en tournant la tête vers moi.

- Ça me plaît ! dis-je en lui déposant un baiser sur les lèvres.

- J'ai bien peur que notre séjour ici s'achève ...

- Ah ... c'est à cause des Gnolls que nous avons vus.

- Oui, il faut se dépêcher de récupérer toutes les pierres avant qu'ils ne deviennent plus forts.

- Tu as raison, je parlerais avec Mortroz et John. "

Nous nous arrêtâmes sur un banc et elle posa sa tête sur mon épaule. J'étais resté toute la mâtinée avec elle, dans ses bras, nous nous embrassions en guettant le moindre mouvement d'un inconnu.

Elle m'a raconté son enfance, qu'elle a appris très vite à se battre et à utiliser ses pouvoirs. Dans son royaume il ne faut pas voler, sinon leurs poussières de fées se propagent au sol et cela peut entraîner des dégâts. Elle a appris alors à ne pas voler. Moi je lui ai raconté ma pauvre vie à Paris, que mes parents étaient séparés, que j'avais une petite sœur, que j'étais arrivé ici à cause ou grâce à mon meilleur ami Valentin et qu'ils me manquaient tous beaucoup. J'étais heureux de pouvoir partager tout ce que je ressentais depuis que j'étais ici, elle m'écoutait avec attention et au moins, elle me comprenait.

*

Le dîner terminé, je partis avec mes amis voir John pour lui parler de notre poursuite à la recherche des pierres. Il fallait que j'aie des conseils et je savais que John était le seul à pouvoir m'en donner.

Il était au village du royaume, dans une petite maison qu'il avait louée. Il était dans son salon en train de parler avec Mortroz. Quand j'avançai vers eux ils s'arrêtèrent de parler et me sourirent.

" Bonjour Tristan ! Dit John, ça fait quelques jours que je ne t'ai pas vu.

- Bonjour John. Dis-je en lui serrant la main.

- Que nous vaut cette visite ? Demanda Mortroz.

- Il est temps que nous partions, mes amis et moi. Dis-je sérieusement, nous nous sommes bien reposés et je pense qu'après ce que nous avons vu hier, il est temps de reprendre notre quête.

- Tu as tout à fait raison. Dit le mage.

- Nous devons aller chez les fées du feu. Dit Rose en s'approchant.

- Il y a des dragons là-bas et c'est très dangereux. Dit John.

- Oui mais elles détiennent une pierre et c'est le prochain royaume le plus proche.

- Vous devrez être très vigilants. Dit Mortroz, les pirates c'était quelque chose mais là vous allez rencontrer des dragons. Ce sont des animaux très grands qui crachent du feu à plus de cinq mètres.

- Les fées du feu aussi sont très dangereuses. Dit Rose.

- Vous ne venez pas avec nous ? Demandai-je au mage.

- Malheureusement non, j'ai appris que beaucoup de villages avaient été ravagés par les Gnolls, je vais aller les aider et essayer de les protéger.

- Nous allons préparer notre départ alors. Dis-je.

- J'aimerais des renseignements sur le chemin à prendre pour aller chez les fées du feu. " Dit Rose.

Pendant que John donnait des infos à Rose, je m'assis avec les autres sur le canapé. Nous écoutions tous John avec attention quand soudain, le sol se mit à trembler et des cris se firent entendre. Je me levai pour aller vers la fenêtre et j'aperçus des gardes fées qui poussaient les grandes portes pour empêcher quelqu'un ou quelque chose d'entrer. Les habitants étaient affolés et ils couraient se réfugier chez eux. Mortroz vint vers moi et regarda dans la même direction. John avait déjà son épée en main et était prêt à se battre.

" Quelqu'un essaye d'entrer ! Dit Juliette peureuse.

- Ce n'est pas quelqu'un. Dit Mortroz calmement, ce sont des bêtes, elles doivent venir du Nord.

- Que fait-on ? Demanda Rose.

- Allez au palais et protégez tout le monde. Dit-il, moi, je vais renforcer la porte. "

Tout le monde sortit de la maison. Nous courûmes au palais pendant que John et ses hommes aidaient les gens à se réfugier. Je me retournai et vis Mortroz utiliser ses pouvoirs pour renforcer la porte de la muraille qui entoure le royaume des fées. Malheureusement cela ne tint pas. La porte céda sous la force et je vis arriver des ogres et des Gnolls armés.

" Tristan ! Cria Rose, viens dépêche toi ! "

Je courus vers elle et nous partîmes au palais.

*

C'était la panique là-bas, les domestiques couraient dans tous les sens et certains se cachaient. Je montai dans ma chambre et pris mes armes. Je jetai un dernier coup d'œil au balcon et je vis les Gnolls courir comme des hyènes affamées au palais. Je sortis en vitesse de ma chambre, Rose passa juste devant moi et elle s'arrêta brusquement.

" Où est Ambre ? " Demanda-t-elle paniquée.

J'entendis la porte du palais exploser en mille morceaux. Rose sursauta et je lis sur son visage qu'elle avait peur. Elle voulut descendre mais je la retins par le bras. Elle me regarda et je lui fis signe de se taire. J'entendis les Gnolls parler dans leur langue, ils étaient une dizaine à être entrés. Je pris Rose par la main et fis demi-tour pour passer par un autre chemin. L'étage du palais était immense, nous arrivâmes dans la bibliothèque et je bloquai la porte avec un chandelier posé sur une petite table.

