Partie 1.15

Après une journée peu productive, marcher me fait le plus grand bien. Les rayons de soleil printaniers réchauffent ma peau. Je rencontre plusieurs jeunes couples qui profitent du week-end et ne peux réprimer un pincement au cœur. Quand j'arrive, Adrian n'est pas encore là. Je contemple un peu plus le lieu. Les sièges recouverts de velours rouges, les tables et le bar en bois, les photos en noir et blanc accrochées au mur, l'absence de grandes baies vitrées, le tout rend l'espace confiné et chaleureux. On s'y sent bien ! Derrière le bar, une vieille dame souriante s'occupe de la vaisselle. A cette heure-ci, il y a peu de monde ; la plupart savoure le beau temps au parc ou dans les jardins. Seul un groupe d'adolescent est assis à quelques tables de la mienne. Ils rigolent tous ensemble, je les envie ! Dans quelques heures, quelques ivrognes rempliront les lieux.

- Merci mais ne sois pas déçu ; tu n'auras plus de mes nouvelles ! ricane une voix railleuse dans mon dos.
- Vas-y : moque-toi ! boudé-je la mine faussement déconfite.

Il dépose ses mains sur mes bras et me fait la bise.

- Tu veux boire quoi ? C'est moi qui offre, mais seulement parce que c'est un gage de remerciement !
- Oh si tu payes, je vais prendre un Mojito, un Sex on the Beach et une Banana Split !
- Si ça te fait plaisir d'avoir un ventre qui va gonfler comme un ballon ! rétorqué-je. Et ne me regarde pas avec cet air de poisson rouge !

Je me fais rire toute seule et il finit par me suivre. Cependant, il ne semble pas prêt à me laisser avoir le dernier mot.

- Elle est bien insolente la miss aujourd'hui ! m'achève-t-il.

Si je riposte encore, je vais lâcher des grossièretés et il aura gagné. Je préfère alors garder le silence et me lever pour commander son Mojito et mon Milkshake. Au final, je ne regrette pas de lui avoir envoyé ce message ; je m'aère l'esprit et l'ambiance est bon enfant.

- Allez, raconte-moi un peu ! Avec ton Adam, depuis la semaine passée, comment ça se passe ?

Je me souviens alors de la véritable raison de ma présence. Je sirote ma boisson sans le regarder alors qu'il patiente. Je relève les yeux en me mordillant la lèvre avant de lui avouer le chaos de ma semaine, de lui partager mes doutes et mes peurs à propos d'une futur relation sexuelle. Finalement, toutes mes pensées de la semaine y passent ; je lui en dévoile peut-être trop, après tout, je ne le connais presque pas. Alors qu'une boule se forme à travers ma gorge, il attrape ma main dans la sienne pour me réconforter.

- Eh, relax ! C'est normal que tu éprouves autant de désir surtout que tu ne le vois pas, ne le câline pas et ne l'embrasse pas autant que tu le souhaites et c'est normal que tu aies peur, m'assure-t-il alors que je finis mon monologue essoufflée. Tu es jeune, allez, tu as entre dix-sept et dix-neuf ans, alors ne te mets pas dans état pareil pour un désir charnel. Et si cet Adam est aussi génial que prétendu et je n'en doute pas, il écoutera tes besoins et ton rythme.
- Dix-sept ans, j'ai dix-sept ans ! Merci, je me sens mieux !
- Désolé si tu m'as pris pour un fou ou un pervers aux premiers abords mais personne ne devrait laisser une personne en larmes dans la rue. Je ne pouvais pas te voir et ne pas agir, m'explique-t-il sérieusement.

La société nous oblige tellement à nous méfier. Nos ainés ne cessent de nous répéter de ne pas parler ou suivre un inconnu. Certes, il a raison ; l'idée qu'il veuille m'agresser m'avait traversé l'esprit mais aujourd'hui, je ne regrette pas de lui avoir accordé ma confiance.

- Tu pourrais peut-être m'en dire plus sur toi, histoire que je ne crois plus que tu tentes de me manipuler pour me violer dans un coin de rue ! proposé-je.
- Adrian Smith, vingt-neuf ans, professeur au collège et célibataire endurci.
- Professeur, dis-tu ? Pratique pour violer des jeunes filles, constaté-je. Je vais réellement croire que tu es un violeur compulsif !
- Compulsif, rien que ça ! Bon et bien, je vais y aller avant d'avoir la police à mes trousses parce qu'une chère Nolwenn a porté plainte pour tentative de viol sur mineur, en plus !

Il se lève. Je sais qu'il joue mais au moment où il me dépasse pour rejoindre la sortie, je lui saisis instinctivement le bras.

- Reste...

(17/04/2019) Hello !

Chapitre assez long (760 mots) par rapport aux autres !

On y retrouve Adrian, toujours aussi charmant !

Le chapitre a plus de dialogues et moins de descriptions. Vous aimez ?

J'ai passé un Interview sur instagram et j'y annoncé une certaine information sur cette histoire. Je veux donc vous la partager avant que l'interview soit publié (je vous passerai le lien, promis !).

Alors, voilà, vous devez savoir que le début de cette histoire est basée sur des faits réels !

Adam et Nolwenn existe vraiment. Leur rencontre est réelle et leurs retrouvailles aussi même si j'ai amplifié les émotions. D'ailleurs, le choix de leur prénom n'est pas un hasard : le son final est le même que dans la vie.

A propos des prénoms, même chose pour Adrian. Néanmoins, à l'origine, c'est une fille et elle n'a pas du tout joué le même rôle, du moins, pour le moment...

Voilà ! C'est la fin des révélations ! ❤

N'oublie pas la petite ⭐ et le petit ✒ ! Merci à toi de me lire et à bientôt ! ❤


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