" Ils vont nous trouver c'est sûr ! Dit Rose paniquée.

- Non ne t'inquiète pas, j'ai mon épée on va se défendre s'ils arrivent. Dis-je, et puis tu es une fée tu peux utiliser tes pouvoirs.

- Tu as raison. "

Elle me serra dans ses bras ce qui me détendit. Je l'emmenai à travers ce labyrinthe d'étagères. Nous nous cachions entre les bibliothèques de livres. Tout était calme mais des coups se firent entendre sur la porte. Ils essayaient d'entrer. La porte céda elle aussi et je vis trois Gnolls entrer chacun avec une hache à la main. Ils se dispersèrent et cherchèrent de leur côté.

Je pris Rose par la main et partis rejoindre la porte d'entrée tout en évitant les Gnolls. Nous étions presque arrivés mais par maladresse, je fis tomber un livre mal rangé. Pourquoi suis-je si maladroit ? Rose serra plus fort ma main. Les Gnolls hurlèrent et l'un d'eux poussa une rangée de livres. Les bibliothèques tombèrent comme des dominos. Nous étions malheureusement entre elles et je courus pour éviter de me faire écraser. Je poussai Rose devant moi pour qu'elle s'enfuie. Elle réussi à ne pas se faire écraser mais pas moi. Je fus aplati par les livres et les énormes bibliothèques. Rose poussa un cri mais je ne la voyais pas. Je sentis pourtant les livres et la bibliothèque se soulever. Je me levai avec difficulté et vis Rose, les mains levées, qui les faisait voler. Elle les projeta vers le Gnoll qui avait poussé les livres et il tomba assommé. Je pris mon épée et mon bouclier et partis la rejoindre. Les deux autres Gnolls couraient vers nous. Nous sortîmes en vitesse de la bibliothèque.

Nous descendîmes et je vis Aelig accroché à un lustre qui gigotait pour se libérer. Rose le sauva en utilisant ses pouvoirs et il nous rejoignit.

Nous courions dans le jardin pour leur échapper : c'était la panique totale. Rose nous fit signe de s'accroupir et de se cacher derrière un buisson car tout près de nous, il y avait un ogre. Il passa juste devant le buisson et il continua son chemin sans nous avoir vus.

" Il faut que l'on retrouve le mage pour l'aider, sinon ils vont tous nous tuer ! Dit Rose.

- Retournons devant les portes du royaume. " Dis-je.

Nous partîmes discrètement en courant vers les portes qui avaient été détruites par les ogres. En observant les maisons, j'en vis plusieurs avec leurs toits détruits et leurs fenêtres brisées. J'étais en colère contre eux, contre la sorcière car je me doutais bien qu'elle les avait envoyés.

Nous sommes arrivés devant les portes, enfin ce qu'il en restait, et nous avons aperçu le mage qui repoussait des ogres avec sa magie. Rose courut et vint l'aider en les repoussant avec sa force du vent. Un Gnoll grogna derrière moi et je me retournai pour lui faire face. Il avait des crocs énormes et de la bave dégoulinante sortant de sa bouche. Avec sa hache il essaya de me trancher la tête mais je réussis à l'esquiver plusieurs fois avec mon bouclier. Je lui donnai des coups d'épées en échange et je réussis à l'écorcher au bras. Il grogna de fureur et fonça sur moi. Avec mon bouclier je l'empêchai d'avancer mais malgré ça il réussit à me repousser. Nous nous donnions des coups d'épées et de haches et je réussis à lui transpercer le ventre. Il tomba à genoux et je retirai mon épée. D'autres Gnolls arrivaient. Nous n'allions pas réussir à tous les tuer. 

Je pensais que nous étions finis mais je vis des fées guerrières arriver en volant pour les repousser. Ils étaient nombreux et les Gnolls abandonnèrent et s'enfuirent en courant sur leurs quatre pattes, quelques ogres réussirent à s'enfuir mais des fées en capturèrent quelques-uns. La bataille s'était terminée sans trop de morts mais les maisons et le palais avaient beaucoup soufferts.

*

Après que tous les habitants aient été rassurés par le roi, il décida d'envoyer le lendemain les femmes et les enfants au royaume du roi Itaque, le père de Rose. Il ne voulait pas prendre de risque que cela se reproduise, tout le monde était en danger à présent.

Nous étions tous assis dans le petit salon d'Ambre pour sa dernière soirée avec nous, le lendemain, elle allait devoir partir pour sa sécurité. Elle était triste de nous laisser car elle aurait bien voulu nous accompagner.

" Notre monde est devenu tellement dangereux depuis quelques temps. Je ne le reconnais plus ... dit Ambre, triste.

- Moi non plus je ne le reconnais plus mais si nous réussissons notre quête, le monde redeviendra comme avant. Dit Rose pour la rassurer.

- Je compte sur notre guerrier. Dit Ambre en me souriant, et je sais que tu ne nous décevras pas Tristan, je crois en toi.

- Merci, je ferais tout pour réussir. Votre monde est devenu le mien maintenant.

- C'est vrai, tu es des nôtres maintenant ! Me dit Ambre, bon on va arrêter de pleurer, je ne veux pas avoir comme souvenir de notre dernière soirée ensemble d'avoir pleurée toute la nuit. "

Ambre prit son verre de jus de pomme et le leva.

" A notre grande amitié. Dit-elle.

- A notre grande amitié ! " Dit-on tous ensemble.

La soirée se termina en rigolade : le souvenir que gardera Ambre de cette soirée.

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